par Magneto » 20 Jan 2005, 14:49
Sollicité par les dirigeants d’Istres pour venir donner un coup de main au club et tenter de le maintenir en L1, Ibrahima Bakayoko n’a pas hésité à quitter Pampelune. De retour dans une région qu’il connaît comme sa poche, l’Ivoirien espère se relancer.
Ibrahima Bakayoko, vous voilà de retour en France…
Oui, c’est juste pour jouer et essayer de tenter une nouvelle expérience. Dans la mesure où je ne jouais pas et que mon transfert n’a pas pu se faire en Angleterre, le plus important pour moi était de jouer, que ce soit en France ou ailleurs. Mais c’est vrai que la France est plus familiale pour moi. Vu que j’y ai passé l’essentiel de ma carrière, c’est aussi beaucoup plus facile pour moi au niveau de l’adaptation.
Pourquoi avoir choisi Istres, dernier du classement depuis plusieurs journées ?
Le plus important pour un joueur est de jouer. En plus, le challenge du Sud est un challenge qui me plaît et qui est plus intéressant car c’est une région que je connais bien et où mes enfants sont nés. C’est plus rapide pour moi, je n’ai pas besoin d’un guide qui m’indique la ville (rires). Bizarrement, je ne suis passé que par des clubs du Sud de la France. Autour de mes amis, je vais beaucoup apprendre et je suis content.
Que retenez-vous de vos premières séances d’entraînement avec le groupe ?
J’ai fait mes premiers entraînements et je peux vous dire qu’il y a de la qualité. Après, il faut poursuivre dans le même sens et ne pas se décourager. Cela va être difficile mais nous n’allons pas nous décourager. Ils ont beaucoup insisté pour que je vienne ici. J’aurais pu rester en Espagne mais bon… Ici, je ne viens pas dans l’inconnu. Ils savent ce que je peux apporter et je n’ai pas réfléchi à deux fois pour accepter.
Avant Istres, vous avez porté les couleurs d’un autre club du coin : Marseille. Quels souvenirs gardez-vous de votre dernière saison là-bas ?
L’OM est toujours présent dans ma tête. Nous avions terminé troisièmes du championnat et nous nous sommes qualifiés en Ligue des Champions alors que personne ne pensait à nous. Nous aurions même pu être champions mais après avoir été champions d’automne, nous avons lâché prise vers la fin. Si nous avions battu Nantes, nous aurions terminé deuxièmes.
« Quand je suis parti, j’étais encore le meilleur buteur de l’OM »
Regrettez-vous d’avoir quitté l’OM pour Osasuna à ce moment de votre carrière ?
Pas du tout. L’OM m’avait proposé deux ans de contrat, ce qui signifie qu’ils croyaient en moi. Si j’étais resté, j’aurais peut-être pu apporter quelque chose, comme Didier (Drogba) l’a fait. Je n’avais pas peur de la concurrence, même si Alain Perrin avait été clair. Au départ, Didier et Mido partaient comme titulaires. Mais dans tous les matchs amicaux, quand j’entrais en jeu, même à une minute de la fin, je marquais (rire). J’étais encore le meilleur buteur de l’OM quand je suis parti. Et le meilleur buteur du club pendant trois saisons, il ne faut pas l’oublier !
A Osasuna, vous avez vécu une très intéressante première saison ?
Je suis arrivé et nous avons bien commencé. Nous avons été deuxièmes ou troisièmes du championnat et, à mi-parcours, nous avions déjà presque quarante points. Malheureusement pour moi, je me suis fait mal lors du dernier match avant la trêve et j’ai eu du mal à revenir. J’ai compris que le coach jouait le maintien et j’ai demandé à partir. A la dernière minute, cela n’a pas pu se faire car Osasuna était dans le trou. J’étais déçu. Ensuite, je n’ai pas joué pendant six mois et s’est présentée l’opportunité de Istres. J’aurais pu être transféré dans un autre club espagnol aussi…
Que retiendrez-vous de cette aventure en Espagne ?
Cela a été une expérience intéressante. J’ai marqué quelques buts et j’ai fait de bons matchs. J’ai beaucoup aimé la manière de jouer là-bas. Au niveau de l’attaque, j’avais beaucoup de liberté. Cela m’a beaucoup plu. C’est dommage que je ne sois pas aller au bout mais pour ma famille, le fait de rentrer en France est intéressant. La langue espagnole ? Je commençais à m’y faire. Petit à petit, je me suis fait des amis et j’ai eu un bon feeling avec eux. Maintenant, ils suivent tous les performances de Istres (rires). Non, vraiment, j’ai connu de super mecs là-bas, des gens très gentils. L’ambiance était extraordinaire.
Quel va être votre objectif avec Istres ?
Le maintien. Nous n’allons pas jouer le titre (il se marre). Beaucoup de gens ne croient plus en nous mais nous allons essayer de faire quelque chose. Nous allons essayer de prendre du plaisir et de jouer les dix-sept matchs qui restent comme celui de samedi (victoire 1-0 à Lens). Avec beaucoup de rigueur. Nous allons tenter des choses. Istres est une équipe qui a beaucoup de qualités. Si nous sommes motivés, cela devrait aller.