05 Oct 2012, 21:13
OMLIVE : Actuellement, le PSG ne risque-t-il pas de pêcher par orgueil ?
GLL: La notion de pêché d’Orgueil étant liée au Catholicisme, je ne suis pas en mesure de répondre à votre question. En effet, je me suis contractuellement engagé à ne pas évoquer des thématiques religieuses. Cela répond à un souci de tolérance et de respect la sensibilité de chacun. Mais honnêtement, je ne crois pas que le PSG manque de lucidité. Ça va bien se passer, Inch’Allah.
05 Oct 2012, 21:41
05 Oct 2012, 22:12
05 Oct 2012, 22:49
08 Oct 2012, 22:14
09 Oct 2012, 07:40
09 Oct 2012, 08:54
09 Oct 2012, 09:02
09 Oct 2012, 09:17
09 Oct 2012, 10:11
09 Oct 2012, 10:14
09 Oct 2012, 13:15
09 Oct 2012, 20:59
La fête des diffuseurs du football français.
Avant-match : tout le monde est heureux dans les rédactions : on va avoir un match entre le premier et le deuxième du championnat, qui ne sont autres que l'OM et Paris. En plus, cette année, l'OM est devenu le petit club, mais est devant, et Paris est devenu un ogre, mais reste derrière. Et tout le monde est heureux chez Canal+. Comme on n'a plus le droit de diffuser du foot (ce sport qui se joue en Espagne entre le Real et le Barça), Cyril a eu l'idée de génie de demander que l'OM et Paris s'affrontent le même jour que le premier classico de la Liga! Pierre et Grégoire peuvent faire les beaux lors de l'émission accessible aux non-riches. Et peu importe la qualité du match, à Canal, on a fait un coup : avoir LE match du championnat pour empêcher BeIn d'avoir des téléspectateurs sur les matchs avec des passes, des mouvements et du beau jeu sur 90 minutes.
Les équipes :
l'OM : Mandanda ; Abdallah, Fanni, N'Koulou, Morel ; Kaboré, Cheyrou ; Amalfitano, Valbuena, Ayew ; Gignac
Paris : Sirigu, 9 joueurs de Ligue1, Ibrahimovic.
Le match :
Dans toutes les rédactions, c'est la folie. Ça va à cent à l'heure, ça analyse et sur-analyse chaque passe, chaque contrôle raté, chaque tacle. C'est qu'il ne faut pas se rater. Ce match permettra de vivre pendant des semaines : si l'OM est mauvais et perd, on pourra continuer à avoir la verge droite à l'évocation de "Nasser", "Zlatan", tout en ayant des sujets de fond : "pourquoi l'OM va couler ?", "2 défaites, la crise à Marseille ?", "Mais à quoi joue Labrune ?". Tandis que si l'OM gagne, on pourra quand même continuer à rêver du beau Zlatan, et on aura aussi des sujets de fond : "Pourquoi Paris n'y arrive pas", "Paris : la crise d'automne est là", "Mais à quoi joue Ancelotti ?".
Si l'on doit parler de ce qui s'est passé sur le terrain, il faut savoir que l'OM sait recevoir Paris : une fois on leur avait offert du parfum au nitrure d'hydrogène, régulièrement on leur offre des petits pains. Ce fois-ci, on leur a offert 2 buts. Mais avant d'en arriver là, il faut commencer par le premier but du match.
André-Pierre Gignac : quand il est parti dans son dribble sur le coté de Jallet, qui ne s'est pas dit : "il va encore faire sa spéciale au dessus ou à coté" ? Et pourtant, Un beau matin, je sais que je m'veillerai,...euh non, pardon. Et pourtant, Gignac cadre et marque. De quoi bien lancer le match. Suite à une passe d'Ayew, Gignac contrôle la balle (pression, assurance, carte grise), court (Forest), et frappe. Une frappe bien croisée, dans le petit filet, entre les jambes de Jallet, et loin du gant de Sirigu (que je vais maudire sur 7 générations pour avoir cassé ma rime). Avec ce but, c'était la fête chez les Marseillais, ça mettait un peu de piment et de pression pour les Parisiens, et tout le monde restait bien accroché à sa télé.
Zlatan Ibrahimovic : dans un scénario de rêve, que même les scénaristes de Braquo ou Mafiosa n'aurait pas osé imaginé, il fallait que la Star de la L1 réplique par un but magnifique. Et sur un corner, Ibrahimovic l'a fait. Un coup de pied de karatéka rouillé, Mandanda s'aplatissant à la verticale, laissant le ballon lui passer sur les mains. Imaginez la joie à Canal+ : cette équipe qu'ils ont couvé, payé, servi pendant des années, avant de la confier à plus riche qu'eux, a enfin pu se payer un des 5 meilleurs attaquants de la planète, et il marque contre l'OM. Lors de son premier "classico". Pour égaliser suite au but du gros-Gignac-tout-moche-qui-est-forcément-en-sur-règime. Quelle bonheur en studio!
Zlatan Ibrahimovic : égaliser permettait aux journalistes de ne pas être obligé de montrer un Marseillais en héros du match. Mettre un second but permettrait de magnifier Paris et pouvoir zapper Gignac des compte-rendus et résumés de match. C'est pourquoi tout le monde est heureux lorsque Kaboré va au marquage de Pastore. Les perturbations des flux d'air près de la tête du Burkinabé ne pouvaient que déséquilibrer l'Argentin en plastique. Et Zlatan s'approcha, posa le ballon, pris de l'élan, tira, et marqua. Zlatan mène 2-1. Rien que ça et la deuxième défaite d'affilé en championnat de l'OM, ça suffit à faire un papier excellent pour le journal du lendemain. Et on ne se retrouve même pas obliger de parler du mur marseillais construit par un nain polyarthritique. Ça devait bien arriver à force de courir après le cul des jeunes filles fuyants leur sorcière de belle-mère, au lieu de siffler en travaillant! Mandanda voulait 3 joueurs dans son mur. Kaboré et Gignac y allèrent. Tout le monde trouva cela suffisant. Mais pas Mandanda. Il gueula, Valbuena y alla pour compléter. Mais l'odeur de son voisin, ou la taille de la pelouse à cette endroit ne lui plaisait pas. Il décida donc de s'écarter le plus possible des 2 autres, et le ballon d'Ibrahimovic passa pile entre lui et eux.
André-Pierre Gignac : Malheureusement pour les articles de presse en préparation, l'OM n'est pas du genre à abandonner. Et sur un corner bien tiré par Valbuena, Gignac, seul au milieu de la défense parisienne, reprend de la tête, et rebat Sirigu et les cartes (ça mes amis, c'est ce qu'on appelle un zeugma). Que faire, que dire ? Dans les résumés, on ne pourra pas faire le parallèle avec le classico espagnol. Comparer Zlatan à Messi ou Ronaldo, ça va, mais Gignac...On pourra critiquer les Parisiens d'avoir laissé le petit Chantôme au marquage, surtout que Gignac a mis au moins 3 buts de la tête de toute sa carrière! Pour les journalistes les plus curieux, on ira regarder les statiques des 19 autres équipes du championnat, et on s'apercevra que Gignac marque cette année! Il est (re?)devenu un vrai buteur. Et les plus malins se souviendront que son ancien entraineur doit annoncer une liste de sélectionnés. Vu qu'on dit que Dédé Gignac et Dédé Deschamps ne sont pas en bons termes, faisons contre mauvaise fortune bon cœur : demandons-nous très fort dans les éditos de la semaine si Deschamps ne devrait pas convoquer son ancien joueur!
Charles Kaboré : il aura tenté 2 frappes. Qui se souvient de l'avoir vu cadrer une frappe, sans que ce soit un tir de poussin asthmatique ? Alors 2 tirs bien exécutés dans le même match, ça aurait relevé du miracle. Un conseil pour lui : s'il espère réussir cette exploit, à par vendre son âme à la divinité indou maléfique Dumbo en sacrifiant Danny Boon devant une photo de Gainsbourg, il n'y arrivera jamais. Et celui qui croit le contraire se fourre la main dans l'oreille jusqu'au cerveau.
L'essentiel du match est dit. Si vous voulez une description des 60 minutes restantes, le fils live de lequipe.fr, ou celui de foot365 est toujours dispo.
On a aimé :
-Voir Amalfintano se croire à un concert de rock et essayer de lancer un pogo.
-Faire fermer un peu leur gueule à tous les qatarix à la télé.
On a pas aimé :
-l'interview de Labrune, qui explique que pour avoir un bon budget, il faut bien se classer, mais qu'on va quand même vendre un ou deux joueurs majeur cet hiver, parce que sinon, on dépassera les prochains budgets.
La minute zen de Joey :
Theres too many people on the planet already. I am just letting you all know that I am in favour of a cull of the stupid.
Stupid people breed stupid people on the whole, the same way fat people breed fat people. Its not rocket science.
fat people, je vois de qui il veut parler, même si André-Pierre a bien retrouvé la ligne. Stupid people, c'est qui ? est ce que c'est pour Cheyrou, qui veut ruiner tous les efforts alimentaire de Dédé en lui offrant des burgers ?
Vu du forum :
La troyennisation de l'OM :
Kabore manque au milieu@Neb
2 poids, 2 mesures:
N'empêche Pastore à 42 millions, heureusement qu'il a pa un maillot blanc floqué "Lucho"...@Nicodoc
La "killerdemars" du jour :
En étant logique, on va se faire massacrer ce soir@Sebseb
l'image du jour par Globe Trotter :
Comme prévu Jérémy Morel a fait sa cagade, mais le plus discrètement possible.
10 Oct 2012, 09:50
10 Oct 2012, 11:12
10 Oct 2012, 19:20
16 Oct 2012, 12:29
16 Oct 2012, 14:19
16 Oct 2012, 14:20
17 Oct 2012, 00:40
Nemenems a écrit:Normalement on a Einstein et JPP qui nous font des petites choses . Néanmoins, on est pas obligé de ne faire que du décalé, à partir du moment où on apporte de la vraie plus value
La politique va t’elle tuer le foot ?
Que ce soit à des fins mortelles ou simplement ludiques, les hommes ont toujours joué à se battre. Le sport, par essence, permet de se mesurer, d’abord à soi-même, puis autres, quelque fois à Dieu. Les Jeux Olympiques antiques ne consistaient d’ailleurs ni plus ni moins qu’en une panégyrie de Zeus pendant laquelle il fallait taire le bruit des armes deux mois durant, formalisant ainsi le triptyque séculaire : dépassement de soi, religion, politique.
Si les jeux de luttes et de batailles instituant l’affrontement physique se sont pérennisés, les formes figuratives du combat ont perdu progressivement les aspects de violence. Les faveurs populaires se sont alors déplacées vers des oppositions purement athlétiques et esthétiques, mais les instincts grégaires demeurent, et, si les gladiateurs ont depuis été rendus à la poussière de l’arène, les bonnes gens vocifèrent dorénavant avec fureur pour la mise à mort du but adverse. Pour une grande majorité d’humains en effet, le football a remplacé les joutes bestiales d’antan. Il est d’ailleurs intéressant de noter que lorsque les antagonismes sont le plus polarisés, on parle de clásico, un « classique », comme pour faire écho justement à quelque chose d’ancien et de significatif, quelque chose d’ancré dans l’histoire et la conscience collective. Ainsi le match OM-PSG dépasse le cadre sportif, tels les canons du Château d’If tournés vers la cité phocéenne plutôt que vers la mer, il s’agit d’un défi séculaire lancé à l’encontre du pouvoir central, une sorte de prise de liberté tirant à l’anarchie qui veut que tout bon marseillais fasse une trêve sacrée pour soutenir religieusement ses couleurs pendant quatre-vingt dix minutes, et de renouveler ses vœux d’appartenance à un cadre régional, une histoire, une manière d’être.
Cette mécanique primitive et inconsciente de l’homme n’aurait finalement rien de très choquant, cela pourrait même être salutaire que de transposer le besoin inné de se mesurer vers une expression platonique de guerre, si l’on faisait exception des drames ordinaires et tragiques qui découlent parfois - souvent - de ce concentré de tensions et qui débordent de plus en plus largement l’enceinte des stades. Car le football, en particulier, sert aujourd’hui bien moins d’exutoire que de motif à l’exacerbation des frustrations d’une partie de la population, excitée sciemment par les bénéficiaires économiques et politiques de ce spectacle. On aura pu noter durant l’avant match qu’Elie Baup a pris soin d’insister sur les valeurs olympiennes, l’amour du maillot et le collectif, « nous avons et voulons un football populaire » dit-il en se jouant d’une certaine distance – toute rhétorique – vis-à-vis du monstre économique qu’est devenu le club de la capitale. Sous l’impulsion de notre bon directeur sportif, le matraquage de cette échelle de valeurs, il faut bien l’avouer de manière assez ironique au regard de la situation de son auteur, intervient comme une ligne de démarcation incongrue entre les bons et les mauvais supporters, et résonnent en creux les disputes quotidiennes entre les bons et les mauvais concitoyens. Cette incarnation sociologique factice de la « France d’en bas » se manifeste de manière grandissante en ces temps contrariés où les citoyens du monde civilisé sont en mal de repères et souffrent d’une précarité matérielle galopante. Il semble que le football soit alors perçu comme un symbole paradoxal des failles profondes qui tiraillent notre époque: tantôt cité comme un exemple d’intégration, de respect et de tolérance, un moteur privilégié de l’ascenseur social reposant sur la récompense d’un mérite qui reste à définir, avant d’être farouchement critiqué pour la dérive mercantile qui le gangrène, permettant à des jeunes gens « illettrés », « sans scrupule » ni « morale » de construire des fortunes démesurées pour, en fin de compte, une bien maigre contribution à notre société.
La France « Black, Blanc, Beurre », le bus de Knysna, l’affaire des quotas, le désamour de l’équipe nationale, le(s) scandale(s) des matchs truqués, l’exposition crasse des sommes mirobolantes du business football, le « Président des riches » qui déroule le tapis rouge aux princes d’Orient et leurs fonds d’investissement… et Vikash Dhorasoo qui nous explique, avec les restes un tantinet vindicatifs d’une fierté mal placée, comme l’on écarte joyeusement les « petits blancs » dans les « quartiers » lors des parties de foot, car « eux, ils ont l’école » : voici l’arrière plan avec lequel, désormais, nous sommes forcés d’apprécier un coup de boule à la Zidane. Certains journalistes vont même jusqu’à théoriser les oppositions idéologiques, en affirmant que le Barça serait un football de gauche parce collectif, tandis que le Real de Madrid serait un football de droite car fait d’une accumulation d’individualités…
Il faut dire qu’en ces temps de crise où l’on se plaît à seriner à l’envi les vieilles antiennes démagogiques en opposant le métèque à l’aryen - ou le riche au bon peuple, détruisant sans sourciller un à un tous les liens sociaux, quoi de plus naturel que de fantasmer de nouvelles constructions politico-intellectuelles autour des jeux du cirque moderne ? Il eût été en effet miraculeux que le foot échappe à la politisation de la société, celle qui veut que les moindres faits, les moindres mots soient décortiqués, expliqués, catalogués, réduisant l’humain en une posture manichéenne définitive, contribuant à la capitulation de la réflexion, à la renonciation du débat contradictoire et à la rancune sociale. Voyez cette couleur insignifiante que l’on surajoute à un maillot bleu et blanc pour flatter d’obscurs groupes d’intérêts particuliers, quitte à falsifier un patrimoine et à déshériter des générations de supporters. Voyez cette communauté de cœurs vaillants jadis rassemblés par l’amour du fanion et qui aujourd’hui s’entredéchire pour des peccadilles d’opinions serviles. Voyez ces commissions disciplinées qui singent l’application de règles vidées de leur sens. Voyez toutes ces personnalités politiques se bousculer en rangs serrés près de symboles montés de toutes pièces, dégorgeant le prosélytisme de leur fonds de commerce idéologique, soucieuses du bon mot, de la bonne tournure, et infectant l’idéal de jeu, de solidarité et de dépassement de soi. Voyez ces jeunes gens convaincus qu’un maillot n’est qu’un article de mode éphémère, éblouis par des modèles en carton-pâte eux-mêmes agenouillés devant l’autel de leur propre individualité. Voyez « Panem et circenses »… et si le pain vient à manquer, payons alors pour encore davantage de jeux!
Il est un moment difficile où il faut sans doute se faire violence en contemplant le miroir amoureux de nos passions pour en reconnaître les dérives viciées. Bien sûr, comme la répétition de l’histoire le suggère, il n’y a rien ici qui ne soit objectivement explicable. Il ne s’agirait pas non plus de se réfugier dans une orthodoxie béate qui cloisonnerait les faits de société et nierait les réalités ordinaires, mais davantage de savoir faire preuve de recul et d’esprit critique pour préserver l’essence généreuse de toute chose. Les idées devront toujours être discutées, querellées, réexaminées encore, mais avec des arguments de plus haute nature qu’un passement de jambes, une feinte de frappe ou une revendication communautaire.
Et, devant mon OM-PSG, ou plutôt après coup, lorsque mon estomac bégaie encore la digestion des sempiternelles tournures remâchées de la non-défaite et du contentement de médiocrité des icônes que nous avons nous-mêmes ficelées, il me semble entendre comme une supplique, un murmure, presque rien… Rendez-moi les athlètes qui visent au-delà de la rente, vers la Gloire et l'Eternité. Rendez-moi les supporters aux émotions juvéniles. Rendez-moi les joies simples. Rendez-moi le football.
« C’est la personne humaine, libre et créatrice qui façonne le beau et le sublime, alors que les masses restent entraînées dans une ronde infernale d’imbécillité et d’abrutissement. »
Einstein
#TempsAdditionnel
La règle qui fait mal au cul
Règle N°VII des Jeux Olympiques antiques (wiki) : « Défense de violer son adversaire, ou de chercher à le violer »
Le bonus écologique
Pour désengorger Marseille, ne pas oublier d’inscrire la mention « Faire le plein contribue grandement à la bonne santé financière de Zlatan I. » sur chaque pompe à essence.
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LATIN « Ave Caesar morituri te salutant! » <> MARSEILLAIS « PSG, enculés ! »