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Qualifications Euro 2025 : en avance sur la France, l'Angleterre veut encore accélérer la professionnalisation du football féminin
Le match Angleterre-France, vendredi, fait se rencontrer deux modèles. A la professionnalisation balbutiante des clubs français s'oppose un système plus structuré, qui mise aussi sur l'extrasportif pour attirer un nouveau public.
Article rédigé par Gabriel Joly - avec Maÿlice Lavorel
De part et d'autre de la Manche, le football féminin se structure. D'un côté, la France, qui n'a jamais atteint la finale d'un Mondial, d'un Euro ou des Jeux olympiques, va entrer de plain-pied dans le professionnalisme avec l'ère de l'Arkema Première Ligue. De l'autre, l'Angleterre, vice-championne du monde et championne d'Europe en titre, que les Bleues affrontent vendredi 31 mai à Newcastle en qualifications de l'Euro 2025, accélère.
Alors que leurs clubs sont professionnels depuis 2018, les deux premières divisions, la Women's Super League (WSL) et le Women's Championship, vont s'émanciper de la Fédération anglaise (FA) dès la saison prochaine. Sur le modèle de la Premier League masculine, elles seront gérées par une société indépendante dont les clubs seront les actionnaires, temporairement baptisée NewCo.
Une initiative annoncée le 28 novembre 2023, après validation unanime des 24 clubs de ces championnats. Le but est de prendre le relais de la FA, qui développe le football féminin depuis la création de la WSL en 2011, mais ne peut pas prioriser cette mission au détriment des équipes amateurs ou de ses autres compétitions. A l'inverse, NewCo pourra être focalisé à 100% sur l'enjeu de générer plus de recettes et améliorer les infrastructures des clubs. "C'est la conséquence naturelle de la progression du football féminin ici", juge Emma Smith, journaliste à la BBC.
"L'intérêt n'a cessé de croître depuis le Mondial 2015, où l'Angleterre a terminé troisième. Et il a évidemment explosé après la victoire des Lionesses à l'Euro 2022. Je pense qu'il y a eu une acceptation générale du fait que, pour encore progresser, le football féminin avait besoin d'un certain degré d'indépendance. Cela fait partie d'un plan à long terme", poursuit-elle. Six saisons après son entrée dans l'ère du professionnalisme et l'obtention de contrats moins précaires pour les joueuses, l'Angleterre entre ainsi dans une deuxième phase.
Public familial et ambiance de festival
"Le football anglais n'est pas spécialement meilleur qu'en France. Ce qui fait son succès, c'est le marketing incroyable, comment on vend le produit, a assuré Kenza Dali, milieu d'Aston Villa et des Bleues, lors de l'événement House of WePlayStrong, en marge de la finale de Ligue des champions à Bilbao, samedi 25 mai. Quand vous marquez un but en Angleterre, il y a 50 caméras, des ralentis et ça fait le tour des réseaux. En D1, il faut aller le chercher au fin fond de YouTube… Parfois, j'essaie de suivre mes copines et c'est difficile de trouver les matchs."
Pour s'assurer d'une durabilité financière à long terme, NewCo compte miser sur "un produit différent et un public différent", comme l'expliquait à Sky Sports en janvier Nikki Doucet, nommée présidente après avoir passé près de 20 ans dans le sport et la finance, notamment chez Nike.
"Ce que les clubs connaissent du football masculin peut ne pas fonctionner exactement pareil chez les femmes. Il y a une atmosphère de festival autour du football féminin. C'est accueillant, inclusif, fun et passionné, évidemment, mais sans jugement."
Nikki Doucet, présidente de NewCo à Sky Sports
Le postulat de départ est que le football féminin "touche un public beaucoup plus jeune et plus familial, avec plus de femmes en tribunes", résume Emma Smith, qui assiste régulièrement aux rencontres. Autant d'éléments que NewCo compte faire fructifier pour créer une identité propre à la WSL, susceptible d'attirer des investisseurs. L'accent est donc mis sur la préservation du lien entre supporters et joueuses, mais également de cette ambiance de "festival".
"NewCo veut ramener des food trucks autour des stades pour plaire à un public familial, mais aussi un DJ à la mi-temps. L’idée, c’est que cela corresponde à une sortie en famille", explique la journaliste, qui nuance : "On peut se demander s’il ne faudrait pas traiter avec plus de respect ces joueuses professionnelles".
Toujours est-il que sur l’exercice 2023-2024, la WSL a enregistré son record d’affluence avec 971 000 spectateurs (contre 176 000 en D1 française), soit environ 300 000 de plus que la saison précédente. Arsenal a aussi battu le record sur un match avec 60 160 personnes rassemblées à l’Emirates Stadium pour la réception de Manchester United le 17 février. A tel point que le club a décidé de faire jouer tous les matchs à domicile de sa section féminine dans l'antre habituel des hommes l'an prochain.
"C’était un rêve inatteignable, cela semble surréaliste. Jouer devant autant de monde, c'est une sensation très différente, cela donne la chair de poule et un boost de motivation", s'est réjouit la Gunner et internationale suisse Lia Wälti lors de la journée WePlayStong. Un argument de plus pour vendre à meilleur prix les droits télévisés sur les prochaines saisons. A ce titre, un vieux débat a été rouvert pour offrir une place de choix au football féminin dans les grilles de programmes.
Eviter la mainmise des gros clubs
Depuis 1960, la retransmission en direct de matchs est interdite au Royaume-Uni le samedi de 14h45 à 17h15. Une mesure prise à l'époque afin d'encourager les fans à se rendre au stade pour voir leurs équipes locales dans les divisions inférieures, plutôt que de rester devant la télévision pour un choc de l'élite. Mais avec cette prise de conscience que le football féminin n'attire pas la même audience que son pendant masculin, la question de la levée de ce blackout pour les femmes a été soulevée.
Le gouvernement britannique a même estimé que ce serait "une option viable pour soutenir le football féminin et augmenter de manière significative ses revenus de diffusion et commerciaux", arguant qu'on pourrait, dans le cas contraire, "dédommager le football féminin pour cette occasion manquée" de générer des bénéfices. Craignant que les mastodontes (Arsenal, Chelsea, Manchester City et Manchester United) ne s'approprient tous les revenus, les plus petits clubs espèrent profiter de ces négociations pour obtenir une répartition égalitaire de cette manne.
Pour l'heure, la possibilité est en suspens, NewCo ayant renouvelé pour un an son contrat de droits TV avec Sky Sports et la BBC. De quoi lui permettre de travailler pour mieux négocier mi-2025. "La question sera de savoir si, oui ou non, la WSL veut suivre la même voie que la Premier League ou la Ligue des champions chez les hommes, avec une diffusion payante au Royaume-Uni", interroge la journaliste de la BBC Emma Smith.
Une chose est claire : l'Angleterre – qui compte 3,4 millions de licenciées selon les derniers chiffres de 2020, quand la France en recense 250 000 – essaye de mettre les bouchées doubles avec cette prise d'indépendance de la WSL et du Championship. "L'écart à combler avec les autres pays n'est pas grand, ce n'est qu'une question de temps. De plus en plus d'équipes investissent, de nouvelles joueuses rejoignent l'Angleterre pour renforcer la WSL. Je pense que dans deux-trois ans, vous verrez une équipe anglaise en finale de C1", prédit Lia Wälti. Pour l'heure, seuls Arsenal, vainqueur en 2007, et Chelsea, battu par Barcelone en 2021, ont atteint la finale de la Ligue des champions.
Questionné lors des Trophées de la D1 Arkema, fin avril, au sujet d'une éventuelle émancipation de la nouvelle Ligue féminine de football professionnel (LFFP) par rapport à la fédération française, Jean-Michel Aulas, président de la LFFP, avait quant à lui estimé ne pas être "un partisan d'une ligue complètement autonome" à l'avenir.
Football : l'internationale Sakina Karchaoui appelle à "faire barrage à l'extrême droite" lors du second tour des législatives
La latérale du Paris Saint-Germain a réagi, mercredi, à l'actualité politique française, alors que le Rassemblement national est arrivé en tête du premier tour des élections législatives.
Article rédigé par Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié le 03/07/2024 14:23
Au repos le week-end dernier, loin de Clairefontaine, où elles se préparent pour leurs deux matchs qualificatifs à l'Euro 2025 puis aux Jeux olympiques, les joueuses de l'équipe de France ont suivi les résultats du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin. Après l'arrivée en tête du Rassemblement national (RN), Sakina Karchaoui estime "qu'il faut faire barrage à l'extrême droite" lors du second tour dimanche 7 juillet.
"Je le dis haut et fort. C'est loin d'être la meilleure option pour notre pays. Depuis toutes petites, on a grandi avec la notion du partage, du vivre-ensemble. Aujourd'hui, ouvrir l'accès à un parti politique d'extrême droite, c'est quelque chose de très dangereux. Je pense que les gens ne sont pas conscients de ce qu'ils font", explique la latérale du Paris Saint-Germain, qui a grandi à Miramas (Bouches-du-Rhône), où le RN a réuni près de 49% des voix.
"La France, c'est la diversité. C'est comme dans une équipe de foot. En équipe de France, on a un slogan : 'nos différences nous unissent.' J'espère que les gens vont voter, j'espère que les gens voteront à l'avenir, mais en tout cas, il faudra faire barrage à l'extrême droite, c'est sûr", poursuit la joueuse de 28 ans, qui possède la double nationalité, française et marocaine.
"La France que j'aime n'est pas pour ce genre de parti politique. J'ai peur de l'avenir de la France. Mes parents sont 100% marocains, j'espère que la France ne poussera pas les gens à partir."
Sakina Karchaoui, internationale française
Au château, où le groupe d'Hervé Renard est rassemblé, "le sujet des législatives est revenu dans le vestiaire", confirme Eugénie Le Sommer, opérée au genou droit en avril, mais "dans les temps" pour tenir sa place aux JO.
L'idée d'un communiqué commun évoquée
"Il y a des choses qui sont inquiétantes. Maintenant, ce sont les votes des Français. Il faut que tout le monde se remette en question au niveau du pays", poursuit la meilleure buteuse de l'histoire de la sélection, précisant que les idées que prône l'extrême droite "ne sont pas les valeurs [qu'elle] partage".
Une pensée commune chez les Bleues, selon Sakina Karchaoui. "Sur le fond du problème, on pense toutes la même chose, c'est ce qui rassure", assure-t-elle. L'idée d'un communiqué commun à l'équipe féminine, à l'image de ce qui a été envisagé par les partenaires de Kylian Mbappé à l'Euro en Allemagne, a été évoquée, sans aller plus loin pour le moment.
Andreea Koenig vice-présidente de la LFFP
vendredi 5 juillet 2024 - 10:47 - REDACTION
Le Comité exécutif de la FFF a nommé Andreea Koenig en tant que vice-présidente de la Ligue Féminine de Football Professionnel.
Réuni le samedi 29 juin, le Comité exécutif de la Fédération Française de Football présidé par Philippe Diallo a procédé à la nomination d'Andreea Koenig au poste de vice-présidente de la Ligue Féminine de Football Professionnel (LFFP), jusqu'en décembre 2028.
Andreea Koenig est membre depuis 2019 du Conseil d'administration du Racing Club de Lens (Ligue 1), dont l'équipe féminine évolue en Seconde Ligue et est également administratrice du club italien de Padoue (Série C). Experte en finance et en conseil en organisation sportive, elle a été directrice de Bank of America à New York, de 2003 à 2006, puis directrice exécutive de la banque d'investissement Goldlman Sachs de 2006 à 2014 et de la holding financière J.P. Morgan de 2014 à 2021, à Londres.
Lors de cette réunion, le Comité exécutif de la FFF a également approuvé les nominations d'Aline Riera, trésorière générale de la FFF, et d'Hélène Schrub, directrice générale du FC Metz, toutes deux membres du Comex, en tant que membres du Comité directeur de la LFFP.
Ces désignations devront être confirmées par le Comité exécutif après son renouvellement qui interviendra lors de l'Assemblée fédérale élective du samedi 14 décembre prochain à Paris.
Présentée par la FFF le 29 avril dernier et entrée officiellement en fonction le 1er juillet, la LFPP symbolise la volonté de la Fédération de développer la pratique féminine dans l'Hexagone. Présidée par Jean-Michel Aulas, elle a pour mission principale de professionnaliser et développer le haut niveau féminin et ainsi favoriser son rayonnement sur la scène internationale.
La première journée de de la saison 2024-2025 de l’Arkema Première Ligue aura lieu le samedi 21 septembre et celle de la Seconde Ligue le dimanche 15 septembre.
Une gardienne de l’Angleterre arrêtée pour possession de drogue
MV
le Mardi 23 Juillet à 16:47
Une gardienne de l’Angleterre arrêtée pour possession de drogue
Prise la main dans le crack.
La gardienne de l’équipe féminine de Manchester City et de l’équipe nationale anglaise a été entendue ce mardi par le tribunal de Manchester pour possession de drogue. Par rapport à cet incident, la police a déclaré : « Khiara Keating (27/06/2004) a été inculpée pour possession de drogue de classe C (protoxyde d’azote). Elle comparaîtra devant la cour magistrale de Manchester le 23 juillet. Cette inculpation renvoie à un incident qui a eu lieu le mardi 18 juin à Queens Road. »
Dans le cadre d’une enquête au centre d’entraînement, son casier aurait été fouillé par la police qui y a trouvé le protoxyde d’azote. La gardienne de 20 ans, plus jeune lauréate du titre de meilleure gardienne du championnat anglais, a été arrêtée la veille de son départ pour un stage de trois jours avec la sélection anglaise de football, selon les informations du Mirror. Keating pourrait recevoir une amende ou effectuer des travaux d’intérêt général pour possession de ce type de drogues, puisque c’est la première fois que cela arrive. Dans le cas d’une récidive, une peine de prison de deux ans pourrait être requise.
Pourquoi utiliser de la drogue hilarante, alors que la gestion de Gérard Lopez existe.
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