Q. Comment appréhendez-vous le match contre le Paris SG? S'agit-il du match de l'année?
R. "Non, le match de l'année est celui qui nous permettra d'être champion de France! Disons que c'est un rendez-vous coutumier, de tradition forte. Nous regardons les choses avec lucidité".
Q. Quel constat faites-vous de votre élimination de la Ligue des champions?
R. "Je pense que l'on s'apercevra plus tard qu'il s'agissait d'un objectif à notre portée. Mais c'est le lot des équipes renouvelées, comme la nôtre, qui prennent conscience de leur valeur à terme. Cela dit, nous restons en course pour l'UEFA. Et notre objectif prioritaire demeure de retrouver la Ligue des champions l'an prochain, avec une équipe approchant celle de cette année, renforcée s'il le faut".
Q. Quelles sont dans cette optique vos intentions concernant le mercato d'hiver?
R. "Dans mon esprit, il s'agit d'un marché de préparation du marché d'été. Il faudra faire les choses comme l'an dernier, c'est-à-dire avec un jeune joueur, pas plus. Une opération du type Sytchev, par exemple (le jeune attaquant russe recruté à l'hiver dernier, ndlr). Il n'y aura en aucun cas un bouleversement".
Q. Y aura-t-il des départs?
R. "Dans le budget présenté à la DNCG, nous n'avons prévu aucune vente. Après, il peut y avoir des opportunités. Avec des +si+, tout est possible. Mais répondre précisément aujourd'hui serait mésestimer toutes les échéances importantes qui nous attendent d'ici là, de notre position en championnat à la qualification en UEFA et en coupe de la Ligue, où nous devrons affronter Sochaux.
Q. Quelles sont les répercussions financières de votre élimination?
R. "Nous avions chiffré les conséquences financières de notre participation dans notre budget début août. Elles étaient établies sur la base du seul premier tour. On ne peut donc parler de répercussions financières en tant que telles".
Q. Est-il envisageable, et à quelle échéance, que de nouveaux actionnaires-partenaires entrent au capital du club?
R. "Le club doit d'abord être présentable, pérenne. Avant de se marier, il faut être beau et propre et nous n'en sommes pas encore là! Il faut aussi un intérêt réciproque. Il y a certes des gens, des sponsors, qui veulent s'associer sur le long terme. Mais je dirai que ce sujet n'est pas d'actualité. Et il n'y a pas d'échéances".
Q. Vous détenez 10% des parts d'Eric Soccer (holding de tête de l'OM) et d'un droit de préemption sur les 90% détenues par Robert Louis-Dreyfus. Allez-vous l'exercer?
R. "Le droit de préemption est juste un moyen permettant de savoir ce que fait votre partenaire, un droit de regard réciproque. Vous savez, je suis déjà le capitaine à bord, avec 10%. Je ne vois pas pourquoi je monterais à 100 %".
Q. Pour mieux les revendre, par exemple...
R. "Cela signifierait une démarche de valorisation financière et nous n'en sommes pas là. Notre objectif est un objectif de reconstruction sportive avant tout".
Q. Dans quel domaine pensez-vous trouver des sources de revenus supplémentaires?
R. "Il faut continuer le travail dans le marketing et le sponsoring, domaine assez sous-évalués en France. Il y a aussi une marge de manoeuvre avec les droits TV. Nous plaidons pour plus de ventilation en fonction de la performance. Les choses sont calées pour les saisons 2003-2004. L'an prochain débuteront les discussions pour 2005".
Q. Comment se porte l'OM TV?
R. "La chaîne sera à l'équilibre au 2e semestre 2004. Elle ne nous coûte pas cher. Et c'est un très bon outil de communication vers les supporteurs n'habitant pas la région".