L’OM mise sur la continuitéD2 FÉMININE Pour la deuxième saison du projet "Les Olympiennes", les dirigeants marseillais ont conservé leurs meilleurs éléments et visent, une nouvelle fois, la montée en D1 Arkema.
L’attente fut longue mais le jour J approche à grands pas. Privées de compétition officielle depuis le 8 mai dernier et une victoire à Clermont (0-2) pour ponctuer la saison 2022-23, les joueuses de l’Olympique de Marseille retrouvent la 2 e division dimanche avec, déjà, un gros test sur la pelouse de Rodez, relégué de D1 Arkema lors du dernier exercice.
Ce déplacement en terres ruthénoises marquera le début d’une nouvelle saison dans l’antichambre du football féminin français pour l’OM, la deuxième avec Yacine Guesmia à sa tête.
Arrivé l’été dernier, tout comme le responsable sportif Alban Sanchez et une grande partie de l’effectif olympien, l’entraîneur francilien a désormais ses repères au sein du club olympien.
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Cela va beaucoup plus vite cette année, se réjouit le technicien olympien. Il y a une relation de confiance et les joueuses assimilent beaucoup plus vite. À la différence de la saison dernière où on apprenait à se connaître, les conditions sont très bonnes et tout ce qu’on fait est beaucoup plus fluide."
Quinze prolongationsL’été 2022 était, en effet, la base du projet "Les Olympiennes" après une saison 2021-22 terminée à la 7 e place (sur 12) de D2.
Douze joueuses avaient prolongé l’aventure et treize nouvelles avaient posé leurs valises dans la cité phocéenne, ce qui n’avait pas empêché l’OM de terminer 2e en fin de saison, ratant de peu la D1, son objectif à court terme. En cette période estivale, la direction olympienne, malgré huit arrivées et six départs, a misé sur la continuité. En témoignent les quinze prolongations de contrat. "
[i]Notre plus grande force est qu’on est arrivé à garder toutes les joueuses qu’on souhaitait conserver et parmi les départs, personne n’avait eu un nombre de minutes conséquent (hormis Nelly Da Cruz Rodrigues, partie à Nantes, ndlr), souligne Alban Sanchez.
Au niveau des arrivées, on a fait le bilan de nos esoins.
Il nous a manqué de la profondeur de banc la saison passée, de la concurrence à des moments clés. On a la chance d’accueillir des joueuses qui ont performé l’année dernière, eu du temps de jeu et vont nous apporter une réelle plus-value.[/i]"
Parmi les recrues olympiennes, la jeune gardienne ukrainienne Kateryna Boklach (2004), les Haïtiennes Tabita (2003) et Darlina Joseph (2003), qui ont disputé la coupe du monde cet été, ou encore la Marseillaise Roselène Khezami (2001), de retour au club après un premier passage entre 2015 et 2018.
"L’âge n’est pas un critère"Un recrutement très jeune, sept des huit recrues ayant entre 19 et 21 ans, faisant presque passer
Maeva Salomon pour une vétérante du haut de ses 26 ans.
"L’âge n’est pas un critère de choix pour moi. Qu’elles aient 18 ou 30 ans, ça ne veut pas dire grand-chose tant qu’elles sont performantes sur le terrain et qu’elles ont un bon état d’esprit", appuie Yacine Guesmia.
Ce qui semble être le cas de cette cuvée estivale 2023, l’entraîneur olympien soulignant l’intégration des nouvelles : "Les filles se sont toutes bien intégrées, on n’a pas l’impression qu’il y a des nouvelles. Que ce soit sur le terrain ou en dehors, tout s’est bien passé."
Reste à savoir si le tout va prendre et apporter des résultats rapidement. Les matches amicaux, malgré un bilan mitigé (une victoire, 2 matchs nuls et trois défaites en ayant affronté cinq formations de D1, Lyon, Le Havre, Fleury, Montpellier, Dijon), sont porteurs d’espoir.
"Les trois premières rencontres sont positives et je suis même agréablement surpris, avouait Guesmia avant d’affronter Montpellier au début du mois. Les joueuses ont réussi à se mettre à un certain niveau donc, maintenant, je ne leur demanderai pas moins."
À elles désormais de confirmer les louanges de leur coach, dimanche à Rodez.
La Provence
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