par babou30 » 21 Jan 2005, 18:41
Troussier pense à son avenir... 21/01/2005 - Lu 378 fois
Points forts de la conférence de presse de Philippe Troussier
Avec les départs de Sakho et de Lizarazu vous êtes sûr qu’un joueur va arriver avant la fin du mercato ?
Oui je le pense… Je l’espère.
Un latéral gauche pour mettre la pression sur Olembé ?
Ouais… La pression peut être pas mais je pense que c’est un poste déficitaire quand même.
Sauf si Bruno prenait conscience qu’il peut aussi jouer à ce poste là. D’ailleurs je lui ai dit tu sais ce qui serait bien c’est que je t’échange avec ton frangin… en plaisantant bien sûr !
Vous l’avez tué là ?
Non mais en l’attaquant là-dessus il s’est dit mais moi je suis meilleur que mon frère. Il a bien réagit.
Comment vivez vous ce que vous vivez à Marseille ?
C’est un métier difficile, le métier d’entraîneur au quotidien. Ca je peux le dire. Ca vous bouffe, c’est un métier qui prend beaucoup. Donc il faut que je réfléchisse bien sur l’avenir. Ca je le faisais quand j’étais jeune, maintenant je suis plus vieux, attendez j’ai 50 ans, ça fait 20 ans que je suis entraîneur. C’est un métier qui est… je suis très heureux d’être là et je me prends vraiment au jeu, mas c’est un métier qui est épuisant, difficile. Donc ça demande une réflexion sur l’avenir. Vous savez ce que je pense là dessus. On ne va pas revenir là dessus. Mais je suis très heureux à 100% de cette expérience et si je la vie d’autant à plus de 100% c’est que je suis en immersion, ma famille n’est pas là, et heureusement que ma famille n’est pas là parce que je ne pourrais pas concevoir mon travail dans une vie privée parce que j’ai besoin d’être concentré à 200% et c’est très bien que ça se passe comme ça.
Ca risque d’être compliqué sur le long terme ?
Sur le long terme c’est compliqué. A moyen terme ça va mais sur le long terme c’est compliqué. Donc pour l’instant on traite le moyen puisque nos objectifs s’inscrivent jusqu’au mois de juin donc pour moi c’est du moyen terme. Là vous pouvez compter sur moi, mon investissement, ma volonté de donner le maximum et d’atteindre nos objectifs. Ca je ne me pose pas la question mais en son temps je pense qu’il faudra se poser des questions parce qu’on se pose toujours des questions sur les investissements, les motivations, etc. mais pas seulement de mon côté du côté des autres aussi. Moi j’ai été habitué depuis que j’ai quitté mon pays à travailler sur des choses très courtes. Moi j’ai fais des mission courtes. De quatre mois quand j’ai pris le Burkina, deux à trois mois quand j’ai pris l’Afrique du sud. J’ai travaillé sur des périodes courtes moi j‘aime bien ça. Le projet Japon était différent mais à la limite c’était trois catégories donc il y a la coupe du monde junior, c’était 8 mois, après les JO, c’était un an, la coupe d’Asie, il y a toujours eu des objectifs de courte durée. Je passais d’une catégorie à une autre et j’avais l’impression à chaque fois de changer d’objectifs.
Vous êtes sélectionneur dans l’âme ?
Oui mais quelque part tous ces principes là m’aident aujourd’hui. Je vous assure que le métier d’entraîneur dans un club c’est 15%. Je pense qu’on peut déléguer cette partie d’entraîner les joueurs. C’est 15% Le métier de sélectionneur c'est-à-dire le choix des joueurs, la mise en place de l’équipe, la répartition des rôles de l’équipe, c’est à dire tout cet aspect stratégique qui fait qu’on ordonne les joueurs sur le terrain, au de là du fait que courir vite, courir longtemps, ça fait partie de l’entraînement. L’entraînement ou le sur entraînement pour vous donner une image des joueurs qu’on pousse, moi à la limite ça peut être fait par d’autres. Moi l’attitude que j’ai à Marseille, c’est beaucoup plus l’attitude d’un sélectionneur. D’ailleurs je ne m’ennuie pas, il y a une grosse partie de l’entraînement que je ne fais même pas. Je donne ça au préparateur physique, aux entraîneurs. Ils font des exercices, il faut les faire courir, les faire sauter etc… Je suis resté dans la mission qui est à Marseille à 80% de sélectionneur.
C’est quoi qui est difficile ?
C’est le quotidien. Le fait que ce soit au quotidien.
La pression ?
Non. Non parce que je vous assure je me sens serein. J’ai le sentiment de la désamorcer la pression ici. Je l’ai tellement vécue que, vous pouvez demander à mon environnement, franchement les gens qui m’appellent : « oui Marseille » et tout, moi j’ai le sentiment qu’on est sereins. Moi, j’ai le sentiment d’une certaine sérénité. Vous n’êtes peut-être pas habitués comme ça à l’extérieur, mais je vous assure que je sens une certaine sérénité.
Vous n’avez pas encore perdu contre le PSG ?
Non mais je ne sais pas comment vous vous ressentez personnellement la relation mais moi je trouve la sérénité. On est mieux organisés. Prenez le cas de la presse, la relation presse c’est quand même beaucoup améliorée ne serait ce que par la relation avec les joueurs. Des efforts ont été faits et renforcés hier par Pape Diouf auprès des joueurs….
Nous on a un plan média qui va être plus étoffé dans quelques semaines parce qu’on a besoin de s’inscrire dans la durée, moi je suis serein parce qu’on s’organise et tout le monde s’y retrouve. Maintenant tout ça doit s’inscrire dans la constance.
La réponse elle est demain et elle est sur le mois de janvier. La fin du mois de janvier permettra de valider notre temps de passage et j’espère qu’on aura de l’excédent et cet excédent doit nous renforcer dans nos acquis, notre confiance et dans la sérénité. C’est ça le message.
Il faut un poste entre le manager et l’entraîneur ?
Si je suis manager je vais mettre une pression sur l’entraîneur. Vous vous en doutez. Mais je ferai l’équipe. Je serai le manager qui fait l’équipe…
Hors conférence il explique être très fatigué, avoir mal aux genoux et envisage même (en riant à peine) de faire les entraînements sur un cheval.
Voilà la conférence de presse en question...
un jour ou l'autre, l'Europe (re)parlera marseillais