De tous temps l’Olympique de Marseille a compté dans ses rangs de grands, voire de très grands avant-centres. Des buteurs capables de débloquer une situation, de gagner un match et d’enflammer le Stade Vélodrome. Malheureusement nous avons été privé ces dernières saisons de cette perle rare. Avec l’arrivée du Polonais Arkadiusz Milik (combien de temps va-t-il rester ?) nous espérons enfin retrouver un grand buteur digne des ses illustres devanciers. Découvrez ou re-découvrez six des attaquants les plus marquants de notre histoire.
L’embarras du choix
J’en ai choisi six, mais j’aurais pu en évoquer beaucoup plus. Certains regretterons que je ne parle pas ici d’Aznar, de G. Dard, de Joseph, de Berdoll, de Sarr Boubacar, de Marc Pascal, de Völler, de Boksic, de Sonny Anderson, de Cascarino, de Ravanelli, de Cissé, de Niang, de Pagis, de Gomis et de bien d’autres. Mais on le sait, choisir c’est éliminer et j’ai retenu ceux que je pensais être les plus emblématiques.
Parmi ceux-là trois sont incontournables (G. Andersson, J. Skoblar et J.P. Papin) car ils sont les plus grands buteurs de l’histoire de notre club. Si j’ai retenu les trois suivants (M. Zatelli, D. Drogba et A.P. Gignac) plutôt que ceux que je citais plus haut, c’est que de mon point de vue, en plus d’être ou d’avoir été de très grands avant-centres, ils ont une image symbolique très forte auprès de l’OM et de ses supporteurs.
Ainsi, grâce à eux, nous allons traverser huit décennies. D’abord avec Mario Zatelli qui s’est illustré à Marseille dans les années 30 et 40, puis Gunnar Andersson dans les années 50, Josip Skoblar dans les années 60 et 70, Jean-Pierre Papin dans les années 80 et 90, Didier Drogba dans les années 2000 et enfin André-Pierre Gignac dans les années 2010. Le compte est bon !
Dans ce deuxième épisode, nous poursuivrons notre voyage spatio-temporel et (re) découvrons les carrières de Jean-Pierre Papin, Didier Drogba et André-Pierre Gignac.
JPP
Jean-Pierre Papin est originaire du nord de la France. Il est né le 05/11/1963 à Boulogne sur Mer et passe toute son enfance à Jeumont.
C’est dans le club de cette bourgade du nord que le petit Jean-Pierre va faire ses classes, et débuter sa grande aventure avec le ballon rond. Car le foot à cette époque, c’est tout ce qui compte pour lui. Rien ne l’arrête pour assouvir sa passion, pas même un plâtre autour de la jambe après qu’à l’âge de 11 ans, il eut le tibia fracturé suite à un accident de vélo.
Il est gardien à ses débuts, mais dégoûté d’encaisser but sur but, il va se charger de les marquer lui-même en abandonnant la cage pour devenir attaquant. Devenu junior, il joue une saison à Valenciennes, avant d’intégrer en 1981 l’INF qui à l’époque ne se trouve pas encore à Clairefontaine, mais à Vichy dans l’Allier. Il apprendra son métier durant trois ans dans le giron fédéral, avant de retourner à Valenciennes en 1984 à l’âge de 21 ans.
Pour ma part c’est un an plus tard que j’ai entendu parler de lui pour la première fois. C’était dans « Stade 2 » ou « Téléfoot », et chaque semaine on voyait ce blondinet frisé marquer des buts magnifiques, sous le maillot du club belge du F.C. Bruges. C’était lors de la saison 1985/86, et le garçon marqua 32 fois en 43 matches. Aussitôt une effervescence s’est manifestée autour de lui, et à la surprise générale, Henri Michel sélectionne ce quasi-inconnu pour la Coupe du Monde 1986 au Mexique (il marquera 2 buts).
Les clubs français aussi l’ont repéré, et il est tout près de rejoindre l’A.S. Monaco avec qui il est tombé d’accord. Mais c’est sans compter sur la volonté d’un certain Bernard Tapie qui vient de reprendre l’OM, et qui veut absolument recruter le nouveau prodige.
Bien entendu il y parviendra, et là va commencer la fabuleuse histoire de Papin à Marseille. Enfin fabuleuse pas tout de suite, car ses débuts chez nous ont été compliqués. Il marque certes, mais il rate aussi beaucoup. Beaucoup trop pour certains, qui vont jusqu’à traduire ses initiales JPP, par l’expression J’en Peux Plus ! Mais une des qualités du garçon c’est le mental, celui qu’il s’est forgé pendant son enfance modeste dans le nord.
Il veut réussir, il veut prouver à tout le monde et notamment à ces chers journalistes parisiens qui le traitent de bourrin à longueur de colonnes, qu’il est un grand avant-centre. Il va travailler sans relâche, des heures et des heures (Alain Casanova peut en témoigner) pour devenir cet attaquant magnifique qui fera notre bonheur pendant six ans.
Il est rapide, malin, bon de la tête malgré sa taille (1,75m), mais surtout, il tente des gestes improbables, incroyables qui sont devenus un nom commun : « la papinade ». Des reprises de volée, des ciseaux retournés, il nous a tout fait ! Il va marquer sous le maillot de l’OM la bagatelle de 182 buts, il sera meilleur buteur du Championnat cinq années consécutives (un record), et enfin, il devient en 1991 le premier joueur (le seul) évoluant dans le Championnat de France, à remporter le Ballon d’Or.
Avec l’OM, il va remporter quatre titres de Champion consécutifs, et gagner la Coupe de France en 1989. La Coupe d’Europe est le seul point noir. En effet, il sera de la demi-finale à Lisbonne perdue contre Benfica (la trop fameuse main de Vata !) et de la finale perdue de Bari. Comble d’ironie, C’est la saison qui suit son départ à Milan, contre ce même club, que l’Olympique de Marseille remporte le trophée suprême, le 26 mai 1993. Quand ça veut pas, ça veut pas !
Néanmoins, il se consolera au Milan AC en marquant 32 buts pour le club lombard et en se forgeant un impressionnant palmarès : deux fois Champion d’Italie, vainqueur de la Ligue des Champions 1994 et de la Supercoupe d’Italie 1992. Son aventure au Bayern entre 1994 et 1996 fut moins concluante, mais il eut le bonheur de voir un de ses buts (une « papinade ») désigné but de l’année en Allemagne.
Après un séjour assez réussi à Bordeaux et une dernière pige à Guingamp, il arrête sa carrière professionnelle en 1999 à l’âge de 36 ans. Depuis, il est devenu entraîneur avec des fortunes diverses, et il officie aujourd’hui dans le club de Chartres en N2, toujours cette passion pour le football ! Cette passion il la fait également partager en intervenant régulièrement comme consultant discret et compétent sur Bein Sport.
L’anecdote : Lors de la finale de Coupe de France gagnée en 1989 face à Monaco (4/3), Jean-Pierre Papin ne marqua pas seulement un triplé. Il avait fait le pari suivant avec Klaus Allofs : « Si on gagne j’embrasse François Mitterrand sur le front! ». Après la victoire, étant capitaine il se présente alors devant le Président de la République pour recevoir le trophée, mais comme il le dira lui-même, l’homme était si impressionnant qu’il n’osa pas faire ce qu’il avait prévu. Plus sagement, il demanda au Président si il pouvait lui faire la bise, ce que Mitterrand accepta volontiers.
Didier Drogba, devenu légende en une seule saison
Didier Drogba est né le 11/03/1978 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Arrivé très jeune en France, il est alors chaperonné par son oncle Michel Goba, attaquant rapide, qui a connu une belle notoriété en D2 française à Brest, Dunkerque ou Abbeville par exemple.
Le petit Didier suit donc son tuteur dans plusieurs de ces clubs, et notamment au Levallois S.C. ou il restera de ses 15 à 19 ans. C’est là qu’il est repéré encore junior par Le Mans U.C. 72, club dans lequel il passera cinq ans (1997/2002). Défenseur à ses débuts, Didier Drogba se mue au fil du temps en attaquant, et passe pro en 1999 à l’âge de 21 ans.
Révélé sur le tard, il va faire ses débuts en D1 en 2002 alors qu’il a déjà 24 ans. Mais c’est à Guingamp où il est transféré la saison suivante, qu’il va, en marquant 23 buts, attirer vraiment l’attention.
Néanmoins quand il débarque à Marseille à l’orée de la saison 2003/2004, la star ce n’est pas lui. En effet, en cet été 2003 l’OM alors présidé par Christophe Bouchet, réalise sous l’oeil et avec les deniers de Robert Louis-Dreyfus, un mercato XXL. Arrivent outre Drogba, Habib Beye, Camel Meriem, Steve Marlet, Laurent Battles et quelques autres (Fabien Barthes arrivera lui au mercato d’hiver). Mais la tête de gondole à ce moment là, est censée être l’égyptien Mido en provenance de l’Ajax Amsterdam.
Hélas, avec seulement 7 buts en championnat, il sera globalement une déception. En revanche Didier Drogba va réaliser une saison formidable avec 32 buts toutes compétitions confondues. A l’OM, il a pu montrer toute l’étendue de ses qualités. On savait déjà qu’il était athlétique, puissant, rapide et très bon de la tête, on découvre sa finesse technique et quelques gestes de grande classe.
Qui a oublié son but fabuleux contre Newcastle en demi-finale retour l’Europa League ? Et celui marqué à Montpellier qui fut désigné but de l’année en L1 ? Malgré ce, la saison a été chaotique en championnat, l’OM se classant seulement septième et changeant d’entraîneur en milieu de saison (Alain Perrin remplacé par José Anigo). Heureusement il y a l’Europe, et l’aventure est belle cette année là.
En effet, l’OM emmené par un super Drogba (11 buts), élimine successivement Dniepropetrovsk, Liverpool, l’Inter et Newcastle, excusez du peu ! Hélas, les olympiens avec leur buteur vedette diminué, échouerons en finale (2/0) face au grand Valence de Bénitez et à l’intransigeance (l’injustice ?) de l’arbitre italien Pierluigi Collina. La saison se terminait donc ainsi, avec néanmoins la promesse d’un bel avenir. Mais nous sommes à l’OM, et nous sommes bien placés pour le savoir, dans ce club rien n’est jamais acquis.
À l’intersaison, le club va recevoir une offre mirifique du Chelsea d’Abramovitch, vous savez une de ces offres « qui ne se refuse pas ». Le club anglais propose en effet plus de 37 millions d’euros pour s’attacher les services de NOTRE Didier Drogba. Et bien sûr, malgré le désir du joueur de rester, Christophe Bouchet va céder et, la mort dans l’âme, Didier va partir.
Ce transfert reste à ce jour le plus gros jamais réalisé par l’OM (départs et arrivées confondues), mais cette manne financière fut hélas très mal utilisée par les dirigeants. Cela va provoquer la grande colère des supporteurs qui n’ont jamais digéré le départ de leur idole, et très certainement, la démission du président Bouchet quelques semaines plus tard.
Jamais à ma connaissance un joueur a suscité en une seule et unique saison, un tel amour et un tel engouement de la part de ses supporteurs. Lui-même a toujours crié son attachement à l’Olympique de Marseille, et il disait encore récemment avoir pleuré à chaudes larmes, au moment de quitter le club de son coeur.
Et pourtant à Chelsea, il a connu en huit ans un destin extraordinaire. Quatre titres de Premier League, quatre Cups, trois League cups, deux Community Shield, la Ligue des Champions 2011/2012, et 171 buts ! En outre, il a été désigné par les supporteurs, meilleur joueur de l’histoire de Chelsea ! Quel destin !
Il passera ensuite par Shanghai, Galatasaray (20 buts), Montréal et enfin Phoenix ou il mettra fin à sa carrière en 2018, à l’âge de 40 ans. Il est en outre meilleur buteur de la sélection ivoirienne, avec un total de 65 buts. Son retour tant espéré à l’OM fut pendant des années un serpent de mer irréalisable et irréalisé…
L’anecdote : Nous sommes le 14/09/2004, soit deux mois après son départ de l’OM. Ce soir là, au Parc des Princes en match d’ouverture de la Ligue des Champions, Didier Drogba et Chelsea vont surclasser Paris en l’emportant (0/3). Drogba sera le grand artisan de cette victoire en inscrivant un doublé. Lors de la célébration de son deuxième but il va se diriger vers l’un des virages, et crier à plusieurs reprises « Allez l’OM ! » à l’adresse des supporteurs parisiens furibards et humiliés. Marseillais un jour, marseillais toujours !
Gignac, le sang bleu et blanc
André-Pierre Gignac est un enfant de Provence, et s’il est né le 05/12/1985 à Martigues, son fief c’est Fos-sur-Mer. C’est donc dans le club de son village qu’il tape dans ses premiers ballons dès six ans. Il intègre ensuite le F.C. Martigues et y reste jusqu’en 2002.
Déjà à l’époque, accompagné par son père sur tous les terrains de Provence, on remarque sa grande stature et ses belles qualités d’attaquant. Sauf l’OM évidemment qui une fois de plus, laisse s’envoler un talent de la région vers d’autres cieux. Et le cieux en question sont ceux du Morbihan et du F.C. Lorient en particulier, ou le jeune Gignac pose ses valises à dix-sept ans.
Il va donc se former dans le club breton et passer professionnel en 2004, alors qu’il a à peine dix-neuf ans. Il est prêté une saison à Pau qui évolue en National, et revient en Bretagne ou il va gagner ses galons de titulaire et marquer quelques buts. Il inscrit notamment un triplé lors de sa première titularisation en L1 contre Nantes.
De fait il attire alors l’attention des recruteurs, s’engage avec Lille dans un premier temps, mais au dernier moment le rusé président Sadran l’attire au TFC. Il va rester trois saisons dans la ville rose ou il est d’abord barré par le suédois Elmander.
Au départ de celui-ci, A.P. Gignac se libère enfin et réalise une saison 2008/2009 remarquable en remportant le titre de meilleur buteur de L1 avec 24 réalisations. Dans la foulée, il est appelé par Raymond Domenech en équipe de France.
Lorsqu’il arrive à l’OM en 2010, le club coaché par Didier Deschamps vient de mettre fin à dix-sept ans de disette, en remportant le Championnat et la Coupe de la Ligue. Arrivé en même temps que Loïc Rémy, Gignac a la lourde tâche de faire oublier Mamadou Niang parti en Turquie. Il faut bien le dire, les débuts du fosséen à l’OM s’avèrent très compliqués.
S’il marque tout de même 12 buts toutes compétitions confondues pour sa première saison chez nous, il accumule quelques blessures et n’a pas le rendement attendu. Ce sera pire l’année suivante ou il ne va marquer que 2 fois, être longtemps blessé, et perdre sa place au profit de Rémy. De plus, il connaît des soucis de surpoids qui entraînent les moqueries d’une partie de la presse et des supporteurs, et même une altercation avec Deschamps. Bref une saison à oublier.
À l’arrivée d’Elie Baup à la place de Deschamps promu sélectionneur, le ciel se dégage pour un Dédé Gignac à nouveau affûté. Il va marquer 40 buts en cumulé sur les deux saisons suivantes, et devenir enfin le chouchou des supporteurs. Et il le mérite car outre ses qualités physiques évidentes, il a acquis au fil des ans un bagage technique très important qui lui permet d’être aussi bon dos au but que dans les espaces. Il est capable de marquer les buts incroyables comme ses enroulés du pied droit en pleine lucarne, ou de près en véritable renard des surfaces.
Ses buts peuvent également s’avérer importants comme celui dans toutes les mémoires, marqué à Caen dans le temps additionnel et donnant la victoire à l’OM. Et comment ne pas mentionner son doublé contre Paris au Vélodrome, qui répondait à celui de Zlatan ! Sa meilleure saison à l’OM, A.P.G. va la réaliser en 2014/2015 sous les ordres de Marcelo Bielsa. Avec El Loco, le marseillais devenu un véritable cadre du vestiaire marquera 24 buts.
Son palmarès à l’Olympique de Marseille est respectable, avec 77 buts marqués, deux Coupes de la Ligue (2011 et 2012), deux Trophées des Champions (2010 et 2011) et deux places de deuxième en L1 (2011 et 2013). C’est à l’été 2015 que Gignac décide de quitter le club et de partir tenter une aventure improbable… au Mexique !
Il en a entendu Dédé des commentaires narquois, moqueurs et méprisants quand il a signé aux Tigres de Monterrey ! De ce côté-ci de l’Atlantique bien sûr, car là-bas, dans ce grand pays de football ou les gens sont passionnés et les stades toujours pleins, il a été accueilli les bras ouverts. Et il le leur a bien rendu.
À l’heure ou j’écris ces lignes, il a déjà marqué 150 buts, gagné la Ligue des Champions CONCACAF, joué la finale de la Coupe du Monde des Clubs, remporté deux Supercoupes et le Championnat 2019. En outre, il est depuis 2019 le meilleur buteur de l’histoire des Tigres, et depuis novembre 2020 le meilleur buteur étranger de l’histoire du Championnat mexicain !
N’en jetez plus !!! D’ailleurs, le club de Monterrey reconnaissant vient de prolonger le contrat d’André-Pierre Gignac jusqu’en 2024. Il aura alors 39 ans.
L’anecdote : Le 05/10/2014, je l’évoque plus haut, Gignac marque à Caen le but de la victoire dans les arrêts de jeu. Fou de joie il se dirige vers le banc et empoigne Marcelo Bielsa par le col et le bouscule copieusement. le coach argentin un instant perdu et désemparé comprend rapidement qu’il s’agit d’une célébration « musclée ». A.P.G. n’en est pas à son coup d’essai puisque un an plutôt, il était venu fêter un but à Ajaccio en envoyant une énorme claque sur la tête d’Elie Baup, qui heureusement pour lui ce soir là ne portait pas sa fameuse casquette, mais un gros bonnet ! Viril mais correct le Dédé.
La solitude de l’avant-centre
Voilà, j’espère que ce retour en arrière vous aura divertis, appris ou rappelé des choses. Il vous aura je pense, comme à moi, fait espérer que dans un futur proche, nous aurons la chance de disposer dans nos rangs, d’un attaquant de la trempe de ceux dont je vous ai raconté le parcours.
Cependant il ne faut jamais perdre de vue qu’un joueur, aussi bon soit-il a besoin des autres. Et c’est particulièrement vrai pour les attaquants de pointe. On entend souvent dire dans les émissions dédiées au foot, par de prétendues sommités : « l’avant-centre Untel n’a touché que dix ballons! ».
Eh bien oui, statistiquement ce sont les attaquants de pointe qui ont le moins souvent la balle au pied. Et avec ce peu, ils doivent comme le dirait Omar Da Fonseca, trouver du pétrole.
Si les plus grands marquent quelques fois des buts « à eux tous seuls », dans l’immense majorité des cas ils ont besoin d’ailiers ou de latéraux qui centrent (suivez mon regard), et de milieux qui les servent dans les espaces ou dans les pieds. Skoblar avait Magnusson et Bonnel, Papin avait Waddle et Abédi Pelé, Gignac avait Valbuena et Payet.
Donc avant de juger la performance d’un avant-centre, analysons comment il est servi (ou pas). Mais lui, de son côté, par la qualité de ses déplacements, il doit susciter et provoquer la passe ou le centre. Il doit montrer qu’il a faim de ballons et de buts. Et là, quand le ballon lui arrive, c’est à lui de jouer et de marquer. Alors, que ce soit grâce à Milik ou à un autre, nous voulons qu’à l’OM, à nouveau, « Droit au but » ne soit pas qu’une devise mais la réalité.
Allez l’OM !
Superbes évocations de 3 avant-centre qui resteront dans le cœurs olympiens ! Le choix a du être cornélien pour sortir six joueurs emblématiques à ce poste. Ces trois-ci sont aussi différents par leur qualités spécifiques que par leurs personnalités. Un seul point commun : leur attachement indéfectible à notre club !
Un regret tout de même : Mamadou Niang 227 buts sous nos couleur, un état d’esprit irréprochable. une rage et un talent hors du commun. Mamadou mérite bien sa place dans le gotha des attaquants de l’Ohéme !
Merci Natos pour ce message. C’est vrai que Mamad avait largement sa place dans cet article, mais il fallait faire un choix forcement douloureux. Petit bémol à ton commentaire, si Niang a été un des grands acteurs de notre histoire récente, il n’a pas marqué 227 buts, mais 100 buts en…227 matches, et c’est déjà considérable.
Tu as complètement raison, mais conviens avec moi qu’ il aurait mérité d’en marquer 227 ! 😊😉
C’est vrai, et d’ailleurs, si l’on cumule tous les buts qu’il a marqué en pros (équipe nationale comprise) on arrive à un total de 194. On est pas si loin des 227 finalement… 🤷♂️