Belle affiche pour ce 32ème de finale. Le stade de Reims, deux fois vainqueur, mais il y a un petit moment, contre l’OM, dix fois vainqueur, dont tout récemment il y a précisément 25 ans. Après avoir savamment ménagé le suspense en vendangeant (pourtant, en plein hiver) des grappes entières d’occasions, l’OM a fait le boulot en prolongations. 2-0, score final. On attend un tirage rigolo pour les seizièmes : Paris, Monaco ou Carquefou.
Reims passe pour ne pas être une équipe facile à jouer, d’ailleurs, l’OM s’en souvient, qui s’est incliné au Vélodrome il y a peu. L’OM commence son année 2014 avec la volonté d’effacer une fin d’année 2013 difficile.
Le cador : SAMBA On ne va pas en faire tout de suite celui qui poussera Mandanda sur la banc, hein. Toutefois, il a fait un bon match et a montré des qualités assez complètes : il est vigilant et rapide sur sa ligne, peut sortir, relance souvent correctement (quoique un peu trop lentement). Il aurait pu prendre un but gag suite à un ballon sans danger pris à la main juste à l’extérieur de la surface, mais il a sorti une belle parade sur le coup-franc qui s’en est ensuivi.
Portée disparu : La finition
Il est vrai peu aidés par la pelouse (on pouvait croire que RCT – Grenoble s’était joué au Vélodrome), les joueurs des deux camps ont, pendant une heure et demie, multiplié les maladresses techniques, notamment devant le but. La fin du temps réglementaire fut un festival comique.
- ABDALLAH
Largement porté vers l’offensive, comme son compère de l’aile gauche, plusieurs fois assez facilement effacé par les attaquants rémois, trop court au sprint face à un ailier rapide. Il a réussi quelques bon centres. - NKOULOU
C’est lui la sentinelle derrière quand l’OM attaque. C’est plutôt bien fait, et quand il s’est troué à la première minute de la prolongation, l’attaquant rémois s’est troué aussi. Il a promis de retrouver son niveau d’antan ; il a fait un match raisonnable, mais ce n’est pas encore l’assurance tout-risque. - DIAWARA
Il a imposé son physique de déménageur, a coupé des trajectoires. L’association avec N’Koulou est complémentaire, mais laisse des sueurs froides. - MENDY
Qui a dit que les latéraux n’étaient pas offensifs ? Il est vite dépassé en défense face à un attaquant vif. Il est infatigable dans son couloir, même s’il a tendance à toujours y faire la même chose (je fonce vers le poteau de corner et je centre). Des centres, il en a raté pas mal, soit dit en passant. Mais d’autres furent dangereux. L’action exemplaire : après s’être isolé de manière incompréhensible au point de corner alors que personne ne l’y poussait, il réussit un centre impeccable bien repris par Gignac pour l’ouverture du score. - IMBULA
Son mouvement fétiche : je fonce, j’élimine et je ne sais plus quoi faire du ballon. Bon, il est utile par sa force de percussion. Et il lui arrive aussi de savoir que faire de son ballon une fois qu’il lève la tête. - LEMINA
Beaucoup d’activité et de vivacité. Il est déterminant dans le gros début de match de l’OM (bon, pendant 5 minutes) et aurait pu offrir le premier but à Gignac à la dix-neuvième seconde de jeu par un beau centre. Il a été essentiel à la récupération et à la relance. - ROMAO
Travailleur de l’ombre. Responsable en partie de la récupération. Propre, mais effacé. - THAUVIN
On l’a assez peu vu. Il a plutôt mal tiré ses corners et, quand il a franchi le rideau rémois, il n’a pas su créer le danger. - PAYET
Un beau tir sur la barre en début de match ; une passe en retrait catastrophique à la fin. Entre les deux, une activité certaine, beaucoup de courses, des tirs peu convaincants, des corners mal tirés, un peu de suffisance. Du Payet, quoi. Il peut bien faire, mais ce n’est pas un joueur sûr. - GIGNAC
Je réfute par avance toute critique : la note n’a aucun sens. En effet, on a vu deux Gignac – ce n’était pas une grande nouveauté, on les connaissait déjà bien tous les deux. Après une belle tête à la première minute, celui du temps réglementaire a réussi quelques déviations, a un peu couru, et a raté tout ce qui se passait à moins de vingt mètres des buts adverses. Un festival. Sifflé en fin de match par le stade, provoquant l’hilarité par plusieurs cagades successives… Le Gignac des prolongations a répondu présent. Il a marqué, deux fois, a entraîné ses coéquipiers autour de lui ; il fut clairement l’homme de la prolongation. - REMPLAÇANTS
Khalifa a été ridicule. Il court vite, il porte la barbe et il tire comme ma grand-mère, voilà. A sa décharge, s’il est interdit aux attaquants olympiens de se montrer avant d’avoir joué une heure et demie, on ne peut rien lui reprocher. Cheyrou n’a pas pesé sur le match. Abergel, rentré tardivement, n’a pas paniqué, sans que les trois ballons qu’il a touchés aient donné envie de se lever. - COACHING
L’équipe joue en 433. Bon. Le 3 du milieu a semblé peu lisible. Qui distribue le jeu, comment sont répartis les rôles, pourquoi y a-t-il des espaces dans lesquels les adversaires peuvent s’engouffrer ? - PHYSIQUE
Bonne présence physique. Bien que les Olympiens aient été les plus actifs pendant le temps réglementaire, ce sont encore eux qui étaient les plus volontaires en prolongation. Grosse intensité en tout début de match et à partir de la 80ième. - ADVERSAIRE
Une prestation à peine médiocre. Systématiquement hors-jeu en première mi-temps, les attaquants champenois ont cru, comme leurs homologues marseillais, le temps des vendanges arrivé. Menés à la marque, ils ont peu réagi, semblant se désintéresser à moitié de la partie. - ARBITRAGE
La moyenne car du stade, on ne voit pas tout. Le juge de touche côté Nord m’a semblé plutôt mauvais avec d’assez nombreux jugements de hors-jeu étonnants et des indications de fautes discutables. - TEMPS
Pas trop froid pour la saison, le mistral a été assez obligeant de s’arrêter à la fin du temps réglementaire. - TERRAIN
Si les jardiniers veulent lire La Fontaine à leurs enfants, ok, mais ils ne sont pas obligés de leur jouer Le laboureur et ses enfants sur la pelouse.