Et hop, encore un article de l'Equipe pour vous faire réagir :
Diouf et Troussier finiront-ils la saison ?
Les deux responsables sportifs de l’OM pourraient être écartés avant même la fin du Championnat.
MARSEILLE –
de notre correspondante
ROBERT LOUIS-DREYFUS n’a pas assisté à la soirée de boxe organisée par ses amis Acariès vendredi à Marseille. Mais l’actionnaire principal de l’OM est revenu dans la cité phocéenne samedi. Il en aurait profité pour faire le point avec Thierry de la Brosse, le directeur général du club, et Louis Acariès, son ami et conseiller. Fidèle à son habitude depuis qu’il est à l’OM, RLD se prépare à tout bouleverser. Le départ du président du directoire, Pape Diouf – ce n’est plus un secret pour personne –, est programmé. Depuis ses déclarations explicitant son mécontentement après le déjeuner réunissant RLD, Acariès et l’entraîneur Philippe Troussier, au lendemain du match contre l’AC Ajaccio (1-2), sa position s’est fragilisée. La réponse infligée dans la presse par l’ancien boxeur, en début de semaine dernière, s’est voulue sans équivoque. « C’est un salarié du club et il doit rendre des comptes à Robert Louis-Dreyfus », a affirmé Acariès.
Les solutions de remplacement existent
Mardi dernier, la présence de RLD – en soutien à Louis Acariès – à la conférence de presse précédant la réunion de boxe, puis l’annulation d’une réunion à la Commanderie ont semblé sceller le sort de Diouf, moins de six mois après le départ de l’ancien président Christophe Bouchet. Le laissera-t-on même aller jusqu’au bout de la saison et des quatre derniers matches ? C’est la question que le « patron » de l’OM et ses conseillers se posent désormais. Désireux de rompre avec lui, sans que l’on sache vraiment pourquoi, ils ne voudraient pas avoir à gérer ce départ, si l’OM se qualifiait finalement pour une coupe européenne. La stratégie de communication deviendrait plus complexe auprès des supporters, qui ont apprécié de voir Diouf garder le cap lors des tempêtes précédentes. Mais se pose aussi la question du devenir – et du licenciement ? – de son équipe (Étienne Mendy, responsable de la cellule recrutement, Michel Touati, intendant, et son assistante).
Dans le cas d’un départ anticipé de Diouf, Philippe Troussier n’est pas davantage à l’abri. Rien n’interdit de penser, en tout cas, qu’ils puissent se retrouver dans la même charrette, tous deux englobés dans le même échec sportif présumé à quatre journées de la fin du Championnat. L’entraîneur a pourtant joué sa carte personnelle dans un premier temps, en acceptant de déjeuner avec RLD et Acariès, mais sans Pape Diouf, avant de faire machine arrière, mercredi, et d’apporter son soutien au président du directoire. Mais ces déclarations ont semblé tardives à Diouf et n’ont pas forcément plu à Acariès et RLD.
Avec notamment la présence de José Anigo dans la cellule de recrutement, les solutions de remplacement existent. Côté terrain, l’ambiance qui règne au sein d’une équipe incapable de battre Montpellier (L 2), vendredi en amical (1-2), n’incite pas à l’optimisme. Habib Beye, irréprochable cette saison, a craqué devant l’indifférence de certains de ses coéquipiers : « Ceux qui ont envie, qu’ils continuent. Ceux qui n’ont pas envie, qu’ils se mettent de côté. »
HÉLÈNE FOXONET
