pedretti a écrit:oh que c'est bon !!!!!!
ça les calmes...
Non je pense pas, lis donc ceci
:
Entretien avec thierry sauvage : peu après l'annonce de l'ouverture
des ol cafés, l'olympique lyonnais n'en finit pas d'étendre son
influence dans la région lyonnaise. sport stratégies fait le tour du
marketing de la marque ol en compagnie de thierry sauvage directeur
général de l'ol groupe de l'ol s a s p et bras droit du président
jean-michel aulas.
Julien PIERRE (J.P.) : Bonjour. Pourriez-vous nous présenter
sommairement le groupe OL ainsi que ses différentes filiales ?
Thierry Sauvage (T.S.) : L'Olympique Lyonnais est détenu par une
holding, qui s'appelle l'OL Groupe, dans lequel il y a un certain
nombre d'actionnaires, dont le président Jean-Michel Aulas qui est
majoritaire et la société Pathé. OL Groupe détient huit filiales : OL
S.A.S.P. (Société Anonyme Sportive Professionnelle), OL
Merchandising, M2A, OL Voyages, OL Organisation, OL Images, OL
Restauration et Argenson. La S.A.S.P., qui est la plus grosse
filiale, a pour vocation de travailler directement avec les recettes
issues du stade, donc la billetterie, les partenaires principaux, les
partenaires clubs affaires, les droits télévisés et le groupe
professionnel. OL Merchandising est la deuxième filiale la plus
rentable (derrière OL S.A.S.P.). Elle regroupe tous les produits
dérivés. M2A est une filiale de sourcing de produits qui travaille
avec des grands comptes du domaine du sport. Il y a une activité à
destination des autres clubs et de grands annonceurs. OL
Organisation, partenaire de ISS, a pour objet de vendre à l'extérieur
de l'OL notre savoir-faire en matière d'organisation de spectacle
dans les stades. OL Images a pour vocation de tourner des images pour
les écrans géants dans le but de les vendre aux chaînes de
télévision. Elle a comme objectif secondaire la production d'images
propres au club pour sa future chaîne de télévision. OL Restauration
est une filiale dédiée aux restaurants privés des partenaires du club
et à tout le réceptif V.I.P., ainsi qu'aux buvettes grand public du
Stade Gerland. Cela se réalise en partenariat avec Sodexho. Argenson,
partenaire du Groupe Bocuse, est le restaurateur historique de
Gerland qui sert 75 000 couverts annuels. Cette filiale est très
intéressante pour nous en terme d'image et de professionnalisation du
métier.
J.P. : Pourquoi avez-vous procédé par filialisation ?
T.S. : Chaque métier est clairement identifié. Un métier n'a rien à
voir avec un autre, que ce soit en terme de structure commerciale, de
structure de bilan, de structure de marges, d'investissements. Il
faut que l'on puisse identifier très clairement chaque métier afin de
recruter des personnes spécifiques et adéquates. Prenons l'exemple de
l'OL Voyages. Tout le monde sait très bien que l'activité voyages est
une activité à très faible marge qui nécessite du volume et qui doit
être gérée par des professionnels car il y a des agréments dans les
transports, des outils informatique spécifiques, des règles pour les
avions, etc. Ne pas avoir de professionnels dans cette branche est
impossible. OL Voyages est parti au départ avec le budget dépense de
l'OL consacré aux sportifs et aux spectateurs. On a crée une agence
de voyages classique de façon à faire de la billetterie entreprise,
de la billetterie particulier, pour sortir du domaine du club afin de
toucher d'autres clientèles. Donc cette démarche prévaut à l'ensemble
de cette sectorisation. Il nous faut des clients additionnels, en
dehors de l'OL, avec des méthodes et des personnes appropriées.
J.P. : Quelle est la stratégie marketing de l'OL Groupe ?
T.S. : La stratégie marketing et commerciale est adaptée à chaque
métier. Si l'on reste sur l'exemple de l'OL Voyages, la stratégie est
simple. On a un métier qui est quand même très identifié au sport
donc l'objectif est de vendre à d'autres clubs sportifs. Nous avons
d'ores et déjà des clients dans le monde du rugby, dans le basket
(comme l'ASVEL). Notre objectif là-dessus est très clairement de
gérer le budget déplacement d'autres clubs, à partir du savoir faire
que l'on a acquis grâce à l'Olympique. Après on a aussi des objectifs
de développement de billetterie. Il y a enfin les voyages d'agrément,
de vacances qui concernent les clients particuliers.
J.P. : Quel est l'objectif au fondement de la création de ces
différentes filiales ?
T.S. : D'abord, un objectif de progression du chiffre d'affaires.
Puis un objectif de création d'actifs puisque les clubs se plaignent
suffisamment de ne pas avoir suffisamment d'actifs. Après il y a un
objectif de visibilité des comptes pour l'actionnaire. C'est une
manière aussi pour nous de préparer de possibles introductions en
bourse parce que l'on aura rationalisé le métier et rationalisé la
visibilité des comptes.
J.P. : Matthieu Malkani, le directeur du marketing de l'OL, a déclaré
récemment qu'en 2004, l'OL Groupe générait 11% du budget issu de ces
différents métiers, l'objectif étant en 2005 d'atteindre les 18%.
Comment peut-on arriver à un tel pourcentage ?
T.S. : Cette année, nous allons même atteindre les 20% ! Nous sommes
en avance sur le plan de développement et on va faire 20 M€ sur les
filiales, en dehors de la société anonyme sportive professionnelle.
On est sur des métiers qui sont en très forte croissance. Pour ne
vous donner qu'un chiffre, OL Merchandising cette année devrait faire
7 M€ de chiffre d'affaires, ce qui est conséquent.
J.P. : Quelles sont les principales difficultés rencontrées lors du
processus d'extension de la marque ? Autrement dit, y a-t-il des
limites à la progression de l'OL Groupe ?
T.S. : On rencontre finalement peu de difficultés car les métiers ont
été correctement pensés et travaillés. De toute façon, on créera
encore des filiales dans l'avenir.
J.P. : Pourtant, certains supporters brandissaient des pancartes sur
lesquelles on pouvait lire : « A quand l'OL Football ? ».
T.S. :</b> Non, c'était il y a deux ans. Je pense que les spectateurs
ont compris qu'il fallait que le club soit bien géré et que si on
voulait avoir une équipe solide, il fallait y mettre les moyens. Pour
l'instant, les résultats prouvent que l'on a raison. S'ils veulent
avoir du spectacle, il faut bien que l'on se donne les moyens. Cela
fait partie du système, tout simplement. Il faut que l'on génère des
recettes pour que le club continue sa montée en puissance et pour
être compétitif au niveau européen. Lorsque l'on regarde certains
clubs étrangers, on se rend compte qu'il y a encore du chemin à
parcourir et, même si on en a déjà fait une bonne partie, la route
est encore longue.
J.P. : Vous l'avez évoqué brièvement tout à l'heure, le groupe OL a,
semble-t-il, d'autres ambitions de développement.
T.S. : Oui, mais je ne peux pas trop en parler dans la mesure où ce
sont des projets à l'étude. Ceci en raison de la confidentialité que
l'on doit aux partenaires avec lesquels on essaye de raisonner. La
seule chose que je peux vous dire est qu'il y en a d'autres qui sont
à l'étude, c'est clair. Notre projet de société n'est pas abouti et
va encore se développer. Aujourd'hui, toutes nos sociétés sont
bénéficiaires, c'est important de le noter.