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D2 FÉMININE; Le bal des revenantes; Après un premier passage à l'OM ces dernières années, Roselène Khezami et Maëva Salomon ont effectué leur grand retour cet été. Avec l'ambition de ramener le club olympien dans l'élite.
Conserver un noyau dur et y ajouter quelques plus-values : telle était la mission des dirigeants olympiens lors du dernier mercato estival. Objectif atteint avec la prolongation de quatorze joueuses et la venue de huit recrues. Parmi elles, trois ont été piochées du côté de l'US Orléans : Coralie Monguillon (20 ans), Roselène Khezami (22 ans) et Maëva Salomon (26 ans). Point commun des deux dernières citées ? Leur récent passage à l'OM.
Pour Roselène Khezami, porter le maillot ciel et blanc semblait comme une évidence. Originaire de la Belle de Mai, avant de vivre une adolescence entre Malpassé et L'Estaque, la défenseure a tapé dans l'oeil du club olympien en 2015 alors qu'elle portait les couleurs d'Endoume. "Quand l'OM t'appelle cela fait chaud au coeur, c'est une fierté", se rappelle l'internationale algérienne. S'ensuivent une année en U15 puis deux en U19 pour la gauchère avant de devoir faire un choix entre les études et l'OM.
L'OM ou les études
"J'étais au pôle France à l'INSEP, recontextualise Roselène Khezami. Je faisais les allers-retours entre Paris et Marseille le week-end pour jouer. C'était compliqué, j'avais le bac à préparer donc j'ai privilégié les études." Une décision "très dure" à prendre pour l'adolescente de 17 ans qui, dans la foulée, signe à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Le "93", un département que Maëva Salomon connaît bien. Native de Villepinte, l'attaquante foulera ses premières pelouses en région parisienne, passant même par le PSG entre 2012 et 2015. C'est trois ans plus tard, après avoir connu la D1 avec Saint-Maur et Bordeaux puis la D2 avec Brest, que l'internationale U19 française débarque à Marseille. Une première saison à douze buts ponctuée par une montée en D1. La seconde sera bien plus compliquée avec un championnat stoppé par le covid, une descente en D2 et un départ à Metz (2020-21) puis Orléans (2021-23). "Je ressentais une tension, c'était le moment de partir, retrace Salomon. J'avais une grande part de responsabilité dans mon départ, j'étais jeune, très immature. Je me suis rendu compte, en partant, que j'avais tout de même beaucoup appris à l'OM. Mon problème était que je me reposais énormément sur mes qualités et je devais progresser sur tout ce qui était en dehors du foot. J'ai réussi à le faire en arrivant à Orléans et j'ai vu le changement... J'ai toujours eu l'envie de revenir car je gardais un goût d'inachevé de mon passage, notamment à cause du covid. J'ai suivi l'évolution du club de loin, il y a eu beaucoup de changements que ce soit dans le projet sportif ou la communication, qui s'est améliorée."
Un début de saison
bien différent
Le voeu des deux joueuses s'est donc exaucé cet été lorsque Yacine Guesmia les a contactées. "Nous étions en relation depuis plusieurs années mais cela ne s'était jamais fait, explique l'entraîneur marseillais. Roselène est une fille polyvalente qui va se donner à fond. Maëva est un profil plus talentueux, capable de faire la différence à tout moment et avec l'expérience de la D1. Elles connaissent le contexte, l'importance de porter ce maillot. Le temps d'adaptation a été réduit voire inexistant, ce qui est important."
Parfaitement intégrées au groupe, les deux Olympiennes connaissent néanmoins un début de saison bien différent. Titulaire à chaque reprise, Maëva Salomon s'est illustrée en inscrivant un doublé sur la pelouse de Rodez lors de l'ouverture du championnat puis en délivrant deux passes décisives.
De son côté, Roselène Khezami s'est contentée de douze petites minutes face aux Ruthénoises avant de se blesser en sélection fin septembre. Elle effectue son retour dans le groupe aujourd'hui. Toutes deux ont en tout cas le même objectif : faire remonter le club dans l'élite. "C'est un rêve de jouer en D1 avec l'OM, dévoile l'enfant de la Belle de Mai. J'avais été sur le banc, sans entrer, à deux reprises lorsque j'avais 16 ans. C'est dans un coin de ma tête."
La Provence