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Carboni à point nommé
L’OM attend l’arrivée en prêt du percutant milieu offensif argentin de 19 ans, inconnu du public français, en provenance de l’Inter Milan. Valentin Maio-Borny (avec ba. C.)
Marseille tient son deuxième renfort offensif. Sauf improbablement revirement, l’OM doit accueillir Valentin Carboni (19 ans), en provenance de l’Inter Milan, en prêt avec option d’achat, estimée à 36 M€, un montant volontairement dissuasif pour s'assurer du retour de l’Argentin chez les Nerazzurri dans un an. Il vient renforcer une attaque en totale reconstruction cet été. Iliman Ndiaye a pris la direction d’Everton, Pierre-Emerick Aubameyang a, lui, choisi l’Arabie saoudite, Ismaïla Sarr s’est s’envolé pour Crystal Palace, Vitinha a été vendu au Genoa et Joaquin Correa est rentré à l’Inter Milan. Dans ce contexte, Pablo Longoria, Medhi Benatia et Roberto De Zerbi avaient jeté leur dévolu sur Carboni, pour le moment inconnu du public français, en plus du Britannique Mason Greenwood, arrivé il y a deux semaines. « C’est un très jeune joueur qui a beaucoup de talent, il peut aussi apporter sa fougue, analyse Warren Bondo, son coéquipier la saison dernière à Monza, où l’Argentin était prêté. Il sait garder le ballon grâce à sa technique. Il a une très bonne protection de balle, c’est très dur de la lui prendre. »
Meneur ou ailier
« C’est un vrai distributeur qui peut aussi casser des lignes par le dribble ou par la passe », ajoute le milieu français. C’est sous le maillot du club lombard que Carboni a réalisé sa première saison complète. Sous les ordres de Raffaele Palladino, disciple de la philosophie De Zerbi, l’attaquant a pris part à 31 matches de Serie A, mais sans être vraiment décisif. Il n’a inscrit que deux buts et n’a offert que quatre passes décisives. L’un des points qu’il doit travailler.
Le gaucher peut trouver plusieurs zones d’expression dans le 4-2-3-1 de De Zerbi. En numéro 10, là où il a le plus joué au cours de sa carrière, mais aussi sur l’aile droite. Gaucher, l’Argentin serait placé en faux pied, à l’image de ce que De Zerbi faisait l’an dernier à Brighton avec Kaoru Mitoma et Simon Adingra, des droitiers sur l’aile gauche. Il bénéficie d’une certaine qualité de centre et sera capable de servir Greenwood. Malgré sa taille (1,85 m) et son physique longiligne, ses petits appuis lui permettent de jouer en un-contre-un, d’éliminer, de déborder et de se mettre rapidement en position de frappe.
Arrivé en Italie à 14 ans et à l’Inter un an plus tard, décrit comme très travailleur et à l’écoute, Carboni a vu son destin basculer début décembre, lorsqu’il a marqué son premier but chez les pros contre la Juventus (1-2, le 1er décembre). Cela lui a permis d’enchaîner ses premières titularisations et de se distinguer début janvier lors d’un match contre Frosinone (3-2). Il a d’abord adressé une passe décisive à Dany Mota en remisant un centre au milieu de plusieurs défenseurs, avant d’ajuster le gardien de près, à la suite d’un décalage en profondeur du même Mota. Ses performances ont tapé dans l’œil de Lionel Scaloni, le sélectionneur argentin, qui l’a convoqué pour la première fois au printemps, avant de le retenir pour la Copa America. Carboni était titulaire en match de préparation contre le Guatemala (4-1, le 15 juin). « Nous sommes satisfaits de son jeu et il est clair que c’est un joueur qui peut nous donner un coup de main », a alors salué le technicien.
Carboni n’a joué que 13 petites minutes (contre le Pérou, 2-0, le 30 juin) durant la Copa America remportée par l’Albiceleste. Suffisant pour être adoubé par Lionel Messi. « Carboni a un grand avenir, juge l’octuple Ballon d’Or. Il est le présent et l’avenir, nous devons en tirer le meilleur parti. Je l’avais déjà vu en U20 (moins de 20 ans), mais il a beaucoup grandi, c’est un joueur différent, beaucoup plus développé et avec beaucoup de qualités. » À lui maintenant de s’imposer à Marseille.
L'Equipe