Information
UN HOMME DANS LE MATCH; Lopez n'a rien pu faire; Le portier espagnol a retardé l'échéance en début de match, mais il n'a pu contenir les assauts bergamasques et a fini par encaisser trois buts.
Le miracle n'a pas eu lieu. Héros contre Benfica, zéro à Toulouse, Pau Lopez est resté entre les deux hier pour la demi-finale retour de Ligue Europa contre l'Atalanta Bergame. Un peu comme au match aller (1-1), où il avait été battu par un tir de Gianluca Scamacca, jeudi dernier au Vélodrome. Hier, sur la pelouse du Stadio Atleti Azzurri d'Italia (3-0), le portier espagnol a été bien plus sollicité qu'à Marseille, et il a fini par se faire avoir par trois fois. D'abord sur un tir d'Ademola Lookman, dévié involontairement par Samuel Gigot (30), puis sur une frappe parfaitement enroulée par Matteo Ruggeri (52) et enfin sur un raid d'El Bilal Touré (90+5).
L'ancien pensionnaire de l'AS Roma a pourtant retardé l'échéance en première mi-temps, compensant quelque peu l'apathie de ses coéquipiers et leur manque d'envie. Il est ainsi intervenu sur trois tentatives de Charles de Ketelaere (6, 16, 32), a capté une frappe de Davide Zappacosta (19) avant de sortir, tant bien que mal, dans les pieds de Lookman, en train de chuter (34). En fin de rencontre, il a aussi repoussé un missile de Teun Koopmeiners (80). Si l'OM était encore en vie à la pause, il le devait en grande partie à son gardien du temple.
Mais le natif de Gérone (29 ans) a aussi gâché de nombreux ballons sur les phases offensives. On se doute que Jean-Louis Gasset lui a demandé de dégager avec de longs ballons pour essayer de sortir du pressing infernal des joueurs de la "Dea", asphyxiant les cinq éléments défensifs, et se défaire du marquage individuel tout terrain. Mais l'entraîneur de l'OM ne lui a certainement pas conseillé de rendre tous ses coups de pied de dégagements à l'adversaire... C'est l'un de ses points faibles, et hier soir, cela s'est vu plus que d'habitude. Au final, sa prestation contre l'Atalanta résume un peu sa saison. Souvent cloué au pilori, parfois porté au pinacle, il a encore donné l'impression de se balader entre l'un et l'autre, dans une zone grise qui n'a finalement rien apporté au club marseillais.
Sous contrat jusqu'en 2026,
quid de son avenir ?
Il fallait voir sa mine déconfite au coup de sifflet final. La tête basse, il n'a toutefois pas manqué d'aller saluer les 750 supporters de l'OM qui avaient fait le déplacement, avant de regagner le vestiaire. Leader respecté du groupe marseillais, partenaire idéal à écouter tous ceux qui le côtoient, homme agréable avec lequel on peut discuter de tout, le gardien olympien ne triche jamais. On imagine donc sa déception après cette double confrontation, au pied de cette finale de C3 qui aurait considérablement embelli la fin de saison de l'OM. Mais c'est aussi à l'image du joueur qu'il est depuis qu'il a signé à Marseille à l'été 2021 : rarement décisif. De quoi fatiguer les fidèles du club olympien qui ont vu passer des sommités du poste, ce que ne comprend pas toujours l'état-major marseillais...
La question de son avenir se posera pourtant à l'issue de cet exercice aussi usant qu'éprouvant. Sous contrat jusqu'en juin 2026, l'Ibère pourrait être appelé à aller voir ailleurs selon le souhait du prochain entraîneur de l'OM. C'était déjà le cas l'été dernier dans l'esprit des dirigeants, mais Marcelino, tout juste nommé, l'avait conforté dans son rôle de numéro un. L'avenir le dira. Il lui reste désormais trois matches de championnat à disputer avant d'être fixé sur son futur.
La Provence