voila l'article dans un resume plus complet. Y a qq trucs hallucinants
"Une partie de Marseille conçoit l'OM comme sa propriété, comme un emblème que des étrangers ne sauraient gouverner.
<< Les patrons de l'OM doivent nous ressembler.
Tapie nous ressemblait, pas ceux qui lui ont succédé.
Dreyfus, qu'il se casse, maintenant qu'il s'est fait traire! >>
Voilà comment parlent ces << nous >> à qui tous les dirigeants de l'OM se doivent de ressembler.
Ces << nous >> qui entretiennent le folklore d'un Marseille hors la loi."
"Ces << nous >> possèdent un pouvoir énorme dans ce club ingérable"
"Négliger ces gens-là, qui veulent forger le destin du club autant par passion que par intérêt pécuniaire, revient à conduire l'OM droit dans le mur"
"Les groupes de supporteurs se débrouillent, biensûr.
Ils gèrent tous les abonnements dans les 2 virages du Stade-Vélodrome.
Cela n'a l'air de rien, il faut compter pour comprendre.
L'OM réclame 500 francs pour une place à l'année dans l'un des deux virages.
Mais seules les associations de supporteurs sont habilitées à vendre ces cartes d'abonnés.
Elles exigent 600 francs pour délivrer le ticket annuel avec une adhésion au club de supporteurs.
Il y a 20 000 places.
Donc les Ultras, Winners, Yankees et autres Marseille Trop Puissant (MTP) gèrent 12 millions de francs par saison et réalisent une marge nette de 2 millions.
Rajoutez à cela les recettes issues des produits dérivés...
Les supporteurs (enfin ceux qui s'enrichissent surle dos des autres!) sont devenus des professionnels..."
"Entre le 28 janvier et le 13 février 98, Robert Louis-Dreyfus a compris qu'il ne gouvernait plus l'OM et qu'un certain nombre de personnages "typiques" gravitant autour du club n'étaient pas là pour rigoler..."
"le 13 février 99, Toulouse reçoit Marseille.
Il va y avoir des incidents dans les tribunnes.
Sur la pelouse du stadium, juste avant le match, rôdait un homme, accrédité par l'OM et fiché au grand banditisme.
Il faut s'en méfier, dit-on puisqu'il est un poids lourd du milieu marseillais.
On le reverra régulièrement autour de l'équipe marseillaise, notamment quand l'OM battra Monaco de la façon que l'on sait le 7 avril dernier.
L'homme fait partie de l'entourage de Roland Courbis, connait quelques membres de la direction du club, surtout des anciens de l'ère Tapie, restés en place depuis la chute du boss.
Cette frange historico-marseillaise se complaisent dans l'opacité du système actuel et c'est uniquement dans ce contexte que leur pouvoir peut s'épanouir."
"Réunion de l'hôtel Sofitel de Marignane le 28 janvier 99, soit 15 jours avant Toulouse.
Louis-Dreyfus y a confié les représentants des groupes de supporteurs pour tâcher de calmer le feu qui couve contre Jean-Michel Roussier, accusé de vouloir "fliquer" les virages.
Louis-Dreyfus pense pouvoir les convaincre, mais il est prudent, il est accompagné de Rolland Courbis et Laurent Blanc.
Très vite, Louis-Dreyfus réalise que les "fadas" ne sont pas venus pour discuter, ils sont d'évidence instrumentalisés et n'ont qu'un objectif : filer la trouille de sa vie au PDG d'adidas.
Ils montent sur la table, le traite d'"enculé" et menace de lui "faire la peau".
"Le coup de grâce lui sera porté, éclairante situation, sur la pelouse du stade Vélodrome.
Ce soir-là, l'OM reçoit Auxerre.
La sécurité du club a laissé passer tous les représentants des groupes de supporteurs qui se rendent au milieu du stade, dans le rond central.
Là, un micro leur est fourni gracieusement pour qu'ils réclament publiquement le départ de Roussier.
Du jamais vu.
Dans les virages fleurissent les banderoles d'insultes destinées aux parisiens qui dirigent l'OM et, au milieu de la pelouse, le président des Ultras passe le micro à celui des Winners et ainsi de suite.
C'est un happening surréaliste.
Une telle mise en scène fut pensée, planifiée dans le dos du président de l'OM par certains de ses subordonnés.
Cela préfigure déjà ce qui va se passer, onze mois plus tard, quand l'OM jouera sa survie en D1 au Vélodrome face au Monaco de Simone et Gallardo..."
"Comme un joker, Louis-Dreyfus a sorti Yves Marchand de sa manche.
Ce dernier est chargé de remettre de l'ordre dans le club, et à tous les niveaux.
Celui du recrutement est particulièrement sensible depuis que la brigade financière de Marseille, agissant sur dénonciation (émanant probablement d'un membre de la direction de l'OM...) a décidé d'observer de près les comptes du club depuis que Courbis y officie comme entraîneur-manager général.
Sans suspecter Courbis d'être assez fou, vu son passé judiciaire (divers chefs d'inculpation, il a purgé 100 jours de prison, impliqué dans l'assassinat de son ami Rutilly) pour se lancer dans des opérations clairement irrégulières, on peut noter quelques bizarreries, dont l'affaire Ricardo Rojas n'est pas la moins étonnante..."
3 millions se sont volatilisés dans la nature...
"fin septembre 1999.
La tension monte entre Courbis et Marchand.
Avant le match de ligue des champions contre Zagrb en Croatie, Courbis ne se retient plus et lâche à son président : "à force de t'entendre commencer toutes tes phrases par "j'y comprends rien, mais..." je suis à la veille de te dire que, si tu comprends rien, va te faire enculer!"
"Le 24 novembre 99, Courbis part de l'OM avec un chèque estimé entre 10 et 12 millions de francs.
Une somme normale quand on perçoit un salaire brut d'un million par mois..."
"Yves Marchand intronise Bernard Casoni entraîneur de l'OM.
Casoni exige 500 000 francs par mois.
Il en obtiendra seulement 400 000.
Pas mal pour un débutant.
"Après la débâcle de Saint-Etienne (5-1), une réunion entre joueurs et supporteurs est provoquée.
Des joueurs sont molestés, leurs voitures cassées, tout le monde a vu les images de cette pitoyable mise aux poings."
"Le 15 mai prochain, la direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) devrait fustiger les comptes de l'OM, mais ne prononcer qu'une simple mise sous contrôle du recrutement marseillais.
Le déficit du club approchera alors les 150 millions de francs et ne sera comblé que par la vente des meilleurs joueurs marseillais déjà acquise pour la plupart selon des sources concordantes, mais démenties par Marchand.
Enfin...
L'essentiel est fait : l'OM a sauvé spotivement sa place en D1 en battant Monaco le 7 avril au stade-Vélodrome.
Huit jours avant cette rencontre marquante soufflait sur le Vieux-Port comme un vent de folie.
Dans un restaurant fréquenté par le tout-Marseille, quelques hommes s'interrogent.
Ils aiment l'OM, c'est indéniable.
Ils l'aiment à leur façon.
Il faut envisager quelque chose.
La solution est tellement évidente quand elle est prononcée avec autant de conviction : "sans aide, ils n'ont aucune chance contre Monaco. Il n'y que la force qui peut sauver l'OM... Patrick Blondeau connait bien Monaco, il pourra aller discuter tranquillement avant le match.
Et puis on va prendre Abardonado puisque Issa n'est pas là.
Il est bien Pancho, c'est un fou.
On l'emmenera discuter avec Gallardo avant le match, histoire de mettre un coup de pression.
Et si ça suffit pas, Gallardo, on lui expliquera à la mi-temps"
"Il avait bien raison l'ami de l'ombre que l'on croise parfois les jours de match, accrédité par l'OM, comme le 13 février 1999 à Toulouse.
Il avait bien raison.
Ce soir du 7 avril, dans le tunnel du Vélodrome, il n'y avait que la force pour sauver l'OM.
Yves Marchand n'a vraisemblablement pas compris qui la détient à Marseille..."