Le vent de la révolte ne va pas tarder à reprendre…
Contre Auxerre, les Winners ont été obligés de chanter « Mouille le maillot » et « Nous, on est là, même si vous ne le méritez pas », devant l’affligeant spectacle offert en seconde mi-temps par une équipe dépassée par un Auxerre très correct. Encourager nos gars n'y aurait rien changé: certains font ce qu'ils peuvent, c'est à dire PEU, et les autres n'ont pas envie, définitivement.
Troussier a du ménage à faire, s’il ne désire pas être balayé lui aussi avec tous les incompétents qui ont depuis 10 ans la charge de l’OM.
Le ménage concerne tous les joueurs qui ne sont pas à leur place à l’OM. Voici ma liste.
1. Pas à leur place parce qu’ils sont de gentils garçons qui s’épanouiraient ailleurs : Pedretti, Luyindula, Puisse le mercato les voir partir !
2. Pas à leur place pour niveau insuffisant ; ils font ce qu’ils peuvent mais ça ne sert à rien : Bamogo, Cheyrou, Costa, Marlet, N’Diaye. Dans ce lot, une erreur dramatique de recrutement pour cause d’ image atroce : Fiorèse.
3. Feraient de bons remplaçants, sans plus : Beye, Méïté, Ferrera, Hemdani, Battles, Olembe.
4. Seuls dignes de rester : Barthez, Gavanon, Déhu (eh oui, je le reconnais : c’est un vrai pro), Méité (eh oui encore, il assure). Surtout, une leçon pour tous : NASRI. Quelle révélation !
Je m’interroge sur Lizarazu, que j’apprécie depuis le début de la saison, sur le terrain au moins, à une erreur près. Je le crois partant et c’est dommage, c’était un pro.
Tout ça veut dire qu’on va se trainer jusqu’à la fin de l’année avec cet effectif globalement médiocre, incapable d’emballer un match, d’enchainer 3 victoires comme 3 passes. Crispés. Pris d’assaut par des adversaires survoltés. Jouant alors à l’énergie, toujours un peu affolés ou baissant les bras très vite.
Je sais bien que beaucoup aimeraient qu’on rentre dans le rang. Qu’on se contente de ce qu’on a. Qu’on arrête de comparer avec ce qu’on a eu dans les années 20, puis 35-40, puis 68-74, puis 86-94… Qu’on oublie ce qu’est l’OM, au fond… Qu’on soit moins passionnés et plus raisonnables. Qu’on considère que le secteur marketing est très réussi, que ça aidera pour le reste… Bref qu’on se banalise. Qu’on devienne comme les autres. Qu’on soit indulgents et qu’on laisse le business se faire.
D’ailleurs, de ça de là, certains disent que si ça va mal, c’est la faute aux supporters. Il faudrait les changer, ai-je lu ici. Ils râlent et c’est troublant.
Et pourquoi pas les tenir en joue, tant qu’on y est ?
Pourquoi l’audimat de Marseille est-il si élevé ? Pourquoi toutes ces ventes de maillots ? Pourquoi la finance n’est–elle pas allée à Nantes ou Auxerre ? Le public est très comme il faut, là-bas. La réponse est la suivante : la grande passion, c’est à l’OM et à Marseille. Ce n’est pas une exclusivité, bien sûr. C’est juste une spécialité, à une intensité exceptionnelle en France.
Et cette grande passion, elle se transforme en grande colère quand on voit l’incompétence du « propriétaire », celui qui a mis 1 milliard pour en arriver à ce qu’on voit maintenant… Et qui est condamné à rester, car personne ne rachètera la dette.
Ce n’est certainement pas en continuant à budget contraint que le milliardaire pourra se rembourser. Le match de ce soir en est l’éclatante confirmation.
Troussier pourra-t-il redresser la barre ? Pas avec cette équipe selon moi.
Le minimum au mercato serait le recrutement d’un 10 et de 2 internationaux en attaque. En attendant de faire émerger des Yahiaoui, Camus ou Merlin et de recruter, en juin, 2 mondiaux par ligne. Je l’ai déjà dit, RLD peut payer ; il n’a en tout cas pas démontré le contraire. Et s’il le démontrait enfin, la réponse serait l’ouverture du capital. Le foot change. Ce qui ne change pas, c’est que l’OM ne peut pas en rester là. Dix ans de disette, ça suffit et maintenant, l’heure est à la révolte. Enfin. En ligne de mire : l’incompétence et l’absence de résultat.
Pour parler dans l’air du temps : il est temps que le marché sanctionne.
Sanctionnons, sanctionnons !
Qui aime bien sanctionne bien.
Allez l’OM.