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[Gustave Ganay]

STRATEGIE OM : DEVENONS SOCIETAIRES !


Nous avons vu que RLD est maintenant acculé à mettre en place une stratégie volontariste qui , loin de placer l’OM parmi les bonnes équipes de France, doit la placer très largement devant. C’est LA JUVENTUS à L’OM.
Cela demande encore des sommes énormes.

RLD peut les mettre. Un milliardaire qui perd un milliard, c’est comme nous qui perdons 100 euros… Ca emmerde, mais on n’en meurt pas.

Si RLD peut, est-ce que RLD veut ?
Pour l’instant, il refuse tout dialogue avec les supporters. Tout ça l’ennuie terriblement : né avec une petite cuiller en argent dans la bouche, il découvre avec horreur que tous ces gens qui ont fait sa fortune ont une volonté et ne rentrent pas dans les schémas marketing de Bouchet.
Exit Bouchet (vrai-faux exit ?). Mais ça ne résoud pas le problème. Nous on lui dit : exit le schéma où le Vélodrome est vu comme un ensemble de consommateurs.

Trois voies se présentent :

1. il rallonge. Troussier fait venir des Makaay et autres calibres. On apprécie l’effort, on se calme et on regarde les professionnels. Rendez vous en juin 2005, puis juin 2006.
2. il ne rallonge pas. L'équipe reste la même. Troussier achève de faire suer les pauvres Pedretti et autres gentilles erreurs de casting. La crise continue, car il ne faut pas croire que dans 3 mois on battra des mains en regardant Luyindula continuer d’éviter le ballon. La crise aboutira au pourrissement complet. Alors Dreyfus partira comme Saby Zaraya en 1963, qui avait tout tout raté, tout perdu. Quatre ans plus tard, c’était le président Leclerc, Skoblar, Magnusson, le premier doublé… L’OM est toujours là…

En fait, RLD ne peut que rallonger, mais c’est dur pour son amour propre. Lui qui venait pour s’amuser…

Va-t-il rallonger seul ? A vrai dire, on voit mal qui voudrait venir avec lui… Les technocrates investisseurs craignent le peuple marseillais comme la peste…

Justement, ce peuple si en colère et si craint… Ne serait-ce pas le moment qu’il prenne encore plus que maintenant ses responsabilités ? C’est à dire participer directement au pouvoir, au lieu d’être obligé à des mouvements désespérés pour à peine être entendu par RLD depuis son jet ?

Participer au pouvoir, c’est devenir sociétaires. Comme au Réal ou à Barcelone : les « socios », comme on appelle encore parfois les abonnés. Une place, une voix.

Alors l’OM peut s’engager sur une politique à laquelle les supporters participent institutionnellement. L’actionnaire principal est ainsi obligé de composer directement avec ceux qui font l’OM. Ca lui éviterait des conneries comme la pré-éminence systématique du marketing sur le foot. Et si ça va mal trop longtemps, ça veut dire que les représentants des socios n’ont pas participé à la bonne politique : on les change. Le club gagne en stabilité.

Voilà une idée à creuser et une façon de sortir de la crise par le haut. Elle a une chance maintenant d’entrer dans les esprits, pour être effective dans un ou deux ans…