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Re: [Saison 2014-2015] Conférences : l'intégrale

15 Juin 2015, 11:09

Saison 2014-2015. Conférence de André Ayew le 08/05/2015, OM-AS Monaco, 36e journée de championnat de Ligue 1.



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Re: [Saison 2014-2015] Conférences : l'intégrale

15 Juin 2015, 11:22

Saison 2014-2015. Conférence de Marcelo Bielsa le 14/05/2015, Lille OSC-OM, 37e journée de championnat de Ligue 1.






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- Comment vont Lemina et Dja Djédjé ?

Brice recommence l'entraînement aujourd'hui et Lemina, selon l'évolution de sa blessure, essaiera de s'entraîner demain.

- Si l'un s'entraîne aujourd'hui et que l'autre peut s'entraîner demain, est-ce qu'ils peuvent jouer samedi ?

Ce sont les évaluations que nous ferons entre aujourd'hui et demain.

- Donc ça signifie que vous n'avez pas encore votre équipe en tête ?

Exactement. Je ne peux faire aucune affirmation parce que leurs situations vont conditionner leur participation ou non.

- Vous êtes satisfait de la prestation en fin de match de Rod Fanni latéral droit, qui était d'ailleurs son poste auparavant ?

Oui. Le secteur a été bien couvert.




- Monsieur Bielsa, vous avez vu votre président je crois en début de semaine. Que vous vous êtes-vous dit ?

[C'était] une réunion informelle, où le président a parlé du projet pour la saison prochaine.

- Quel est le projet Monsieur Bielsa ?

Fondamentalement, il est conditionné à la participation ou non à la Ligue des champions. Cela pourra aider au niveau des finances. Ce sont des scenarii différents pour le club.

- Indépendamment de cela, Monsieur Bielsa nous disait la semaine dernière que si le club avait un projet sérieux et qui lui convenait, il se poserait éventuellement la question de rester. Est-ce que vous avez eu des garanties sur le projet, indépendamment du résultat final ?

Pour être parfaitement exact, j'ai dit que je répondrais seulement à une proposition du club si celle-ci m'était faite et qu'après je l'analyserais.

- Mais pourtant, la propriétaire vous a déjà demandée de rester, non ?

Oui, et j'ai déjà parlé de ce sujet auparavant. Je l'ai remercié et j'ai expliqué quelque chose qu'il n'est pas nécessaire que je réexplique. Qu'une intention, lorsqu'elle est formulée, doit se traduire par une proposition, et qu'à partir de cette proposition, après l'avoir analysé, que si cette situation venait à se produire, alors je répondrais.




- Est-ce que vous avez formulé des voeux du coup sur l'effectif, ses contours pour la saison prochaine ?

Non, non. A ce sujet, le club possède une structure, la cellule de recrutement, qui fait un travail professionnel et sérieux, avec laquelle je me mets en lien si j'y suis obligé pour intervenir au niveau des contrats. Pour donner mon opinion sur des achats de joueurs. Comme cette étape ne se produit pas avant mais après un accord, je ne peux pas donner des points de vues ou demander des choses qui sont en lien avec un futur qui n'est pas certain.

C'est pour cela qu'étant très respectueux de cette structure, je n'ai pas de contacts avec elle pour les raisons que je viens d'évoquer. A l'intérieur de notre groupe de travail, il y a une personne de très grande valeur, Franck Passi, qui interprète de très bonne manière les intérêts du club. Et il établit les contacts qu'exigent de prendre en considération la structure du club. Le centre de formation est aussi une structure solide, qui nous rapporte des conclusions sur les joueurs susceptibles d'en sortir. Et à travers Franck Passi, on fait part de nos inquiétudes si on nous les demande, mais les personnes du centre ont aussi les qualités et les capacités de gérer la continuité des jeunes joueurs du centre. Il est logique que cela fonctionne ainsi et selon les emplois du temps des personnes qui sont en lien avec le club et dans le club. Je crois que toute cette structure est solide, organisée, efficace et qu'elle fonctionne bien.




- Monsieur Bielsa, est-ce que dans l'idéal vous aimeriez que les choses soient fixées à quel moment concernant votre avenir ? Dès la fin du championnat, fin mai, début juin ?

Je réponds de la même manière que je l'ai toujours fait. En plaçant l'institution de manière claire au-dessus de moi. En disant, comme il se doit, que si je reçois une offre concrète, je vais la lire comme le fait n'importe quel entraîneur et qu'alors, je donnerais une réponse.




- Est-ce que les conditions de travail que vous avez ici, à la Commanderie, l'attractivité de la Ligue 1, tout cela sont des paramètres qui vous donnent envie, pourquoi pas, d'être un an de plus à la tête de l'OM ?

Ce que je peux vous dire, c'est que les conditions de travail qu'offre l'Olympique de Marseille au niveau de l'infrastructure et au niveau de tout le personnel qui constitue l'organisation du club à tous les niveaux - je fais là référence aux secteurs de la technologie, de la logistique, des informations, de la presse, de la maintenance..., et je donne beaucoup d'exemples pour bien illustrer le fait que ces conditions -, sont idéales. Et tous les gens avec lesquels j'ai travaillé cette année ont été de très bons collègues de travail.

Et en ce qui concerne l'organisation du championnat français, vous, vous y participez, et vous savez qu'il est très difficile de l'améliorer. Je fais allusion à tous les éléments qui conditionnent le bon fonctionnement du championnat, les stades, les publics qui se rendent dans ces stades, et à la place qu'occupe le championnat de France en Europe. Je n'ignore pas que bien sûr, il y a une comparaison avec d'autres championnats, où le championnat français se positionne comme un peu moins bon que les meilleurs championnats, au niveau du pouvoir économique des clubs qui les composent.

Ce n'est pas la même chose d'acheter des joueurs, et de ne pouvoir retenir ses meilleurs joueurs. Comme je ne veux pas agir de manière démagogique, le championnat français est composé de plus de clubs qui ne peuvent retenir leurs meilleurs joueurs que de clubs qui peuvent acheter de bons joueurs.




- Vous avez parlé tout à l'heure de projet du club en fonction de la qualification ou pas en Ligue des champions. Mais terminer troisièmes, cela signifie que le club ne saura pas s'il participe ou non avant le 27 août à la Ligue des champions. C'est quand même très compliqué à appréhender.

Alors je réitère ma réponse. Le concret, c'est que si je reçois une proposition, je l'analyse et j'y réponds. Et comme je l'ai dit auparavant, à ce sujet, il serait utile que vous résumiez. Moi j'ai dit seulement deux choses : que je répondrais à une proposition s'il y en avait une, et que je ne conditionne pas l'observation de la proposition au fait que l'équipe participe ou non à la Ligue des champions. Je n'ai pas dit et ne pense pas que le fait de participer à la Ligue des champions soit indispensable pour que moi, je considère cela comme une alternative pour travailler ici. Parce que dans ce cas-là, ce serait moi qui établirait une condition. Et moi, je ne pose pas de conditions. J'écoute une proposition, je l'évalue si elle existe et je réponds. Excusez-moi mais cela je l'ai dit tant de fois, de la même manière, et cela se résume en deux phrases. Et je n'ai dit que cela.

- C'était peut-être au niveau des dirigeants. Eux, ils ont peut-être plus de mal justement, s'ils finissent troisièmes à appréhender la situation financière, la situation sportive. Cela va peut-être être un peu plus compliqué de lui faire une proposition.

Oui, ceci est une réalité. Mais vous comprendrez que je ne sois pas la personne la plus à même de donner mon opinion à ce sujet.




- Ce match de Lille représente un peu encore une fois le match de la dernière chance pour l'Olympique de Marseille. Comment appréhendez-vous cette rencontre face à une équipe qui n'a plus rien à jouer ?

Tous les matchs, je les prépare toujours de la même façon. Jamais je ne trouve d'excuses au fait de ne pas gagner les matchs. Et, dans notre cas, les deux matchs qu'il reste, nous sommes obligés de les gagner pour garder encore espoir en ce qu'il concerne ce qu'il y a encore en jeu.

- Quelles sont les qualités du LOSC, que vous craignez ?

C'est une équipe avec de bons attaquants, avec un schéma de jeu très élaboré, une équipe qui sait comment elle joue, et j'estime beaucoup l'influence de l'entraîneur sur le jeu de son équipe. Il a eu une influence très affirmée quant à la manière dont joue son équipe.

- Même si l'on sait que vous n'avez pas encore tous les éléments pour faire votre équipe pour le match de Lille, notamment sur le plan défensif, est-ce que vous êtes contents de la production de votre quatuor offensif contre Monaco, et est-ce que l'entrée de Florian Thauvin peut jouer en sa faveur pour une possible titularisation ?

L'entrée de Thauvin fut décisive et déséquilibrante. Et au cours de ce même match, Alessandrini a eu une fin de match électrisante et très importante. Aussi, les apports d'André Ayew ont été très importants dans le fait d'obtenir un score qui nous soit favorable.




- Le PSG peut être champion dans deux jours. Serait-ce un champion logique, et qu'est-ce qui vous a le plus marqué dans leur saison ?

Un style de jeu, une équipe qui joue bien, le fait qu'ils n'aient pas besoin de beaucoup courir pour bien jouer, beaucoup de patience. Ils ne perdent pas le ballon. A chaque fois, ils reculent le moment de la perte de balle. Ils fatiguent l'adversaire avec leur possession de balle et ils ont un pouvoir offensif significatif.

- Il est logique qu'ils soient champions.

Oui, je ne trouve pas d'arguments pour apporter du discrédit à ce qu'ils ont réussi à faire. Mais je trouve des arguments pour expliquer cela.



- Un mot sur les performances du jeune Billel Boutobba, à l'Euro U17. Le suivez-vous de près et êtes-vous fier qu'il est réussi à faire trois passes décisives et un but en trois matchs ?

Oui, je le suis comme tous les joueurs qui gravitent autour de l'équipe première. Les [vidéos des] matchs de cette compétition, nous en disposerons quand la délégation française reviendra. Parce qu'il n'y a pas une méthode plus rapide que celle-là [pour les visionner], dans la mesure de ce que nous [au club] pouvons faire.



- Marcelo, une question pour la radio du Chili. Que pensez-vous du fait qu'il y ait deux Chiliens en finale de Champions League, Claudio Bravo au FC Barcelone et Arturo Vidal à la Juventus. Ce sont deux joueurs que vous avez eu sous vos ordre, qu'en pensez-vous ?

Le football chilien s'est replacé sur l'échiquier mondial du football. Beaucoup de gens sont intervenus pour que cela se produise. Ils ont sorti des joueurs qu'on remarque beaucoup au plus haut niveau. Bravo est un gardien extraordinaire et un leader de grande valeur. Et Vidal a beaucoup progressé durant sa carrière, en devenant un joueur très fort, dans une équipe comme la Juventus de Turin, qui compose son équipe en choisissant les meilleurs du monde.

C'est mérité et juste, et cela doit être un motif de fierté pour le football chilien.



- Une dernière question sur la Copa America. Cette année, l'édition est composée d'équipes de très haut niveau. Allez-vous y assister ?

Je n'y assisterais pas. Et oui, je vois que cela va être une compétition spéciale, car, aux grandes équipes traditionnelles du football sud-américain, le Brésil et l'Argentine, s'ajoutent des pays comme le Chili, la Colombie et l'Uruguay, qui ont de très bonnes équipes, et des pays comme le Paraguay, l'Equateur, le Venezuela, le Pérou qui ont encore besoin de grandir - même si l'Equateur un peu moins, parce qu'ils ont un bon niveau. Et la Bolivie qui cherche toujours à redevenir ce qu'elle était.




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Re: [Saison 2014-2015] Conférences : l'intégrale

15 Juin 2015, 11:25

Saison 2014-2015. Conférence de Florian Thauvin le 14/05/2015, Lille OSC-OM, 37e journée de championnat de Ligue 1.



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Re: [Saison 2014-2015] Conférences : l'intégrale

15 Juin 2015, 11:26

Saison 2014-2015. Conférence de Rod Fanni le 21/05/2015, OM-SC Bastia, 38e journée de championnat de Ligue 1.



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Re: [Saison 2014-2015] Conférences : l'intégrale

15 Juin 2015, 11:46

Saison 2014-2015. Conférence de Marcelo Bielsa le 21/05/2015, OM-SC Bastia, 38e journée de championnat de Ligue 1.






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- Bonjour.

Bonjour (en français).

- Vous connaissez votre équipe pour demain, pour la dernière fois de la saison ? On va commencer par là.

Non, parce que pour certains joueurs comme André Ayew, leur participation n'est pas sûre à 100 %.

- Pourquoi ?

Parce qu'il a une douleur à la voûte plantaire.

- En ce qui concerne le secteur défensif, vous seriez plus pour garder la même organisation qu'à Lille ?

Il faut remplacer Mendy et Romao, et ce sont des décisions pour lesquelles je suis toujours en réflexion.

- Lemina est opérationnel ou pas ?

Non, on ne peut pas compter sur lui.

- Y'a-t-il d'autres joueurs incertains ou forfaits ?

Lemina, Mendy, Romao, et des doutes existent sur la présence d'André Ayew.





- Quand Baptiste Aloé est devenu international Espoirs, vous avez dit le plus grand bien de lui. Alors que vous disiez au début de la saison, qu'il était sur la même ligne que Sparagna ou Andonian. Et puis, ces dernières semaines, ce sont Sparagna ou Andonian qui ont été sur le banc, et Aloé n'était plus là. Alors, est-ce que ce sont Sparagna et Andonian qui se sont hissés à sa hauteur et l'ont dépassé, ou est-ce Aloé qui a connu une petite baisse de régime ?

Tout au long du championnat, il y a des variations du rendement des joueurs. Les joueurs qui n'accumulent pas des matchs en première division, leurs variations se manifestent dans les décisions que je peux prendre, mais dans le cas de Tuiloma, Aloé, Sparagna et Andonian, ce sont des joueurs dont on a besoin, utiles, d'un niveau très proche, et qui ont obtenus une reconnaissance dans leurs sélections respectives, particulièrement Andonian qui a livré un très bon match avec l'Arménie. Cela a généré beaucoup d'attentes à son égard des observateurs de ce genre de matchs.




- Sachant qu'il y a justement plusieurs absents dans le secteur défensif, est-ce que les incertitudes qui règnent sur la compo d'équipe peuvent les concerner, concerner l'un d'entre eux qui pourrait être titulaire ?

Tuiloma, non. Il est avec son équipe pour préparer le Mondial des moins de 20 ans. Et Aloé, Sparagna, Andonian et Sané, oui.

- Comment se passe votre semaine de préparation et quel est votre ressenti par rapport à votre groupe avant ce dernier match décisif ?

La dernière semaine de travail d'une équipe présente toujours ses habitudes, ses particularités, et, encore plus, quand cette semaine est un prologue à un match avec beaucoup de conséquences. On a regardé tout ce qu'il était nécessaire, pour que nous soyons dans des conditions idéales pour samedi.

- Pour vous, obtenir la troisième place ou finir quatrièmes ou cinquièmes, changerait totalement la saison à l'OM ?


Terminer troisièmes, quatrièmes ou cinquièmes, auraient des conséquences très différentes pour le futur. Mais l'évaluation des comportements footballistiques ne peut être sujette à la combinaison des résultats des matchs. Il n'est pas bon d'ignorer que le football se mesure aux résultats obtenus, et ce n'est pas la même chose de terminer troisièmes, quatrièmes ou cinquièmes pour les conséquences que cela entraîne.

Mais il n'est pas non plus logique que la valorisation du rendement d'une équipe puisse souffrir de changements substantiels selon le résultat final de ces matchs.




- Rod Fanni disait tout à l'heure, comme il n'a toujours pas signé de nouveau contrat ou prolongé à l'OM, qu'il allait vivre cette rencontre comme si c'était la dernière de sa vie au Vélodrome. Est-ce que vous êtes dans le même état d'esprit ? Est-ce que vous avez la sensation de vivre samedi votre dernier match à l'OM ?

C'est une réalité que décrit Fanni, qui s'applique aussi à ma situation.

- Vous allez ressentir de l'émotion ?

J'ai profité d'une année très riche en émotions, ces émotions que nous donnent toujours le Stade Vélodrome. Que ce soit ou non le dernier match, ce que le Vélodrome dit aux participants, j'en ai notablement profité.




- Monsieur Bielsa, quand l'OM était champion d'automne, envisagiez-vous de vivre un dernier match aussi compliqué ? Est-ce que cela vous a surpris ?

Oui, je pensai de la sorte.

- Pourquoi ?

Je n'utilise jamais publiquement d'excuses face aux difficultés. Et je n'ai pas non plus observé d'analyses faites par les médias qui trouvent des explications et des justifications à cette deuxième partie de saison aussi mauvaise. Donc, pour moi, les arguments qui expliquent que l'équipe n'a pas eu le même rendement en deuxième partie de saison qu'en première partie de championnat sont très clairs et ne sont pas nombreux, et ils n'ont pas à voir avec le rendement des joueurs. Mais comme toutes les explications dans cette situation se transforment en excuses, et qu'il ne me plaît pas de les donner, je préfère ne pas répondre.




- Vous disiez que le bilan se fait sur les résultats, et c'est vrai que troisièmes ou cinquièmes, c'est très différent. Mais dans cette saison, où le public a retrouvé une certaine communion avec l'équipe, où les gens étaient contents d'aller au stade, est-ce que le bilan ne peut pas se faire de manière différente ? Pas seulement sur les résultats mais aussi sur l'émotion, le spectacle qui ont pu être ressenti au Vélodrome ?

Regardez, quand on parle publiquement, il y a deux destinataires : les spectateurs, le public en général, qui n'ont pas de voie pour s'exprimer ; et les médias et les gens qui composent le monde du football qui ont, eux, les possibilités de s'exprimer. En faisant référence à ces derniers, c'est-à-dire les médias, et les gens qui, au sein du football, ont la possibilité de donner leur opinion, ils réagissent face aux opinions que l'on peut donner de deux manières claires.


Si l'on dit que l'équipe a produit des moments de bons football, les commentaires font référence à la bonne position de l'équipe au classement, et au fait de ne pas avoir réussi à se qualifier dans les coupes différentes au championnat ainsi que de ne pas avoir joué en Europe, et tous les aspects négatifs de l'équipe. Et quand on dit que la position de l'équipe au classement ou la position finale au championnat est important, apparaissent des commentaires ou des questions comme cette dernière qui invitent à valoriser le jeu. Mais si l'on met en avant le jeu, toutes les choses avancées jusqu'ici deviennent alors l'objet d'aveuglements ou de critiques sur ce qui n'a pas été réussi.



Donc on ne sait pas si cette question [que vous posez] sur le fait de valoriser le jeu, n'est pas [en réalité] le point de départ qui amène et permet à toutes les critiques de pointer tout ce qui n'a pas été réussi. Et cela est suffisant. Chacun d'entre vous met un visage ou un nom sur ce que je viens de dire. Et ceci est le jeu des médias et de tous ceux qui ont des intérêts dans l'industrie du football, non ?


Je ne fais pas référence au fait que les médias ont des intérêts dans l'industrie du football, mais la majorité des autres opinions qui sont consultées, répondent toujours à un intérêt correspondant à ce qu'elles expriment.

C'est pour cela que j'évite de donner des excuses, et de hiérarchiser ce que j'ai réussi, parce qu'au lieu d'éclaircir [la situation], cela permet de demander ce qui n'a pas été réussi.




- Est-ce que vous vous avez d'ores et déjà rendez-vous avec le président la semaine prochaine et, si oui, quand ?

En ce qui concerne ce sujet, j'ai lu que j'étais en train d'espérer attendre une proposition de l'Olympique de Marseille, ou que j'ai envoyé la balle dans le camp du club. Je n'ai jamais dit que j'attendais une proposition de l'Olympique de Marseille.

La seule chose que j'ai dite, c'est que je n'ai pas reçu une proposition de l'Olympique de Marseille. Et c'est pour cette raison que je ne peux pas y répondre. C'est très différent de dire que je suis en attente d'une proposition que de dire que je n'ai pas reçu de proposition.


La seule chose que j'ai dite sur ce sujet, et je regrette beaucoup d'avoir commis cette imprudence, d'avoir rendu public quelque chose de privé, c'est que la propriétaire du club m'a exprimé le désir que moi, je continue à travailler au sein de l'institution.

Je valorise la délicatesse de ce commentaire, mais jamais, le fait qu'un désir soit rendu public, n'est comparable à une proposition. Je le prends comme une délicatesse d'une personne éduquée et en aucun cas comme une proposition. Donc, pour être exact, je ne suis en train de rien attendre.

- Et au-delà de la sémantique, est-ce qu'un rendez-vous est prévu ?

(Question non traduite)

Cela n'a rien à voir avec la sémantique. Il n'y a pas de jeux de mots. C'est une description réelle des faits. Et je suis prêt à en parler. Et, de plus, avec un interlocuteur aussi qualifié tel que vous. Donc je vous écoute.

- La question était simple, avez-vous un rendez-vous avec la direction du club pour discuter de votre avenir ?

Non. Il n'y a pas eue de confusion sémantique, parce que vous, vous auriez du me rappeler que j'ai oublié de répondre à votre question. Et effectivement, c'était le cas. Et je n'avais pour intention de tromper personne, et encore moins, vous qui êtes très difficile à tromper, et j'ai oublié de dire que je n'ai pas été appelé à une réunion.





- Au-delà des rendez-vous, des réunions, des contrats, il y a aussi des envies. On peut avoir des envies. Est-ce que vous, vous avez envie de continuer à Marseille, Monsieur Bielsa ? Ca, vous n'avez jamais répondu à cette question.

Il devient nécessaire de répondre à cette question, seulement si la possibilité existait. Comme cette possibilité ne s'est pas produite, - et je le répète, il n'y a aucune raison pour que je l'attende - , simplement le club peut ou non la faire, et moi je ne me devrais me manifester publiquement que si cette proposition se présente. Et ils n'ont aucune obligation de formuler cette proposition.

S'ils la font, c'est bien, et s'ils ne la font pas, c'est aussi bien. Donc, c'est pour cette raison que moi, je ne l'attends pas, et je l'évaluerais seulement si je la reçois. Mais, tout cela, c'est la quinzième fois qu'on le dit. Et cela nous fait nous tous apparaître mal. Moi, parce que je ne m'explique pas, et vous, parce que vous ne me comprenez pas.

Même si moi, je m'explique bien, et que vous, vous êtes capables de comprendre.

- Et est-ce que le classement final de la saison peut influer sur... ?

(Rires)

Je vois qu'il y a un nouveau journaliste à Marseille cette semaine, donc je demande à ce que ses collègues qui lui clarifient cette situation.

- Monsieur Bielsa, au moins on vous a fait rire ! (rire)
- Monsieur Bielsa, on va vous mettre à l'aise avec Margarita Louis-Dreyfus. C'est votre président lui-même qui a dévoilé son intention, sa proposition pour que vous restiez. C'est votre président lui-même, ce n'est pas vous qui l'avez dévoilé ce rendez-vous avec Margarita Louis-Dreyfus. Donc le club s'est positionné lui publiquement pour que vous restiez.

Non, cela ne s'est pas présenté dans cet ordre. C'est moi qui, de manière imprudente, me suis exprimé le premier.

- Bon, c'était pour que vous ne vous sentiez pas à l'aise, c'est tout.

Moi, je me sens mal à l'aise avec ce que je fais mal.

- (Fabrice Olszewski continue en espagnol)
M. Bielsa applaudit Fabrice Olszewski. "C'est la dernière, l'avant-dernière. (rires)

- On rit beaucoup nous.

Nous pouvons applaudir notre traducteur (applaudissements et rires).





- Vous étiez célèbre au Chili en étant argentin, vous avez réussi à être célèbre à Bilbao aussi, à Marseille aussi. Le fait d'être reconnu par les supporters n'est-il pas plus une récompense que les vrais trophées remportés ?

Nous qui passons dans le football, on croit que la récompense passe seulement dans les trophées et l'argent. Tout ceci est vrai. L'argent est une récompense et les titres aussi.

Mais il y a un troisième élément d'une valeur incalculable, qui n'est pas nécessairement une conséquence des trophées et de l'argent remportés, qui est la capacité à provoquer des émotions, qui établit un lien entre une équipe de football et ses supporters.


Si quelqu'un gagne des titres et de l'argent, et ne peut pas profiter de cela, ce travail n'en vaudrait pas la peine. L'idéal, c'est l'émotion, les titres et les honoraires. Si seulement je pouvais choisir une seule des trois choses, je choisirais les émotions, car elles seules ne sont pas remplaçables. Et je valorise le public, car ce sont eux qui construisent les émotions, quand le message vient des joueurs qui portent l'écusson du club que les supporters aiment.


- Juste une dernière petite question avant de partir. C'est peut-être votre dernière conférence de presse ici. Est-ce que vous nous diriez trois mots en français et un petit regard pour nous ?

Non, non, il vaut mieux continuer comme cela (sourire).








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