par burzet » 25 Fév 2005, 17:56
Troussier évoque l'avenir 25/02/2005
Alors que l’équipe traverse une période faste en terme de résultats, Philippe Troussier jette un regard sur les mois à venir. De l’issue du championnat à son sort personnel, il livre des pistes de réflexion sur le futur olympien.
L’équipe est actuellement dans une spirale très positive, cet élan peut-il durer ?
Philippe Troussier : «On bénéficie actuellement d’un environnement très favorable. On profite de cette faveur même si on l’a un peu provoqué, on a dépensé beaucoup de sueur pour en arriver là. Il y a également un facteur chance, que l’on va chercher là aussi, comme face à Bastia. Un match sans saveur que nous avons gagné sans jouer très bien. Autant nous jouions avant sur notre capital, autant aujourd’hui nous pouvons jouer sur nos intérêts car nous sommes en avance sur notre tableau de marche.
Cet environnement dont je parle nous permet actuellement de transformer en or tout ce que nous touchons. Notre classement, on le doit à notre constance mais aussi à l’inconstance des autres et ce n’est donc pas l’expression d’une vraie réalité. Ca ne va donc pas forcément durer et on ne gagnera pas tout les matches, mais nous devons rester habité par cette rage de gagner. Cette position de deuxième ne doit pas nous paralyser».
Franchement, à combien estimez-vous vos chances pour le titre ?
P.T. : «Dans une logique statistique, mathématique, tout est possible. En carburant à 2,2 points de moyenne, on peut largement y arriver. Maintenant, nous sommes cinq, six équipes à pouvoir être champions à 100%. On partage chacun les même ambitions, mais il n’y en aura qu’un seul à la fin. Aujourd’hui, on ne peut même pas garantir que l’on jouera la Ligue des Champions ou la coupe UEFA, il est bien trop tôt».
Les principaux rivaux de l’OM sont toujours en course en Coupe d’Europe…
P.T. : «Mais nous étions leurs premiers supporters, les gars y laissent des plumes. J’ai vu Auxerre jouer contre l’Ajax et quand on se dit qu’ils vont devoir dépenser autant d’énergie contre Toulouse ce week-end puis contre le PSG mercredi (CdF, ndlr), ça fait peur. C’est terrible, mais les équipes les plus méritantes sont les plus pénalisées. Quand nos adversaires font deux matches, on en fait un seul. A nous de mettre les efforts que représenteraient deux matches dans un seul».
Une qualification en ligue des champions garantirait-elle votre présence au sein du club la saison prochaine ?
P.T. : «Je suis dans une dynamique de projet, j’ai une vision tournée vers l’avenir. Pour l’heure, ma responsabilité est d’amener le club vers ses ambitions. Ensuite, que l’on remette les cartes sur la table en fin de saison constitue pour moi une forme d’honnêteté. Mais tout cela n’est pas d’actualité, nous sommes encore trop focalisés sur la mission qui est la nôtre. Pour ce qui est de jouer la Ligue des champions, ce sont des émotions que j’ai pu vivre ailleurs avec la même intensité. Je n’ai pas besoin d’être sur le terrain car, quelque part, je l’ai déjà vécu».
Ce pourrait alors être une fonction de manager comme vous avez pu le déclarer récemment dans la presse…
P.T. : «D’une certaine manière, je fais déjà du management dans le cadre sportif et technique qui est le mien. Les relations avec les joueurs, avec les médias, la tactique tout cela, c’est déjà du management. Les résultats d’un club ce n’est pas que le terrain, ça représente 80% mais le reste est également très important. Il y a tellement de choses à faire et particulièrement à l’OM. Mais vous savez, ma démarche n’est pas que professionnelle, il y a des facteurs personnels, privés qui entrent en ligne de compte».
Au fond, quelles pourrait être la pire issue pour votre bail à l’OM ?
P.T. : «Ce serait certainement que je parte sans que nous n’ayons pu trouver un terrain d’entente».
omnet.fr
«Il va y avoir une grosse ambiance, ca c'est un fait, mais on ne peut pas la comparer avec celle d'Old Trafford ou du Vélodrome@josé.mourinho