par superolive » 24 Fév 2005, 11:18
akyo, t'es un rageux toi quand tu parles du match de Lyon...
voici ce que j'ai pu lire sur le torchon.fr, je partage leur point de vue
24/02/2005
Foot - C1 - Consultant : « Victoire tactique »
Angel Marcos, consultant de L'Equipe.fr, revient sur la victoire de Lyon à Brême (3-0). Il estime que l'OL doit son succès à son tempérament offensif, qui lui a permis de profiter à plein des espaces laissés par les Allemands au plus fort de leur domination.
« Les Lyonnais ont eu le mérite d'aller au bout de leurs intentions offensives, sans faire semblant, malgré la domination allemande et une possession du ballon inférieure à celle du Werder Brême. Dès que la possibilité existait, ils y allaient. Lyon s'est retrouvé en position de marquer presque à chaque fois. En ce sens, c'est une victoire tactique, puisque Lyon a mieux maîtrisé les espaces. C'était le sens de la titularisation de Frau. Le fait d'avoir une présence très rapide dans l'axe, contre une équipe qui attaque en masse, qui domine, mais qui a 60 mètres à défendre, est forcément un atout. Même si Frau n'a pas touché beaucoup de ballons, ses déplacements ont créé la place pour les autres. C'est ce qu'il fait de mieux. Rien à voir avec le Werder Brême, qui attaquait à sept ou huit sur la même ligne, sur certaines actions. Quand une de ses passes était contrée, huit joueurs étaient effacés d'un coup et ne jouaient plus.
Il y avait par ailleurs une vraie différence de qualité technique dans la finition. Brême a eu des occasions terribles. Certes, Coupet a été bon, mais les Allemands ont eu un tas d'actions qu'ils auraient dû négocier différemment. Hunt, entré en seconde période, a eu quatre ballons sur lesquels il a toujours fait le mauvais choix. On pourrait dire la même chose de Valdes.
L'important dans le jeu d'attaque, ce sont les moyens qu'on se donne pour attaquer. Les joueurs accompagnent-ils les actions ? Font-ils les efforts ? Multiplient-ils les courses ? A Lyon, oui. Sur les contres, la plupart des équipes laissent partir un ou deux joueurs, pas plus. A Lyon, ils sont quatre ou cinq. Ils arrivent de face, comme sur le deuxième but, et ils n'ont pas peur de faire les 80 mètres dans un sens puis dans l'autre pour se replacer. Lyon est une équipe qui a cette ambition. Elle s'appuie sur deux joueurs de couloir exceptionnels, Malouda et Govou, qui ont des capacités impressionnantes à faire des appels et des efforts. Finalement, celui qui va le moins vite parmi les attaquants lyonnais est le meilleur footballeur : Wiltord. Cela fait pas mal d'atouts pour une équipe dont on dit qu'elle n'a plus de buteur.
J'ajoute que cette équipe a mûri. Elle est patiente comme les grandes équipes, car elle est en train de devenir une grande équipe. Je dis souvent que les grandes équipes jouent comme si elles connaissaient le résultat final. Elles savent que ça va venir. Lyon est en train d'acquérir cette faculté à ne jamais rien faire n'importe comment, même quand une équipe comme le Werder, très bonne dans la préparation des actions, la pilonne dans son camp. »