[Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Philippe Serve » 17 Juil 2024, 17:28

Grave blessure aux ligaments pour Lena Oberdorf qui est forfait pour les JO... Coup dur pour la joueuse, l'Allemagne et son tout nouveau club, le Bayern Munich...
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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Kim Nielsen » 18 Juil 2024, 18:52

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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Kim Nielsen » 19 Juil 2024, 16:38

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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Kim Nielsen » 20 Juil 2024, 18:42

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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Kim Nielsen » 23 Juil 2024, 18:06

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Messagepar Kim Nielsen » 23 Juil 2024, 18:11

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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Philippe Serve » 23 Juil 2024, 23:50

MA PRÉSENTATION DU TOURNOI

Voilà. On y est ! Début du 8e tournoi olympique de football féminin dès ce jeudi. Compétition qui s’annonce très relevée une fois encore.

Dans son format restreint – 12 nations qualifiées seulement (3 UEFA, dont le pays hôte, 2 CONCACAF, 2 CONMEBOL, 2 CAF, 2 AFC, 1 OFC) – ne manquent parmi les « grosses nations » que la Grande-Bretagne (aucune de ses composantes, à savoir Angleterre, Écosse, Irlande du Nord, Galles, n’est autorisée à concourir sous ses propres couleurs) et la Suède.

Je rappelle que la Suède était finaliste et médaillée d’argent aux jeux de Tokyo 2020, mais aussi 3e de la Coupe du monde 2023, et demi-finaliste de l’Euro 2022. Ceci venant après des 3es places aux Coupes du monde 2011 et 2019, une demi-finale à l’Euro 2013 et une finale olympique (médaille d’argent) en 2016…

Quant à l’Angleterre, qui aurait formé comme à l’habitude 80 à 90% d’une sélection britannique, elle est championne d’Europe en titre (2022) et vice-championne du monde (2023), après une 3e et 4e place aux mondiaux 2015 et 2019, et une demi-finale à l’Euro2017.

Deux grosses absences, donc. Et qui par conséquent libèrent des espaces sur le chemin des médailles, tant on le voit ces deux nations en ont trusté beaucoup depuis quelques années…

Douze nations, donc, réparties en trois poules d’où sortiront directement six qualifiées – les deux premiers de chaque groupe – plus les trois meilleurs troisièmes.
A l’issue de ce tour de chauffe, quatre sélections seulement seront donc éliminées. Mais vu le niveau, on peut s’attendre à ce qu’un gros (ou prétendant l’être/le devenir) passe à la trappe.

Je vous présente en trois posts les trois groupes et les 12 formations. Des posts pour celles et ceux aimant lire des mots, pas regarder des images. Vous êtes prévenu/es ! :D

GROUPE A : FRANCE, CANADA, COLOMBIE, NOUVELLE-ZÉLANDE

Le groupe du « déjà vu », puisque France, Colombie et N-Z étaient regroupées en 2016 à Rio, les USA faisant office de quatrième larron.

A priori, et sauf énorme surprise, la dernière place et l’élimination qui lui est liée devraient être pour les Football Ferns venues de NOUVELLE-ZÉLANDE.
En quatre participations, elles ne sont parvenues qu’une fois en QF, en 2012 à Londres, grâce à un succès en poule face au Cameroun (3-1). L’une de leurs deux victoires en 13 matchs olympiques, la seconde ayant été obtenue quatre ans plus tard, à Rio 2016, face à… tiens, tiens… la Colombie (1-0).
Lors de « leur » Coupe du Monde (conjointement avec l’Australie) l’an passé, les Néo-Zeds avaient créé l'exploit en battant d’entrée la Norvège et toutes ses stars (1-0), obtenant ainsi une première victoire historique en phase finale de mondial. Réussiront-elles aussi bien en 2024 ? La Nouvelle-Zélande, si elle pêche par un déficit offensif constant, entend compter sur sa défense de fer. Elle prend très peu de buts.

Pour Las Cafeteras de COLOMBIE, il s’agit d’une troisième présence olympique après 2012 et 2016. Deux fois sorties en poule, aucune victoire en 6 rencontres, juste un nul notable contre les USA (2-2, 2016).
Mais ne nous arrêtons pas à ce piteux et réduit palmarès, car aujourd’hui la Colombie semble d’un tout autre niveau. La preuve, son QF — le premier de son histoire — l’an passé à la Coupe du monde pour une troisième participation, après avoir battu et éliminé Allemagne (2-1) et Corée du Sud (2-0) en poule, puis la Jamaïque en 8es (1-0), ne s’inclinant en quart que de justesse face aux championnes d’Europe anglaises (1-2).
Avec plusieurs joueuses de grand talent dans son effectif, la Colombie se pose en outsider possible pour une médaille. La sélection a considérablement progressé, s'avère complète dans toutes ses lignes et sait alterner un jeu (parfois trop) physique et une finesse technique typiquement latina.
Elle possède au moins quatre joueuses de classe internationale : la pépite du Real Madrid, Linda Caecido (19 ans seulement) qui après avoir illuminé les CdM U17 et U20, ainsi que la Copa America (perdue en finale par la Colombie face au Brésil 0-1), a confirmé lors du mondial l’an passé. Sur son côté gauche, avec sa magnifique technique hors norme, l’incroyable élégance de son toucher de balle et de ses dribbles chaloupés, ses frappes calibrées, mais aussi son attitude générale sur le terrain (elle reçoit beaucoup de coups, ne se plaint et ne se rebelle jamais), elle tranche avec le reste de l’équipe lorsque celle-ci est en mode « destroyer » (ce qui, reconnaissons-le, ne fut pas le cas au mondial où la Colombie a toujours offert un visage respectueux des règles).
À la pointe de l’attaque, Mayra Ramirez est son exacte opposée. Grande (178 cm) et puissante, à l’allure tout sauf élégante, Ramirez évoque davantage une Abby Wambach andine qu’une Alex Morgan. Qu’on ne s’y trompe cependant pas : si celle qui est arrivée en cours de saison à Chelsea pour y remplacer la superstar locale Sam Kerr (croisés), entraîne de la peur physique chez les défenseures adverses, elle brille aussi par sa très fine technique, son intelligence et un sérieux sens du collectif. Elle marque peu, mais aide surtout à marquer…
La vraie buteuse est également la figure la plus emblématique de la sélection : Catalina Usme (34 ans, 93 sélections et 72 buts). L'attaquante de Pachuca (Mexique) a tous les talents. Redoutable sur coups de pied arrêté ou devant les cages, elle est dotée d’un caractère de guerrière comme on en voit peu. Gare à qui décide de lui frotter les chevilles ! Sa parfaite technique peut faire basculer n’importe quel match. Renard et Le Sommer ne diront pas le contraire, ayant sans doute en mémoire l’imprévisible défaite des Bleues en poule du mondial 2015 face à la Colombie d’Usme qui leur marqua ce jour-là le but du 2-0 (score final)… Elle marqua à nouveau face aux Bleues lors du match inaugural d’Hervé Renard dans ses fonctions le 7 avril 2023 à Clermont-Ferrand. Rappelez-vous de ces Cafeteras menant 2-0 (deux coups francs de Usme, le premier pour la tête d’Arias, le second direct comme un corner ouvert en lob dans le petit filet opposé), avant que les Bleues ne renversent tout (5-2).
La quatrième Colombienne à signaler est la petite (159 cm) meneuse de jeu du Washington Spirit qu’elle vient de rejoindre après 5 années passées à l’Atlético Madrid : Leicy Santos. Elle aussi a tous les dons, à preuve le but devenu culte inscrit contre l’Angleterre en QF de CdM 2014. Comme Usme, un lob excentré en lucarne opposée dont Mary Earps, la nouvelle gardienne du PSG, ne s’est toujours pas remise, et qui fut immédiatement comparé au but quasi identique du Brésilien Ronaldinho contre… l’Angleterre, lors de la CdM 2002. Pauline Peyraud-Magnin est prévenue. Espérons qu’elle soit vaccinée…

Pour moi, la Colombie représente clairement un gros danger pour les Bleues. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose de l’affronter en premier, avec l’inévitable pression, pour ne pas dire le stress de devoir réussir son entrée dans « son » tournoi ? En 2019, les Françaises avaient parfaitement maîtrisé l’événement, se débarrassant sans coup férir de la Corée du Sud (4-0)… Réponse jeudi soir…

Si la Colombie représente un piège et un danger, il en va de même avec le CANADA, tenant du titre, puisque médaillé d’or à Tokyo 2020 après avoir vaincu successivement le Brésil en QF (0-0, 4-3 tab), les USA en DF (1-0) et enfin la Suède en finale (1-1, 3-2 tab). Une médaille d’or, après deux consécutives en bronze (2012, face à la France 1-0, un cauchemar pour les Bleues qui avaient dominé 100 % du temps et battues sur un contre à la dernière minute… 2016 face au Brésil chez celui-ci [2-1]… après avoir éliminé la France en QF 1-0)…
Les J.O. devenus une spécialité canuck ? On dirait…
En matchs ou tournois amicaux (Tournoi de France, de Chypre…), le Canada n’a plus battu la France depuis 2006. 6 victoires bleues et 3 nuls. Et trois succès pour les trois dernières confrontations depuis les J.O. de 2016.
Les deux formations se connaissent bien. Le fait que près d’un tiers de l’effectif (cinq sur 18 joueuses retenues) joue (Gilles) ou ont joué (Lawrence, Buchanan, Huitema, Viens) en D1 à l’OL, au PSG, au PFC, donnera une fois de plus un aspect « réunion de cousines » entre nos Bleues et les Canucks…

Après son fiasco de la Coupe du Monde 2024 dû à sa sortie dès les matchs de poule, le Canada s’est repris et a enchaîné 12 victoires — dont trois face à l’Australie qui l’avait écrasé 4-0 au Mondial —, 4 nuls dont deux face aux USA, et une seule défaite face au Brésil (également battu et tenu en échec lors de deux autres rencontres).
L’efficacité retrouvée et remarquée en attaque d’Adriana Leon, auteure de 10 buts sur les 13 derniers matchs du Canada, a redonné du punch à une formation auparavant en manque de buts. Avec elle, et les Lacasse, Huitema, Viens, Prince, Rose et le retour de Beckie, absente à la CdM sur blessure, voilà les Canadiennes pourvues d’une armada offensive conséquente et pouvant compter sur leur capitaine Jessie Fleming, héroïne de l’édition victorieuse de 2020, pour les fournir en bonnes munitions.
Si la « super héroïne » de la finale de Tokyo, la gardienne Stéphanie Labbé a pris sa retraite, Kailen Sheridan est une excellente remplaçante avec ses 50 sélections, et la défense formée de Rivière, Gilles, Buchanan, Lawrence est extrêmement solide et très expérimentée…
Bref, une équipe qui se montrera encore difficile à bouger.
Le Canada réussira-t-il la passe de quatre ? Une quatrième médaille consécutive sur les poitrines à la fin des Jeux ? Allez savoir…

On l’a compris, le groupe ne sera pas si aisé que ça — même si on doit le juger franchement moins « impossible » que les deux autres — pour nos Bleues. La FRANCE, qui vient d’accéder à la 2e place mondiale au classement FIFA et pour la première fois de son histoire, sera forcément l’une des favorites de l’épreuve. Disputant à nouveau un grand tournoi majeur à la maison cinq ans après la Coupe du Monde 2019, n’ayant toujours pas décroché la moindre finale (en dehors de la plus ou moins anecdotique Ligue des nations cette année), ni la plus petite médaille, elle se doit de performer et de combler enfin ce vide.
En a-t-elle les moyens ?
La réponse ne peut être que : oui. Comme toujours depuis quinze ans.
Mais...
10 tournois (4 CdM, 4 Euros, 2 J.O.) = zéro finale, 3 demies, 7 éliminations en quart.
Zéro médaille. Ça pique quand même...
Et le patron du football féminin hexagonal Jean-Michel Aulas a beau nous proclamer (et pas qu’une fois) que « les meilleures joueuses au monde sont françaises », il reste un décalage têtu entre les paroles et les actes.
À chaque fois, on le sait, « il s’en faut de si peu »… Un tir au but raté en 2009, 2013, 2015, 2023… La faute (à qui d'autre ?) au sélectionneur ou à la sélectionneuse en 2016, 2017, 2019…
Les Bleues avaient vaincu le signe indien à l’Euro 2022 en passant une bonne fois pour toutes ce cap maudit des QF (5 adieux consécutifs à ce stade TCC), grâce à un penalty de Périsset en prolongations contre les Pays-Bas. Mais le plafond de verre des demi-finales s’était ensuite abattu sur elles, tatoué de la tête d’Alexandra Popp (1-2 face à l’Allemagne).
Et voilà que l’année suivante, un pas en arrière, nouvelle sortie en QF, encore aux tirs au but, face à l’Australie en CdM au bout d’une série invivable, interminable, et insupportablement cruelle de tirs au but (0-0, 6-7 tab)…

Alors bien sûr, on se rassure. Depuis, il y a eu cette demi-finale (non précédée de quart) de Ligue des nations remportée devant cette même Allemagne (2-1). Une réelle performance. Hélas suivie d’une déroute en finale contre des championnes du monde espagnoles très largement au-dessus (0-2). Lors des qualifications à l’Euro 2025 qui ont enchaîné et servi à la fois de Ligue des nations et de préparations à ces J.O., les Bleues ont proposé un peu tout et son contraire : deux belles victoires lors des affrontements avec la Suède (1-0 et 2-1), une victoire spectaculaire en Angleterre (2-1), mais aussi deux naufrages, l’un face à ces mêmes Anglaises à Saint-Étienne (1-2), l’autre en Irlande (1-3).

Les Bleues s’appuient sur un collectif qui a l’habitude d’évoluer ensemble, que ce soit en club (OL et PSG principalement), ou en sélection (des U17 championnes du monde de 2012 aux A d’aujourd’hui, en passant par les championnes d'Europe U19 2013, 2017, 2019, les U20 2014, 2018…).

La vélocité et la percussion de ses latérales (Diani, Cascarino, Karchaoui, Bacha) et le sens du but létal de Katoto apparaissent comme des garanties offensives. Ou plutôt, devraient. Car force est de constater que la France n’arrive pas à marquer dans le jeu. À combien en est-on désormais ? 14 buts sur coups de pied arrêté pour les 17 derniers inscrits ? Vision positive : la France s'affiche l'une des équipes les plus redoutées au monde dans cet exercice. Oui. Très bien ! Tant mieux. Aucun doute. Mais la vision négative… Combien de temps cela durera-t-il ?

La capacité à presser haut l’adversaire, une des autres qualités des Bleues. Elles l’ont démontré ces derniers mois contre la Suède et en Angleterre. Mais si une ou deux filles défaillent, c’est l’équipe entière qui lâche. On l’a vu face à cette même Angleterre et l’Irlande…

Au milieu, si Kenza Dali est une très bonne et intelligente milieu offensive, la présence d’une véritable créatrice fait défaut. Il fut un temps où la sélection nationale alignait trois numéros 10 : Nécib, Thiney, Abily. Cette équipe n’a certes jamais rien gagné, mais le jeu offensif était souvent flamboyant et régalait les mirettes.

Notre milieu actuel ne paraît pas toujours certain de son positionnement, voire de son rôle. Joue-t-on avec une sentinelle (Toletti ou Henry) ou pas ? Geyoro est-elle libre de ses mouvements (comme au PSG) ou pas ? La qualité des filles n’est pas à mettre en question ici, elles ont assez fait leurs preuves. Sont-ce les consignes qui manquent de clarté ou de constance ?

Derrière, le retour de M’Bock en DC aux côtés de Renard est un plus évident. L’éclosion de Lakrar qui se poursuit après ses brillants débuts à la Coupe du monde l’an passé, une assurance. Maintenir de Almeida sur le côté droit après avoir écarté Périsset, la seule spécialiste du poste et maintenue dans les « réservistes » est néanmoins susceptible d'ouvrir une faille dans une défense à la sérénité parfois vagabonde...
Dans les buts, Peyraud-Magnin, elle, a démontré récemment qu’elle assurait le job.

La France n’a peut-être pas « les meilleures joueuses au monde », mais certainement à plusieurs postes des joueuses parmi les meilleures de la planète (Renard, M’Bock, Karchaoui, Geyoro, Bacha, Diani, Katoto, Cascarino). Pas mal d’autres formations s’en revendiquent de même, à commencer par l’Espagne, mais aussi l’Allemagne, les USA, le Japon, le Brésil, l’Australie… le Canada et la Colombie.

Si les Bleues terminent en tête de leur groupe, premier objectif annoncé, elles affronteront en quart de finale un 3e de groupe, qui pourrait être USA/Allemagne/Australie ou Japon/Brésil/Nigéria (peu probable pour l’Espagne)… Forcément du lourd... avant peut-être l'Espagne en demie... Tout autre résultat qu'une médaille, incontestablement atteignable, serait vécu comme un nouvel échec... Les joueuses savent donc ce qu'elles ont à faire...


La suite demain avec le groupe B (si la maladie veut bien m’offrir un petit répit, ce n'est pas gagné).
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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Philippe Serve » 24 Juil 2024, 11:40

Gros coup dur pour la Nouvelle-Zélande. Ali Riley (36 ans, 162 sélections) sa capitaine et star, est forfait pour le tournoi !

La borne Twitter a disparu, ou la fièvre me joue-t-elle un mauvais tour ??
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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Kim Nielsen » 24 Juil 2024, 11:52

Oui, ça a été modifié.
Pour poster un tweet, il faut maintenant utiliser la balise X et coller l'url dedans. Rien de plus si tu poste depuis un pc.
Avec un téléphone, c'est à peu près pareil, sauf qu'il faut supprimer toute la fin de l'url, jusqu'au point d'interrogation, lui même compris dans la suppression.

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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar peezee » 24 Juil 2024, 12:49

Kim Nielsen, thanxx.

J'ai expliqué ça ici : informations/topic33469.html, tlm a accès à ce post normalement, sinon let me know.

Et en effet si le lien comporte une seconde partie qui commence par un "?", il faut l'effacer complètement du lien (y compris le "?").

Exemple :
https://x.com/i/status/1815731019086991792?t=12s&etcetc

la partie en rouge est à virer du lien avant de le poster.


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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Philippe Serve » 24 Juil 2024, 14:54

Suite de ma présentation des groupes et des équipes.

GROUPE B : USA — ALLEMAGNE — AUSTRALIE — ZAMBIE


Le groupe B du tournoi féminin olympique est particulièrement relevé, même si, comme dans le A, trois équipes se détachent largement.

La ZAMBIE est la petite du groupe. Il y a encore quatre ans en arrière, peu de monde connaissait la sélection des Copper Queens, toute de vert vêtue, en dehors du continent africain. Mais le pays en est maintenant à son troisième tournoi international consécutif après ses premières apparitions aux J.O. de Tokyo 2020 (disputés en 2021), puis à la Coupe du monde 2023. Si la Zambie est chaque fois rentrée chez elle après la phase de poules, elle aura néanmoins marqué les esprits, notamment au Japon où ses deux premiers matchs offrirent deux rencontres de folie : une défaite face aux championnes d’Europe en titre et vice-championnes du monde néerlandaises 3-10, et un nul avec la Chine 4-4… et deux triplés de son incroyable attaquante et star Barbra Banda (21 ans à l’époque) ! Et au troisième match, les Zambiennes tinrent la dragée haute au Brésil (0-1)…

On retrouva Banda et sa bande deux ans plus tard pour le Mondial 2023. Cette fois, l’effet de surprise ne joua plus et la Zambie subit d’entrée deux gros revers face au Japon et à l’Espagne, 0-5 à chaque fois… Mais la paire Banda-Kundananji eut les ressources nécessaires pour s’imposer in fine face au Costa Rica (3-1), le premier succès du pays dans une telle compétition.

Pour les Jeux de Paris 2024, la Zambie aura pour ambition première de jouer les trouble-fêtes, tout en rêvant à un gros coup qui lui permettrait de finir parmi les trois meilleurs troisièmes. Si ceci reste peu probable, on ne peut s’empêcher de tenir les Copper Queens comme des joueuses si imprévisibles qu’après tout…… On se souvient aussi qu’il y a deux ans, elles avaient battu chez elle l’Allemagne 3-2, avec un doublé de Banda, dont le but de la victoire inscrit à la 90 +12’ !
La Zambie, c’est tout pour l’attaque, en raison de son duo déjà évoqué Barbra Banda (aujourd’hui à Orlando, Usa) et Rachael Kundananji, laquelle est devenue la joueuse la plus chère au monde après son transfert du Madrid CFF au Bay FC (Usa) pour la somme record de 744 000 euros. Ajoutons l’excellente milieu offensive Grace Chanda, coéquipière de Banda à Orlando Pride, et nous avons là un trio de feu…

L’AUSTRALIE, 12e au classement féminin FIFA, arrive en France avec de grandes ambitions. Bien que toujours privé de leur capitaine, buteuse et superstar Sam Kerr (rupture des croisés en janvier dernier), les Aussies partent en quête d’une médaille. Celle qui leur a échappé de peu à deux reprises ces dernières années. D’abord aux précédents J.O. où l’Australie, battue par la Suède (0-1) en demi-finale (atteinte pour la première fois), s’inclina pour le gain du bronze face aux Usa (3-4). Puis lors de la CdM 2023. Après avoir écarté la France en quart (0-0, 7-6 tab), les Australiennes attinrent une nouvelle fois le dernier carré — là encore, une nouveauté pour cette compétition —, mais s’inclinèrent devant les championnes d’Europe anglaises (1-3). Et le podium leur fila encore sous le nez, après leur défaite en match de classement contre leur désormais bête noire, la Suède (0-2) !

Depuis longtemps déjà, l’Australie s’appuie sur un mélange savamment dosé de joueuses d’expérience telles que la gardienne Arnold, Polkginhorne (167 sél.), Kennedy (124), Gorry (107), van Egmond (144), Foord (123), Yallop (123), Raso (87), et de jeunes talents, à l’image de la Lyonnaise Carpenter (24 ans, 77 sél), Kooney-Cross (22 ans, 45 sél), Fowler, l’ancienne Pailladine du MHSC (21 ans, 53 sél).

Les Matildas demeurent des joueuses puissantes physiquement, dures au combat et manquant parfois de subtilité dans leur jeu, mais leurs progrès sont incontestables, comme l’attestent leurs deux derniers tournois internationaux précités. L’équipe est solide. Cependant, depuis la Coupe du monde, en dehors de ses matchs de qualifications contre des équipes souvent de troisième ou quatrième niveau, elle n’a guère brillé, défaite notamment trois fois par le Canada. Sa première rencontre dans la compétition, face à l’Allemagne, nous en dira plus et d’entrée sur ses réelles possibilités…

LALLEMAGNE, historiquement deuxième plus grande nation du football au féminin derrière les Usa, a dû attendre longtemps avant de décrocher son premier titre olympique. Après trois médailles de bronze consécutives (2000, 2004, 2008), ce n’est en effet qu’en 2016, à Rio, que la Frauen Mannschaft a enfin posé autour de son cou la breloque en or (2-1 face à la Suède en finale). Non qualifiée en 2020, la voici de retour grâce à sa victoire en match de classement de Ligue des nations 2024 sur les Pays-Bas (2-0), suivant sa défaite « historique » en demi-finale face à la France (1-2).

L’Allemagne aura pour premier objectif de faire oublier sa cataclysmique Coupe du monde 2024 qui l’a vue éliminée pour la première fois de son histoire dès la phase de poules. Depuis, sous la direction intérimaire du géant Horst Hrubesh (son successeur, Christian Wück, prendra l’équipe en main après les Jeux), la Mannschaft s’est refait une santé, aussi bien Ligue des nations qu’en matchs de qualification à l’Euro 2025 : 3 défaites pour 14 matchs (Danemark, France, Islande, ce dernier sans enjeu) et un nul (Galles), 34 buts inscrits, 13 encaissés.

Si la défense ne donne pas toujours les meilleures garanties, malgré le talent de la gardienne Frohms, de la défenseure centrale Hendrich et surtout de sa latérale droite et vice-capitaine Giulia Gwinn, le milieu de terrain souffre de la retraite de Svenja Huth et des absences sur blessures de Däbritz la Lyonnaise et ex-Parisienne, de Dallmann, et surtout depuis quelques jours seulement de l’incontournable Lena Oberdorf, l’une des meilleures spécialistes au monde à son poste.
Reste le point fort de cette équipe : son attaque. Emmenée par l’inoxydable louve de Wolfsburg Alexandra Popp (33 ans, 139 sél, 67 buts), elle a belle allure avec le duo des tueuses du Bayern Léa Schüller (26 ans, 62 sél, 42 buts) et Klara Bühl (23 ans, 52 sél, 25 buts). S’y ajoutent la capitaine de l’Eintracht Francfort Laura Freigang (26 ans, 29 sél, 12 buts) et une autre joueuse de Wolfsburg, révélation de la saison dernière, Vivian Endemann (22 ans, 6 sél.)

Pour l’Allemagne, dans un groupe très difficile, il faudra bien commencer en battant impérativement l’Australie. Car ensuite, les Usa constituent une de ses bêtes noires. Quant à la Zambie… souvenons-nous de 2022…

Les USA ont longtemps considéré les Jeux olympiques comme leur chasse gardée. Bien sûr, la remarque pourrait s’appliquer à bien d’autres disciplines olympiques que le football au féminin, mais pour ce dernier, il n’y avait pas photo : 4 médailles d’or sur les 5 premières éditions (1996, 2004, 2008, 2012). Seul, le titre de 2000 leur avait échappé au profit de la Norvège, et les États-Uniennes durent se contenter du bronze. Et puis la série prit brutalement fin à Rio en 2016, avec une élimination choc dès les quarts de finale par la Suède, devenue sa bête noire (1-1, 3-4 tab).

Certes, les Usa pouvaient s’enorgueillir (à juste titre) d’avoir « encadré » cette humiliation par deux nouveaux titres de championnes du monde (2015 et 2019, après les sacres de 1991 et 1999), mais voilà que les deux derniers tournois internationaux disputés ont mis le doute…
Nouvel échec aux J.O. de Tokyo, même si cette fois la médaille de bronze en fut ramenée (victoire sur l’Australie 4-3, après l’élimination en demie par le Canada (0-1). Et surtout, une Coupe du monde 2024 totalement ratée où les doubles tenantes du titre, après avoir frôlé la suprême honte d’une sortie en poule pour moins de 10 cm (un poteau sortant à la dernière minute contre le Portugal), furent éliminées au stade précoce des 8es de finale, alors qu’elles avaient toujours figuré dans le dernier carré des huit éditions précédentes ! Et ce fut encore la Suède qui les expulsa du tournoi aux tirs au but (0-0, 4-5 tab).

Les Usa sont aujourd’hui en reconstruction, mais n’ont jamais été autant au creux de la vague, avec leur plus mauvais classement FIFA de l’Histoire (5e). La nouvelle sélectionneuse, l’Anglaise Emma Hayes, qui a collectionné les trophées domestiques avec Chelsea, doit composer avec les retraites d’un certain nombre de joueuses-cadres, voire emblématiques comme Megan Rapinoe, mais a aussi décidé elle-même de se priver d’une autre légende, Alex Morgan. Sur le papier, la sélection a pourtant belle allure, avec son potentiel offensif impressionnant formé notamment par son trio Rodman (22 ans, 40 sél, 7 buts), Swanson (ex-Pugh, 26 ans, 94 sél, 34 buts) et Smith (23 ans, 50 sél, 20 buts), des armes fatales en contre, parfaitement adaptées pour le style de jeu (pas forcément plaisant à regarder) qu’Emma Hayes avait mis en pratique des années durant à Londres. Si depuis sa prise de fonction en juin, la nouvelle sélectionneuse a aligné quatre clean-sheets, la valeur des adversaires dont aucun n’est aux J.O. (Corée du Sud affrontée deux fois, Mexique et Costa-Rica) ne rend pas forcément la stat très probante. L’attaque, qui en d’autres temps aurait empilé les buts, n’en a inscrit que 8 avec un inquiétant dégradé : 4-0, 2-0, 1-0, 0-0… Mais on peut aussi penser que les joueuses avaient besoin d’un temps d’adaptation à un nouveau style de jeu…

Quoi qu’il en soit, les Usa ne viennent jamais pour ne pas gagner et tout résultat contraire serait vu comme un cuisant échec.
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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Philippe Serve » 24 Juil 2024, 14:56

@peezee : Merci !
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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Kim Nielsen » 24 Juil 2024, 15:55

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Messagepar Kim Nielsen » 24 Juil 2024, 16:38

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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar peezee » 24 Juil 2024, 17:10

Information
De Almeida n'est pas en mesure d'être titulaire pour France - Colombie

pas une mauvaise nouvelle ça. :mrgreen:


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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Philippe Serve » 24 Juil 2024, 19:17

Du coup, je pense qu'on connaît l'équipe de demain....
Je prends les paris (sauf si bobo imprévu d'ici demain. Pas chez moi, c'est déjà fait, je suit HS, mais chez les Bleues)



Aucun autre choix à droite, puisque Périsset est "réserviste". Au milieu, je ne pense pas que Renard (H) prenne le risque de faire débuter Henry, vu ses performances au mieux en demi-teintes lors de ses apparitions précédentes. Enfin, devant, sauf si Bacha ou Baltimore ont tout explosé à l'entraînement, il ne devrait pas y avoir de surprise. Et bien sûr pas de Le Sommer, Hervé Renard la gardant pour "plus tard dans le tournoi". Elle n'a pas joué depuis 3 mois, et il la fera entrer en QF pour qu'elle connaisse pour ses derniers J.O. la joie toujours recommencée d'une élimination précoce à ce stade (ce serait sa 8e...) ? :P
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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Kim Nielsen » 24 Juil 2024, 21:50

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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar randoulou » 24 Juil 2024, 21:53

Mais quelle idée d'aller espionner une équipe en bois ??
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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Kim Nielsen » 24 Juil 2024, 22:28

Le communiqué de la fédération canadienne:

Information
En tant que dirigeants de Canada Soccer, nous souhaitons exprimer notre désapprobation sans équivoque des actions prises par les membres du personnel de notre équipe nationale féminine aux Jeux olympiques de Paris 2024.

Au nom de notre Fédération, nous présentons nos sincères excuses aux joueuses, entraîneurs et officiels concernés. Canada Soccer a toujours cherché à prioriser l’intégrité et la compétition équitable, et nous comprenons que rivaliser avec honnêteté est une attente de base pour tous les Canadiens. Nous n’avons pas réussi à répondre à ces attentes dans ce cas-ci, et pour cela nous nous en excusons.

Dans l’immédiat, Canada Soccer procédera à un examen externe indépendant. Cet examen portera sur les circonstances de l’affaire actuelle et, plus largement, cherchera à comprendre la culture historique de l’éthique compétitive au sein de tous nos programmes. Le résultat de cet examen sera rendu public et des mesures correctives, si nécessaire, seront prises. Nous maintiendrons une communication rapide et transparente à ce sujet.
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Re: [Féminines] Tournoi olympique - Paris 2024

Messagepar Philippe Serve » 25 Juil 2024, 01:16

GROUPE C : ESPAGNE — JAPON — BRÉSIL — NIGERIA

Paris 2024 marque le grand retour des Super Falcons du NIGERIA sur la scène olympique après seize ans d’absence. Présente aux Olympiades de 2000, 2004 et 2008, avec une seule victoire en neuf rencontres disputées, suffisante pour lui permettre de goûter à un quart de finale à Athènes (2004), le géant africain ne vient pas en France pour faire de la figuration. Incontestable plus grande nation de son continent en football au féminin (11 fois titrés sur 13 à la CAN !), le Nigeria nous a habitués à le voir participer régulièrement aux Coupes du monde, n’ayant jamais manqué la moindre édition. L’an passé, il sut s’extraire d’un groupe difficile, battant le pays hôte australien (3-2) et éliminant le Canada et l’Irlande avec deux nuls (0-0). En 8es de finale, il poussa les championnes d’Europe anglaises jusqu’aux tirs au but après un troisième nul sans buts, s’inclinant avec les honneurs (2-4 tab).

Pour se qualifier à ces J.O., les Super Falcons eurent à éliminer, après le Mondial et comme principaux adversaires le Cameroun (0-0, 1-0), puis l’Afrique du Sud (1-0, 0-0)… Depuis, elles ont disputé un match de préparation, perdu contre le Canada… 0-1.

Tous ces 0-0 et 1-0 indiquent clairement deux choses : le Nigeria possède une défense de fer et une attaque en difficulté… Ne soyons pas étonnés par l’hermétisme de la première. Rappelons juste que la gardienne n’est autre que celle du Paris FC, Chiamaka Nnadozie (23 ans), élue par ses pairs gardienne numéro 1 du Championnat de France cette saison, et largement vue comme l’une des meilleures au monde, malgré son jeune âge. Jeune aussi, la défense autour de la vétérane Ohale (32 ans), avec une moyenne de moins de 24 ans.
Idem en milieu de terrain où deux joueuses seront particulièrement à surveiller : Rasheejad Ajibade (24 ans), la brillante meneuse de jeu de l’Atletico Madrid, et celle que l’on présente déjà comme la nouvelle pépite du PSG, Jennifer Echegini (23 ans), en provenance de la Juventus Turin...
Devant, la star incontestable est Asisat Oshoala (29 ans), passée par Liverpool, Arsenal, Dalian et le Barça avec qui elle avait tout gagné et inscrit 85 buts en 101 matchs, avant de rejoindre cette année Bay FC aux Usa. On l’avait découverte lors de la CdM U20 2014 qu’elle avait terminé finaliste avec le Nigeria (battue par l’Allemagne), meilleure buteuse du tournoi (7 buts) et Ballon d’Or de la compétition. Elle a par la suite cumulé les récompenses individuelles, dont six fois joueuse africaine de l’année et meilleure joueuse 2015 en Angleterre.
Face aux trois autres poids lourds du groupe, assistera-t-on encore à une succession de 0-0 et 1-0 ?

En football au féminin, s’il n’inspire peut-être pas le même respect que son équivalent masculin, faute à un palmarès international toujours vierge (seulement trois finales perdues à la CdM 2007 et aux J.O. 2004 et 2008) le BRÉSIL ne manque jamais de susciter une vive attente. Car après tout, le Brésil est le Brésil, le pays du jogo bonito, celui de Pelé et Ronaldo chez les gars, de Marta et Cristiane chez les filles…

Si Cristiane (39 ans) a été laissée au pays par le nouveau sélectionneur Arthur Elias, en poste depuis septembre 2023, la reine Marta (38 ans, 186 sél, 116 buts), elle, est toujours là. Pour ce qui devrait être son dernier tournoi. Bien sûr, celle qui est largement considérée comme la plus grande joueuse de l’histoire de la discipline, est aujourd’hui plus souvent remplaçante que titulaire au coup d’envoi, et ne possède plus le coup de reins qui la faisait encore s’envoler, quelques années en arrière. Mais son aura, son charisme, son magnétisme, sa personnalité sans fards, ses coups de gueule légendaires sont l’âme de cette Selaçao. Pourtant, il y a un an, à la Coupe du monde, ça n’a pas suffi, et le Brésil a connu la plus grande humiliation de son histoire au féminin avec une sortie de route dès la phase de poules…
Battu par la France (sa bête noire chez les filles comme chez les garçons, 1-2) et tenu en échec par la Jamaïque (0-0), le Brésil vit celle-ci filer en 8e à sa place…

Nommé donc à la suite de ce désastre, Arthur Elias, coach triomphant des Corinthians de Sao Paulo, trancha dans le vif à l’instant d’appeler les 18 élues pour Paris et les 4 réservistes… Out, les Luciana, Lauren, Tainara, Kathellen, Julia Bianchi, Ary, Luana, Gabi Zanotti, et surtout ses quatre attaquantes vedettes : outre Cristiane, pas de Bia Zaneratto (124 sél), pas de la Mancunienne Geyse, et — incroyable ! — pas de Debinha (32 ans, 146 sél, 61 sél) la star du championnat US… Une véritable révolution ! Auprès de quelques joueuses d’expérience et solides telles que Tamires (36 ans, 148 sél), Rafaelle (33 ans, 94 sél) ou Antonia (30 ans, 40 sél), on voit pas mal de jeunes talentueuses. Celle sur qui tous les yeux seront fixés est Kerolin. L’attaquante du North Carolina Courage (Usa) avait manqué la CdM sur blessure. Elle en revient tout juste et pourrait être, à 24 ans, l’une des stars du tournoi.
La jeune et grande défenseure Tarciane (21 ans, 183 cm), la milieu Duda Sampaio (23 ans), ou encore l’attaquante Jheniffer (22 ans) entendent aussi se faire remarquer…

Depuis la CdM, le Brésil a joué trois fois en amical le Canada (une victoire, un nul, une défaite) et autant de fois le Japon (mêmes résultats), qu’il retrouvera dans cette poule. Il a joué et perdu la finale de la Gold Cup face aux Usa, son meilleur ennemi (0-1), et, en préparation aux J.O., a passé deux fois 4-0 à la Jamaïque… un an trop tard.

Premier objectif du Brésil : s’extraire de ce groupe infernal. Ensuite, en quart, ce pourrait être… la France qu’il n’a jamais battue en douze rencontres. Et ça, ce n’est pas du tout pour le ravir… Mais chaque chose en son temps…

Quiconque apprécie le beau football ne peut qu’aimer celui pratiqué par les diverses sélections féminines du JAPON. Seule nation (avec l’Espagne depuis l’an passé) à avoir remporté les trois titres mondiaux — U17 (2014), U20 (2018) et seniors (2011) —, le Japon peut aussi se targuer d’une finale olympique perdue de justesse en 2012 face aux Usa (1-2), après avoir été privé de deux penaltys flagrants.

En déficit physique « naturel » face aux nations européennes ou nord-américaines, les Japonaises ont compensé au fil des années ce handicap par une technique au-dessus de la moyenne, un jeu à une touche de balle, vif et toujours en mouvement, des passes courtes et dans les intervalles. J’y ajoute une rigueur défensive totale, une solidarité et un sens du collectif, de l’équipe sans faille, une capacité de résilience doublée d’une volonté de lutter jusqu’au bout. Et tout ça avec un sens du fairplay jamais démenti qui fait systématiquement ou presque remporter par les Nadeshikos le trophée du genre attaché à chaque tournoi. Ce jeu chatoyant, redoutable en contre – les Espagnoles, avant d’être sacrées championnes du monde quelques jours plus tard, en avaient fait la douloureuse expérience en poule à la CdM l’an passé, essuyant un cinglant 0-4 — est décliné à l’identique dans toutes les catégories d’âges. Il est donc logique qu’au fil des ans, on retrouve chez lez A les filles sacrées mondialement avec les U17 ou les U20.

Le Japon (7e au classement FIFA) avait séduit les plus rétifs lors de la Coupe du monde l’an passé, alignant brillamment quatre succès consécutifs face à la Zambie (5-0), le Costa Rica (2-0), l’Espagne (4-0) en poule, puis la Norvège, dominée de la tête et des épaules en 8e (3-1). Leur défaite en quart de finale contre la Suède (1-2) marqua la fin de l’aventure, alors que beaucoup voyaient cette équipe capable d’aller au bout. Pour venir en France, les Nadeshiko se sont débarrassés de leur rivale asiatique nord-coréenne (0-0, 2-1). Ce mois-ci, en matchs de préparation, elle a battu le Ghana 4-0 et fait match nul avec la Colombie 1-1.

La défense est très solide, avec une bonne gardienne (Yamashita, 28 ans, 70 sél) et s’organise autour de son emblématique capitaine Saki Kumagai (33 ans, 151 sél), aujourd’hui à la Roma, après être passé par Francfort, Lyon (7 ans et tous les trophées possibles) et le Bayern Munich. Kumagai, qui restera à jamais l’héroïne qui marqua le tir au but décisif face à Hope Solo et les Usa lors de la finale mondiale en 2011. Elle n’avait que 20 ans. Autour d’elle donc, l’une des meilleures arrières droites au monde, Risa Shimizu (28 ans, 78 sél, Manchester City), sa coéquipière en défense centrale à la Roma Moeka Minami (25 ans, 52 sél) et à gauche Hikaru Kitagawa (27 ans, 10 sel).

Si la défense est bâtie de fer, le milieu de terrain étincelle. Même si le sélectionneur n’a pu retenir sur blessure Hikaru Naomoto (30 ans, rupture des croisés) et a choisi d’écarter étonnamment l’excellente Hina Sugita (27 ans, double Ballon d’or des Coupes du monde U17 2014 et U20 2016), les sélectionnées devraient nous régaler. À commencer par Yui Hasegawa (27 ans, 84 sél, 20 buts, Manchester City), l’une des joueuses les plus fines techniquement et des plus intelligentes que l’on peut admirer sur une pelouse. À ses côtés, l’ancienne capitaine des U20 championnes du monde Fuka Nagano (25 ans, 39 sél, Liverpool), véritable métronome, ratissant tout devant sa défense et rendant chaque ballon nettoyé au plus près. Hinata Miyazawa (24 ans, 37 sél, Manchester United, Soulier d’or à la CdM 2024) et Honoka Hayashi (26 ans, 33 sél, West Ham) composent un milieu de terrain 100 % « british ».

Devant, trois attaquantes seulement ont été retenues, toutes vives comme l’éclair et talentueuses : la désormais vétérane Mina Tanaka (30 ans, 80 sél, 36 buts, Utah Royals), la plus jeune Riko Ueki (24 ans, 35 sél, 11 buts, West Ham) et la nouvelle pépite de l’archipel nippon : Maika Hamano, 20 ans (10 sél), déjà incontournable à Chelsea.

On attend du Japon non seulement qu’il nous régale une fois de plus, mais aussi qu’il démontre que la migration massive de ses joueuses ces dernières années en Angleterre (surtout) et aux Usa a porté ses fruits.

L’ESPAGNE va disputer son premier tournoi féminin olympique. Mais la Roja y vient avec une couronne sur la tête, celle de championne du monde en titre décrochée l’an passé. Autrement dit, elle n’arrive pas en touriste. L’Espagne, c’est l’ogre absolu du football féminin, qui détient les titres de championne du monde senior, U20, U17 (double tenante), d’Europe U17 et U19 (double tenante), la Ligue des championnes féminine avec le Barça (double tenant) et les trois derniers Ballons d’or avec les Barcelonaises Alexia Putellas en 2021 et Aitana Bonmati en 2022 et 2023… N’en jetez plus… Si, allez, une petite dernière pour la route : la première édition de Ligue des nations féminine (2024) emportée sans frémir face à la France (2-0). Et une très grande chance d’accrocher ce 27 juillet le troisième titre à l’Euro U19 de rang, soit un cinquième en six ans…

On le voit, les Espagnoles ne laissent plus que des miettes (et encore…) à leurs adversaires. Désormais n° 1 mondial au classement FIFA, elles sont les grandes favorites de ces Jeux. Qui pour les arrêter ? Personne ne peut imaginer une seule seconde de ne pas les voir sortir en tête de cette poule pourtant très relevée et de filer au moins jusqu’en demie où elles pourraient retrouver… la France.

Comme avec le Japon, l’Espagne décline un jeu adopté depuis des lustres par toutes ses sélections et inspiré par celui du Barça. Trois joueuses exceptionnelles au milieu du terrain dirigent tout ça de main de maîtresses, sans se priver de marquer elles-mêmes des buts : Putellas qui après une longue blessure (croisés) semble retrouver enfin son meilleur niveau… Bonmati, clairement la meilleure joueuse de la planète à l’heure actuelle, phénomène d’intelligence et de technique, et Patri Guijarro qui, après avoir boudé la sélection suite aux sordides affaires liées à l’ancien sélectionneur et surtout à l’ex-président de la Fédé espagnole, a décidé de revenir. Guijarro, monstre d’activité qui sait absolument tout faire…

La défense ne souffre pas (ou plus) de l’absence de Mapi Léon. Organisée autour du roc Irene Paredes, la capitaine (ex-PSG, 33 ans, 107 sél, 12 buts, Barça), elle possède deux excellentes latérales : Ona Battle (25 ans, 48 sél, Barça) et surtout Olga Carmona sur le côté gauche (Real Madrid, 24 ans, 42 sél, 3 buts dont deux décisifs lors de la demi-finale, puis finale de la CdM 2023).

Devant, que des grandes joueuses encore ! Sur les côtés, à droite la déroutante Athenea del Castillo (Real, 23 ans, 45 sél, 12 buts) et à gauche l’expérimentée et sous-estimée Mariona Caldentey (28 ans, 73 sél, 26 buts, elle vient de quitter le Barça pour Arsenal). Dans l’axe, la vétérane Jennifer Hermoso (34 ans, 117 sél, 56 buts, Tigres UANL au Mexique) et la toute jeune pépite du Barça Salma Paralluelo (20 ans, 26 sél, 12 buts). Avec en joker, deux autres surdouées : Lucia Garcia (26 ans, 48 sél, 11 buts, qui vient de signer à Monterrey, Mexique) et Eva Navarro (23 ans, 26 sél, 5 buts, qui a tout juste rejoint le Real).

Avec un tel effectif, que voulez-vous qu’il arrive à cette équipe ? La seule surprise serait qu’elle ne décroche pas l’or olympique le 10 août au Parc des Princes…
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