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RLD, président fantôme
le manque de présence de Robert Louis-Dreyfus commence à peser sur l'OM. Troussier et Diouf demandent une intervention plus claire de sa part, et les joueurs se plaignent de ne pas savoir qui dirige leur club. Mais RLD reste dans l'ombre et préfère envoyer son lieutenant, Louis Acariès, pour régler les problèmes.
«Oui, j'ai mangé avec Robert Louis-Dreyfus. Cela me paraît normal. On parle de l'avenir, du présent, des uns et des autres». «Mais dites-nous : alors il parle ?!» Le dialogue est surréaliste. Il a eu lieu il y a quelques semaines, lors d'une conférence de presse, alors que Philippe Troussier expliquait les raisons d'un déjeuner avec l'actionnaire principal de l'OM. Apparemment, la vision que l'entraîneur et les journalistes ont de RLD est véritablement différente. Certains de ces derniers n'hésitent pas à le qualifier «d'autiste» tant ses interventions publiques se font rares. La dernière remonte à décembre dernier, sur TMC. Que l'ancien PDG d'Adidas se fasse discret vis-à-vis des médias n'est pas dramatique. Par contre, son absence commence à poser problème au sein même du club olympien, ce qui est bien plus grave.
Tous le réclament, des joueurs à l'entraîneur en passant par Pape Diouf, toujours président du directoire, afin d'apaiser un peu les esprits. Fin avril déjà, après le match nul à Nantes (2-2), Troussier expliquait ainsi lui avoir demandé de parler à l'équipe. «Un joueur a besoin de cette relation à l'ancienne avec son président et son entraîneur. Là, il manque psychologiquement un maillon, il nous manque. Contre Ajaccio, il est venu dans le vestiaire mais il n'a rien dit. Je sentais pourtant que les joueurs attendaient qu'il leur adresse un mot. En fait, je crois qu'il n'ose pas, il a peur de déranger.» Une pudeur qui semble assez incroyable de la part d'un homme qui a l'habitude de gérer des entreprises, des hommes et des millions.
Acariès mal accepté
De leur côté, les joueurs sont partagés sur l'intérêt pour eux de voir plus régulièrement Robert Louis-Dreyfus. Mais dans l'ensemble, ils ne seraient pas fâchés d'avoir toujours le même interlocuteur, notamment ceux qui, en fin de contrat ou de prêt, aimeraient avoir des éclaircissements sur leur avenir (comme Marlet, Cheyrou ou Hemdani). Frédéric Déhu, en homme d'expérience, est plutôt philosophe : «Quand une personne dirige et que tout est clair, évidemment cela rend les choses plus faciles. Mais moi, sur les quatre clubs où j'ai évolué (Lens, Barcelone, Paris et Marseille), je n'ai connu qu'un président toujours présent, c'était Gervais Martel. Pour moi,
cela n'a donc pas une grande importance.» Ce n'est pas tant la personne de RLD qui manque à l'OM, mais bien quelqu'un capable de taper du poing sur la table et de mettre un peu d'ordre, durablement.
Pour le moment, l'actionnaire majoritaire ne semble pas vouloir endosser ce rôle. En cas d'urgence, il se contente de transmettre des messages par l'intermédiaire de communiqués. Ce fut le cas vendredi, lorsqu'il a confirmé Troussier et Diouf dans leurs fonctions respectives. Il préfère aussi envoyer ses lieutenants au front, comme Louis Acariès. Le problème est que personne ne lui reconnaît véritablement de légitimité. Philippe Troussier le présente toujours comme «l'ami de Monsieur Louis-Dreyfus» et n'accepte ses commentaires que s'il est clairement mandaté par l'actionnaire. Quant à Pape Diouf, on sait l'inimitié qu'il ressent pour celui qui naviguait jusque-là dans le monde de la boxe. Il refuse de lui accorder de l'importance au sein du club et n'estime avoir de comptes à rendre qu'à RLD. Il l'a encore répété mardi, indiquant que «la gestion sportive relève exclusivement de ma compétence. Le conseil de surveillance (auquel appartient Acariès) n'a pas de rôle exécutif dans ce domaine. J'ai signé un contrat de trois ans et j'ai toujours les mêmes motivations. Est-ce que je suis en situation de mener ma mission ? C'est à Robert Louis-Dreyfus de voir si je suis l'homme de la situation. Lui seul peut en décider».
«Le club tout entier avance mal»
On est donc bien loin du terrain et voilà d'ailleurs quelque temps que les joueurs reconnaissent que tous ces remous, ces interrogations, ces querelles de pouvoir ont certainement une influence sur les mauvais résultats sportifs actuels. Mercredi matin, après l'entraînement, Sylvain N'Diaye reconnaissait que «ce n'est pas évident pour nous en ce moment. C'est un tout. Les problèmes extra-sportifs rejaillissent sur nos performances et vice-versa. Il n'y a pas que l'équipe OM mais le club tout entier qui avance assez mal. On ne se rend pas compte tant que l'on n'est pas dedans». Malgré tous ces appels du pied, malgré la descente aux enfers que vit l'équipe depuis de nombreuses semaines, Robert Louis-Dreyfus n'est toujours pas sorti de sa réserve. Estime-t-il que le moment n'est pas venu ? Pense-t-il que ce n'est pas son rôle ? S'amuse-t-il de la situation ? Va-t-il sortir une surprise de son chapeau et prendre tout le monde à contre-pied ? Impossible de savoir ce que prévoit cet homme mystérieux, à la tête de l'OM depuis neuf ans et qui n'y a encore rien gagné.
LeRat-Luciano a écrit:je voulais savoir un truc please ,
Aulas il a mis combien de temps pour gagné son 1er titre a Lyon ?
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