Seconde Ligue - J1 : Une reprise à onze ce
week-endAvec l'exclusion des Girondines de Bordeaux du championnat, la Seconde Ligue qui débute ce samedi devrait se jouer à onze équipes pour sa première sous cette dénomination et l'égide de la LFFP.La saison s'était achevée avec les promotions de Strasbourg et Nantes en Première Ligue mais aussi avec le doute autour de l'avenir de la section féminine d'Orléans. Depuis un élan local a permis de maintenir les joueuses de l'USO à ce niveau mais c'est Bordeaux, relégué de D1 Arkema, qui se retrouve dans la tourmente après l'exclusion des championnats nationaux prononcée par la DNCG il y a une semaine. Le championnat devrait donc se jouer à onze équipes et offrira deux tickets pour la Première Ligue et en conséquence de la disparition de Bordeaux, une seule relégation vers la Division 3.
L'US Saint-Malo promu, et de retour à ce niveau de compétition, accueillera justement Orléans pour la première rencontre de la saison. Une mise en avant un samedi soir de l'équipe féminine souhaitée par le Président de Saint-Malo pour faire venir le public. Le championnat de Seconde Ligue manque en effet de visibilité alors même que son niveau ne cesse de croître de part le resserrement de la division à un seul groupe mais aussi par la structuration des clubs qui vont tenter de se conformer aussi à la Licence club de Seconde Ligue, que ce soit sur l'encadrement, les structures ou les 11 contrats fédéraux a minima demandés.
Pas de diffuseur, un manque de visibilitéCette volonté fédérale nécessite aussi des moyens financiers et une réelle volonté des clubs de structurer et développer leur section féminine. Néanmoins cela n'est pas aussi toujours simple, comme l'exemple de Orléans au printemps dernier, et plus récemment de Bordeaux dont la section féminine était promise à un repreneur anglais, Sphera Partners, qui n'a apporté les garanties financières pour être viable. Avec des budgets qui oscillent entre 500 000 et aux environs d'1,2 million, la Seconde Ligue est devenue un championnat important. Par contre, les retombées pour les clubs sont très limitées. Les affluences n'excèdent pratiquement jamais les 500 spectateurs. Les clubs ne disposent pas de diffusions de leurs rencontres qui pourraient permettre de mettre en avant des partenaires. Cinq matchs ont été proposés par FFF TV, la saison dernière, tandis que quelques clubs ont ponctuellement diffusé leurs matchs via les médias du club voire avec le soutien d'un média local (OM, Lens, Thonon-Évian, Nice...), d'autres proposent les buts de leurs équipes via les réseaux sociaux. Mais cela bien maigre pour une valorisation.
La stratégie de communication des clubs est aussi variable. Si Le Mans jouera par exemple dans l'enceinte principal du club contre Marseille au Stade Marie Marvingt, cela n'est pas toujours le cas. Metz a fini la saison à Saint-Symphorien mais d'autres ne se retrouvent pas non plus prioritaires en raison de politique locale que les clubs ne maîtrisent pas toujours comme à Rodez avec le stade Paul Lignon, aussi alloué au rugby. Reste aussi que jouer dans une grande enceinte nécessite aussi des stratégies marketing pour attirer le public.
Un championnat de plus en plus denseSur le plan sportif, le championnat est en tout cas de plus en plus relevé et indécis. La saison écoulée l'a parfaitement démontrée. Si Strasbourg, solide, a mené bon travail dans le championnat, la lutte aura été acharnée entre Nantes et l'OM pour le second billet. Derrière des équipes ont aussi bien figuré mais sans avoir la constance (Nice, Lens) tandis qu'en dehors de Montauban, décroché au classement, la lutte a été acharnée pour le maintien de Rodez à Albi-Marssac en passant par Orléans, Thonon-Évian, Metz et Le Mans. Un attrait sportif valorisant mais pas assez valorisé. Les joueuses du championnat dont une grande majorité ont côtoyé la D1, ou bien des sélections nationales jeunes voire A, en France ou à l'étranger, méritent une reconnaissance à la hauteur d'un investissement au quotidien.
Désormais, place au terrain, et reste à savoir qui luttera pour la montée en D1. L'OM qui titille les premières places ces deux dernières saisons, va tenter de passer le cap avec un nouvel entraîneur, Frédéric Gonçalves tandis que Lille a récupéré un ancien de l'OM, Yacine Guesmia, qui connaît très bien le championnat de Seconde Ligue. Derrière, cela s'annonce très ouvert avec Lens notamment, Nice qui a connu un large revue d'effectifs ou encore Rodez désormais entraîné par une femme, avec Karima Taieb-Benameur. Toujours comme Lens avec Sarah M'Barek et Metz avec Marine Morel, ce sont des anciennes joueuses qui ont pris la tête de leur équipe et féminise un peu plus la fonction. Outre le promu Saint-Malo précédemment évoqué, le TFC sera à suivre aussi avec une véritable volonté du club d'amener sa section féminine à retourner dans l'élite.
Le programmeSamedi 14 septembre 2024 - 18h00
SAINT-MALO - ORLÉANS
Saint-Malo (Stade de Marville)
Arbitre : Cécile Bessière
Dimanche 15 septembre 2024 - 11h30
TOULOUSE - THONON-ÉVIAN
Toulouse (Stadium annexe 1)
Arbitre : Agathe Kocher
Dimanche 15 septembre 2024 - 15h00
RODEZ - LILLE
Rodez (Stade Paul Lignon)
Arbitre : Ombeline Lecoeuche
LE MANS - MARSEILLE (diffusé sur FFF TV)
Le Mans (Stade Marie Marvingt)
Arbitre : Aurélie Efe
METZ - LENS
Longeville-lès-Metz (Stade Dezavelle)
Arbitre : Gabrielle Guillot
BORDEAUX - NICE : en attente de l'officialisation fédéraleSebastien Duret pour footofeminin
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