« L’aventure est sur ton chemin, il suffit de tendre ta main, en chantant ce petit refrain… jetez-vous, jetez-vous dans un ravin ! »
Faire le compte-rendu d’un tel match relève des douze travaux d’Hercule. D’ailleurs, le style de jeu de notre équipe a la même odeur que les écuries d’Augias un lendemain de dysenterie. C’est bien simple, la partie fut d’un niveau CFA 2, avec une pauvreté technique telle que même Franck Leboeuf en a été bouleversé.
Les stadiers ont passé quant à eux, plus de temps à éviter les tirs dévissés de Thauvin et des Stéphanois qu’à assurer la sécurité dans l’enceinte phocéenne. Quand une équipe ne sait pas gagner et que son adversaire vient pour ne pas perdre, on obtient un match nullissime…
Première période
Le premier quart d’heure est stéphanois avec des intentions de jeu et un gros pressing qui mettent les Olympiens en difficulté, sans réel danger pour Mandanda cependant. Peu à peu les Marseillais prennent enfin le contrôle du ballon et à la vingt-troisième minute, Nkoudou réceptionne du pied droit un bon centre de Thauvin, mais Ruffier effectue une parade assez spectaculaire.
Le temps d’une microsieste, le spectateur profite d’un enchaînement contrôle poitrine/volée de Rolando, qui finit dans la tête du gardien… de la tour France 3 (45e). Retenons tout de même les corners et les centres fantaisistes de notre « crêtu-crétin » Thauvin qui doit avoir de la famille disséminée dans les tribunes et les virages, vu le nombre de ballons qui y ont atterri.
Deuxième Période
Revenus avec de bien meilleures intentions, les Olympiens manquent de peu l’occasion de faire chavirer le stade à la quarante-septième minute. Sur un corner de Thauvin, Diarra reprend du pied droit à l’entrée de la surface, mais Assou-Ekotto repousse sur sa ligne
L’OM domine de façon stérile et c’est là que « Magic Einstein N’koulou » a son idée de génie : il se dit que ses coéquipiers seront bien meilleurs à dix. Il assène donc un sublime tacle par-derrière à trente mètres de ses buts et récolte un magnifique carton rouge (61e). Mention spéciale pour son imitation de Brandao auprès de l’arbitre (« jé patouchéaou »), alors que le Stéphanois a été projeté à deux mètres…
Bien évidemment, les Verts vont profiter de leur supériorité numérique. À la quatre-vingt-cinquième minute, après deux grosses alertes sur le but de Mandanda, Hamouma remonte tout le terrain – non sans avoir éliminé Diarra – centre en retrait pour Monet-Paquet qui dans sa lutte avec Rolando, met la balle au fond à bout portant.
À la fin du temps additionnel, l’arbitre qui a dû avoir pitié de nous siffle un coup franc à trente-cinq mètres du but stéphanois. « Mickael Youn Alessandrini » le dépose sur Batshuayi qui marque en décroisant parfaitement sa tête.
Les deux équipes se quittent donc dos à dos, après une prestation indigente. Les Olympiens continuent leur magnifique série au Vélodrome, où ils n’ont plus gagné depuis onze matchs !
Mandanda
Manquillo
Nkoulou
Rolando
Isla
Diarra
Romao
Nkoudou
Cabella
Thauvin
Fletcher