Supporters : de graves incidents
Un début d'émeute, des joueurs pris à partie, une banderole infamante, la soirée a été chaude du côté des tribunes.
MONTBELIARD. Hier matin, à l'occasion du décrassage dominical, trois stadiers montaient la garde devant l'entrée du stade Bonal. Un spectacle totalement inédit qui est la conséquence d'un après-match très chaud samedi soir à l'issue de la défaite sochalienne.
Quelques minutes après que les joueurs aient rejoint les vestiaires, une centaine de supporters Ultras forçaient un léger rideau de stadiers pour se retrouver au coeur du parking des joueurs devant l'entrée des vestiaires.
La porte en verre pourtant renforcée était partiellement brisée, mais aucun supporter ne pénétrait dans le couloir donnant accès au vestiaire des joueurs. Grâce peut-être à l'intervention rapide de quelques stadiers et d'Aziz Bourras qui trouvaient les mots pour calmer les esprits.
Quelques supporters montaient sur les toits de voitures de dirigeants et de joueurs provoquant des dégâts.
Mathieu pris à partie
Plus grave, coach, dirigeants et certains joueurs étaient sérieusement pris à partie par des excités. Jérémy Mathieu, en particulier, faisait l'objet d'injures graves. Hier encore, le défenseur sochalien semblait traumatisé par ces tristes événements.
Face à la menace présente, les joueurs repartaient au volant de leur voiture encadré par des policiers. Des événements jamais vu dans l'histoire plutôt paisible du FC Sochaux.
Alors que la petite centaine de manifestants se dispersait, les CRS entraient en action pour quelques courses-poursuites sur les parkings situés derrière la tribune Nord.
Durant le match, l'électricité était déjà palpable. Une cinquantaine de fumigènes ont été allumés, ce qui devrait valoir une addition sévère du côté de la Ligue pour le FC Sochaux.
Enfin à la 82ème minute du match, une longue banderole de papier s'est déroulée du côté des Joyriders. Son texte à destination des supporters strasbourgeois : « On croyait que la Coupe de la Ligue était française. »
Un texte infamant pour les visiteurs alsaciens qui a fait bondir plus d'un spectateur même si la dite banderole ne fut exposée que deux minutes environ.