La minute Rouge et Noir : entraîneur écarté, joueuses frondeuses, que se passe-t-il chez les Aiglonnes ?En difficulté sportive cette saison en D2 féminine, les Aiglonnes n'ont plus d'entraîneur. Arrivé en 2018, Matthieu Esposito vient d'être mis à pied. Une décision brutale et inattendue, notamment dans son vestiaire. Plusieurs joueuses refusent depuis de s'entraîner. Alors que se passe-t-il ?
C’est un petit séisme à l’échelle de l’OGC Nice, qui pourrait avoir de sérieuses répliques au club. Mercredi dernier pendant que les Aiglons perdaient pied à St-Brieuc, les Aiglonnes, elles, perdaient leur coach. Matthieu Esposito mis à pied, à la surprise générale, après six ans et demi de bons et loyaux services. Lui le Niçois, qui a réussi à faire monter l’équipe féminine en D2, puis à s’y maintenir malgré des moyens très limités. Obligé encore de bricoler cette saison après le départ de nombreuses joueuses l’été dernier. Le voilà mis sur la touche. Alors que son travail est salué et qu’il avait le soutien de son groupe malgré une avant-dernière place au classement. Six joueuses refusent d'ailleurs de s’entraîner, choquées par cette mise à l'écart brutale.
Alors pourquoi écarter un homme apprécié en interne ? Et surtout qui est à l’origine de cette mise à pied ? Il faut préciser que l’équipe féminine dépend de l’association OGC Nice, subventionnée par la SASP, donc par Ineos, mais autonome dans ses choix et présidée par Ange Ferracci. L’homme qui a annoncé mercredi à Matthieu Esposito sa mise à pied et sa convocation à un entretien préalable à son licenciement dans les prochains jours. Sans explication et en lui indiquant ne pas être à l’origine de cette décision. Sauf que, selon nos informations, le club est en désaccord total avec cette mise à pied et assure que l’association a décidé d’avancer seule sur cette procédure. Difficile d’y voir clair. Ange Ferracci n’a pas répondu à nos sollicitations.
Matthieu Esposito paye sans doute cette défiance historique entre l'association et la SASP. Et ça ressemble donc à une décision politique qui pourrait coûter cher à tout le club si Matthieu Esposito, en CDI à l'OGC Nice, saisi les prudhommes. Et alors que son diplôme d'entraîneur reconnu par la FFF permet à l'équipe féminine de toucher une subvention de 80.000 euros de la "fédé", essentielle aujourd'hui vu le budget réduit. Une subvention qui pourrait sauter selon le profil du successeur qui ne sera connu que lundi prochain. Alors que les Aiglonnes ont un match à jouer dimanche à Lille. Sans entraîneur donc, avec des joueuses frondeuses et dans le flou le plus total. Mais on a bien compris que l’enjeu sportif n’était pas prioritaire dans cette histoire…
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