La polémique initiée par José Mourinho lors du match Barcelone-Chelsea de Ligue des Champions, à l'issue duquel il avait insinué l'existence d'une collusion entre l'arbitre et Frank Rijkaard, son homologue catalan, est en train de se retourner contre lui. Après l'avoir étudiée, l'UEFA a jugé irrecevable la plainte des Londoniens et a décidé d'entamer une procédure disciplinaire à l'encontre du coach portugais et de deux de ses adjoints pour "fausses déclarations" avec le risque d'une disqualification de Chelsea.
La contre-attaque de l'UEFA pourrait faire très mal...
Pour José Mourinho, c'était déjà de l'histoire ancienne. Pas pour l'UEFA qui a pris le temps d'étudier la question. Et le Portugais, malgré la qualification de son équipe pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, pourrait fort bien être rattrapé par l'histoire. L'instance européenne a en effet jugé "fausses et infondées" les déclarations de Mourinho qui n'avait pas daigné se présenter devant les médias après le match Barcelone-Chelsea pour répandre son fiel peu après, affirmant avoir surpris à la mi-temps du match une discussion entre Frank Rijkaard, l'entraîneur du Barça, et Anders Frisk, l'arbitre. Une discussion qui selon lui, expliquait a posteriori l'exclusion de Didier Drogba et, par voie de conséquence, la défaite de Chelsea (2-1).
"En propageant ces communiqués erronés et infondés, Chelsea FC a autorisé son équipe technique à créer délibérément une ambiance négative et détestable parmi les équipes et à faire pression sur le corps arbitral." Si l'UEFA refuse de faire le lien direct entre les accusations de Mourinho et la retraite surprise de Frisk, il est certain que les propos du Portugais ont largement contribué à pourrir l'atmosphère ce qui a poussé certains esprits faibles à proférer des menaces de mort contre l'arbitre suédois.
Du simple avertissement à la disqualification
Les faits sont considérés par l'UEFA comme étant suffisamment graves pour justifier l'ouverture d'une procédure disciplinaire à l'encontre de Chelsea, de son entraîneur José Mourinho, de son assistant Steven Clarke et de son responsable de la sécurité Les Miles. Procédure disciplinaire que le club londonien aurait tout intérêt à prendre au sérieux car les sanctions possibles sont loin d'être anodines. William Gaillard, le porte-parole de l'UEFA l'a ainsi clairement annoncé, Chelsea encourt jusqu'à la disqualification pure et simple de la compétition.
Il s'agirait en l'occurrence d'une sanction radicale mais dans le contexte actuel tendu du football, rien n'est impossible, d'autant que c'est un euphémisme de dire que l'UEFA a très peu apprécié l'attitude de Mourinho et sa décision de ne pas se présenter en conférence de presse après le match. Reste que la palette des sanctions est large. Avant d'aller jusqu'à l'extrémité de la disqualification, l'UEFA peut se contenter d'infliger une amende aux Blues, ce qui ne devrait pas empêcher Roman Abramovitch de dormir. Mais, pour être plus sévère, l'instance européenne peut, si elle l'estime juste, décider d'annuler le résultat, de faire rejouer le match voire de promulguer sur tapis vert la victoire du Barça.
Les dirigeants de Chelsea, qui n'ont pas souhaité réagir, tenteront d'éviter un tel scénario catastrophe en allant présenter leur défense devant la Commission de discipline le 31 mars prochain. Affaire à suivre...
Source : Sport.fr
Ca serait possible de repécher le Barça...