Football - Coupe du monde U20 féminine : Scannapieco, la vie en bleu
Dona Scannapieco s’était illustrée lors de la Sud Ladies Cup remportée par l’équipe de France en fin de saison dernière, à Avignon. La nouvelle attaquante de l'OM a commencé la préparation avec le club olympien avant de rejoindre l'équipe de France U20, qui entre dans son Mondial colombien ce samedi soir (22h) contre le Canada.[/b]
L'été n'a pas été de tout repos pour Dona Scannapieco. Entre deux stages à Clairefontaine avec l'équipe de France U20 pour préparer la coupe du monde en Colombie (jusqu'au au 22 septembre), que les Bleuettes entament ce samedi soir contre le Canada (22 h, heure française), la jeune attaquante de 20 ans a quitté Nantes après six petits mois et posé ses valises à Marseille, une ville qu'elle connaît bien puisqu'une partie de sa famille y réside.
La native de Sète (Hérault), officiellement présentée le 21 juillet par l'OM, va désormais porter les couleurs de son club de cœur, qu'elle souhaitait "rejoindre depuis un moment". "Cela représente beaucoup pour moi, affirme la joueuse formée à Montpellier. C'est un très grand club, le plus mythique en France et il y a de fortes ambitions cette année. Tout cela m'a conquise."
Un seul match amicalPrésente à la reprise le 1er août, Scannapieco a eu quelques jours pour faire connaissance avec ses nouvelles partenaires. Elle a même pu disputer ses premières minutes sous la tunique immaculée, le 10 août lors du premier match amical de l'OM face à l'AS Cannes (victoire 2-1). Et le dernier pour la droitière qui, dans la foulée, a retrouvé Clairefontaine pour se plonger pleinement dans sa deuxième compétition internationale avec le maillot frappé du coq, un an après l'Euro U19 disputé en Belgique.
"Forcément, j'aurais préféré que le Mondial arrive à une autre période car la prépa est le moment où on apprend à connaître le groupe et on développe les premiers repères, admet Scannapieco, qui ressent évidemment "beaucoup de fierté" de faire partie de l'aventure avec les Bleuettes. Les premières semaines à l'OM se sont bien passées, je discute beaucoup avec le coach (Frédéric Gonçalves) et le staff. Ils font énormément de choses pour gérer au mieux cet éloignement."
Nantes, un choix payant"Aller dans un club qui a l'ambition de monter, qui est structuré et qui se donne les moyens comme Marseille est un bon choix pour elle, estime sa sélectionneuse Sandrine Ringler. Il faut qu'elle trouve du temps de jeu pour continuer à se développer. Quand tu t'entraînes avec un groupe de D1 (comme à Montpellier) mais que tu ne joues pas, c'est très difficile de progresser."
Cantonnée à évoluer avec l'équipe réserve du MHSC, malgré quatre apparitions dans l'élite en 2022-2023, Scannapieco avait, en ce sens, fait le choix de s'exiler à Nantes en janvier. Un choix payant puisqu'en une demi-saison, elle a pris part à 12 rencontres de D2, dont 8 titularisations, et inscrit 4 réalisations. Un retour au premier plan avec une formation qui a décroché son accession au nez et à la barbe de l'OM. De quoi convaincre Ringler de la sélectionner pour la Sud Ladies Cup, remportée début juin par la France à Avignon, et donc pour la coupe du monde. "C'est une vraie attaquante avec des appels intéressants, détaille l'ancienne défenseure. C'est une finisseuse également, elle fait beaucoup d'efforts. On aura besoin d'elle pour conclure nos actions mais aussi sur l'aspect défensif."
Et ce dès ce soir au stade Atanasio-Girardot de Medellin, terre d'accueil de l'équipe de France pour les trois rencontres de la phase de poules.
Un groupe relevé pour commencer
Un an après l’Euro U19 ponctué par une défaite en demi-finale, les Bleuettes de Dona Scannapieco, désormais dans la catégorie supérieure, s’attaquent à la coupe du monde U20 en Colombie. L’aventure commence ce soir (22h) à Medellin face au Canada puis elle se poursuivra mardi contre le Brésil et vendredi face aux Fidji (les deux rencontres se joueront à minuit heure française) avant un éventuel 8e de finale. "Au vu des six groupes, je pense qu’on est dans l’un des plus difficiles car il y a trois grosses nations, constate la sélectionneuse Sandrine Ringler. Je ne vais pas dire que les matches vont être tendus mais il faudra être prêt dès le Canada."
Les billets pour la phase à élimination directe étant attribués aux deux premiers de chaque groupe ainsi qu’aux quatre meilleurs troisièmes, la marge est importante pour l’équipe de France qui tentera "d’aller le plus loin possible". Pour cela, Ringler pourra compter sur des joueuses qu’elle côtoie depuis plusieurs années et avec qui elle a vécu le dernier Euro, une continuité souhaitée par la fédération. L’ancienne défenseure a cependant dû composer sans une dizaine de joueuses qui n’ont pas été libérées par leur club, la compétition n’étant pas inscrite dans les dates Fifa.
Le programme :
Ce samedi
France - Canada 22h
Mardi
France - Brésil minuit
Vendredi
France - Fidji minuit
La Provence
https://www.laprovence.com/article/om/3 ... ntent=link