J'espère que la Bonne Mère va nous aider »
OM
LOUIS ACARIÈS est depuis hier soir à Marseille pour y effectuer un audit de l'OM. Il a commencé par une longue entrevue avec Pape Diouf, le manager général du club. Plus qu'une nomination, il s'agit avant tout, même si cela peut surprendre, d'une mission amicale.
Car l'entraîneur de Brahim Asloum et ancien champion d'Europe de boxe des super-welters se voit plus en Monsieur Bons Offices qu'en technicien du football. Dans quelles conditions avez-vous accepté de venir ausculter l'OM ? Louis Acariès. Ma passion pour ce club ne date pas d'aujourd'hui. Avec mon frère Michel, cela fait des années que nous supportons Marseille. Et puis, il y a l'amitié qui m'unit à Robert (Louis-Dreyfus). Cela fait neuf ans qu'il a essayé à peu près tout le monde au poste de président avec les résultats que l'on sait. Et contrairement à ce que l'on a pu lire, il ne lâche jamais le morceau. Mais, à un moment donné, il a le droit de se montrer dépité. Et lorsque votre ami vous appelle après chaque match de l'OM pour vous confier ses soucis, vous souffrez aussi. Je me devais donc de l'aider. Qu'il s'agisse de la vie personnelle, de la santé ou d'autre chose, lorsqu'un ami a des problèmes, je suis présent. Entre nous, cela va au-delà des intérêts commerciaux. S'il se mariait, il me demanderait d'être son témoin ! Comment allez-vous donc vous y prendre pour effectuer cet audit ? Le seul reproche qu'on puisse faire aujourd'hui à Robert, s'il est possible de faire des remontrances à quelqu'un qui a mis plus de 150 millions d'euros de sa poche dans un club, c'est de ne pas être assez présent. Mais il ne peut pas ! L'OM n'est qu'une de ses nombreuses activités. Donc, je vais venir à Marseille en son nom, pour observer ce qui s'y passe et ce qui ne s'y passe pas. Vous mettez tout de même les pieds dans un sacré bazar ? Oui, Robert est dans une sacrée merde mais lui c'est moi et moi c'est lui. Je souffre comme lui. Ça va être difficile, je le sais, mais j'ai tout mon temps. Et je vais le prendre. Robert m'a dit : Louis, aide-moi ! Je ne pouvais pas lui refuser. Je ne suis pas un technicien du football et je ne le serai pas. Je ne viens pas pour ça. Mais ce club a des soucis et, dans ce domaine, je peux voir d'où ils viennent. J'ai un passé de sportif de haut niveau. Et puis, vous me connaissez, j'aime les hommes, le bon sens. Je verrai bien. Sans rire, j'espère que la Bonne Mère va nous aider car c'est compliqué. Mais, moi, je ne suis pas compliqué. Allez-vous continuer à vous occuper de Brahim Asloum ? Cela fait longtemps que je pense à passer la main. Je ne me suis jamais considéré comme un entraîneur. Simplement, je connais la boxe, ce sport c'est ma vie. Mais laissez-moi un peu de temps. Je vais déjà chercher un président pour l'OM, dont je n'ai pas le profil. En même temps, je dois voir comment mieux entourer Brahim. Ne vous inquiétez pas, j'y arriverai.
Ca sera pas Acaries le nouveau président...