OM 2-0 Nantes : les Notes.

L’OM gagne, l’OM reste leader, l’OM est à nouveau réaliste devant le but, et en plus, l’OM semble être capable de gérer ses efforts. Le tout face à une sympathique équipe qui, on était prévenus, sait jouer au foot, mais pas marquer des buts. Surtout face à un Mandanda en superforme.

Payet : 5/6  

Plusieurs joueurs marseillais ont été très bons, on va y revenir, mais Dimitri Payet est, soyons clairs, la superstar de cet OM-là.  Il joue absolument toujours juste, toujours dans le sens du jeu, semble capable de créer le décalage en permanence. Au-delà de sa superbe passe décisive sur le premier but, il apparaît aujourd’hui comme le seul élément irremplaçable de l’effectif. D’ailleurs, c’est quand il est moins bien que l’équipe perd. Et dire que Labrune voulait l’envoyer en Angleterre.

Mendy: 3/6  

Ses compères du Dortmund Project ont rayonné, lui a été très discret. Plus sexy que Djadjédjé, il semble pourtant moins actif que ce dernier actuellement, tout en se montrant coupable des mêmes largesses défensives. Ce qui nous incite à être sévères? Lui, il a beaucoup de talent, a priori. On aimerait bien voir ça plus régulièrement.

Mandanda : 5/6  

Match excellent du capitaine olympien, qui fait le boulot avant l’ouverture du score, sauve la baraque pour empêcher l’égalisation et pare les rares occasions nantaises ensuite. Il est actuellement à son meilleur niveau. Qui l’aurait cru au soir du match nul inaugural contre Bastia?

Dja Djédjé : 3.5/6  

On sait qu’il est limité. On sait aussi qu’il laisse des espaces, comme ce fut le cas sur l’énorme occasion nantaise en première mi-temps. Mais à défaut d’être un grand joueur, il est hyper généreux, propose des solutions, se démène, aussi bien offensivement que derrière. Pas le talent de Mendy, mais les intentions qu’on aimerait voir chez ce dernier.

Fanni : 4.5/6  

Excellent match de Rod Fanni. Après une prestation correcte contre Bordeaux, l’ex-lofteur a profité du retour de Nkoulou pour se lâcher davantage. Intraitable dans les duels et buteur de la tête, il a pris une longueur d’avance sur un Morel pourtant lui aussi énorme en début de saison. Une concurrence surréaliste.

Nkoulou : 4.5/6  

Quand il est là,tout va tout de suite mieux. Plus que sa classe habituelle et son talent dans les duels, c’est surtout de la sérénité qu’apporte Nicolas Nkoulou. C’est quand il est absent que son apport se remarque le plus: la marque des grands joueurs.

Imbula : 4/6  

Plus généreux que d’habitude, plus juste aussi dans ses choix, Imbula semble être canalisé par la présence de Lemina à ses côtés. Côté pile: il apporte davantage au collectif. Côté face: ses coups d’éclat individuels sont plus rares.

Lemina : 4/6  

On commence peut-être à entrevoir pourquoi son départ de Lorient a traumatisé Christian Gourcuff. Dans un registre très différent et complémentaire de celui d’Imbula, Lemina a perforé les lignes, organisé la relance et pourrait bien s’être imposé dans le 11 de Bielsa. Sauf qu’à la récupération, ça reste un peu light et que tous nos adversaires ne seront pas aussi conciliants que Nantes dans l’entrejeu.

Thauvin : 4.5/6  

BB Labrune signe son meilleur match de la saison. Toujours aussi actif et généreux dans son couloir, il semble bien plus à l’aise côté gauche. Son abattage et sa percussion retrouvée sont récompensés par un (superbe) but et une passe décisive. Mais il est capable d’encore mieux.

Gignac : 3.5/6  

Contre Bordeaux, Gignac signe un match affreux ponctué d’un but décisif et libérateur. Ce soir, le co-meilleur buteur de L1 n’a pas marqué, mais a joué plus juste, notamment en déviation. Il aurait pu marquer sur une grosse occase, mais à choisir on préfère retenir son but contre Bordeaux que sa maladresse dans un match maîtrisé par l’OM.

Barrada : 3/6  

On aurait pu en faire le boulet. Ça semble évident, mais injuste. Barrada est clairement un joueur en souffrance. Parce que cette L1 n’est pas faite pour les joueurs comme lui. Parce qu’il joue à un poste ingrat où ses limites physiques ressortent davantage. Mais malgré une prestation en demi-teinte face aux Canaris, il s’est sacrifié sans rechigner, probablement au bénéfice de Thauvin et Payet, et tout laisse penser qu’il a simplement besoin de temps pour exprimer un talent visible. Cela tombe bien: il devrait en avoir.

Les remplaçants : 3/6  

Alessandrini, manifestement dans le dur physiquement et conscient qu’il aurait eu une carte à jouer en l’absence d’Ayew, a montré beaucoup de frustration. Comme Barrada, il connaît les joies de l’adaptation à l’OM. Peut-être relancé trop tôt, il s’est à nouveau blessé. Il mange son pain noir en ce moment, il faut certainement qu’il en passe par là. Romao a lui fait une entrée discrète, alors que le match était joué, mais a bien aidé ses partenaires à gérer tranquillement. Il serait prématuré de l’enterrer trop vite, tant il sait être précieux dans un rôle ingrat.

Le coaching: 4/6  

Préférer Fanni à Morel s’est avéré judicieux. Maintenir sa confiance à Lemina s’est avéré payant. On aurait aimé voir Michy, mais le scénario du match ne s’y prêtait pas. On attend de Bielsa qu »il bonifie Barrada. Gageons qu’il s’y emploie.

L'arbitre : 4.5/6  

Il a beaucoup laissé jouer, ce qui est appréciable, et ne s’est pas particulièrement signalé, ce qui est bon signe. Mais le nom du Rudy Buquet provoque toujours de l’urticaire à ceux qui se souviennent de l’origine de la funeste série de défaites subies par l’OM en 2012.

Le stade: 3.5/6  

Une ambiance un peu en deçà, qui peut se comprendre au vu de la seconde période au ralenti, mais qui n’est pas digne de ses supporters  au demeurant tellement plus respectables que les omlivers qui se contentent de critiquer derrière leur clavier.

L'adversaire: 4/6  

Les Nantais se sont montrés intelligents, justes techniquement, prompts à gêner l’OM, mais terriblement inefficaces, et clairement trop tendres pour inquiéter réellement les hommes de Bielsa.