Une leçon de réalisme pour les rois du marketing !
Réduire l’équipe au simple « secteur sportif » de « l’entreprise » OM était une démarche agressive. Trop de marketing, trop de culture économique… pas assez de football, de buts, de spectacle… Entendons-nous bien : l’équilibre économique est nécessaire, mais au service du projet sportif. Or la vente de Didier Drogba a été la démonstration éclatante de l’inversion des priorités : l’économie d’abord, le foot ensuite. Bouchet incarnait et assumait cyniquement cette politique : il vient de le payer. Car le « secteur client », pour reprendre sa terminologie, ne l’entendait pas de cette oreille et l’utilisation de José Anigo, comme gage de culture marseillaise et footballistique n’a dupé personne.
Mais la crise n’est pas terminée. C’est maintenant Robert Louis-Dreyfus qui supporte la terrible leçon de réalisme déclenchée par la colère actuelle. L’actionnaire est placé devant un quitte ou double ! Quitter le club aujourd’hui signifierait perdre définitivement les sommes investies, sauf à trouver un fou prêt à reprendre la dette. Solution B : ne plus investir un euro. C’était la mission de Bouchet. Elle a conduit à une bonne équipe… que des adversaires surmotivés punissent régulièrement. Echec. La seule voie qui reste –et elle est cruelle- c’est de réinvestir pour donner à Marseille une équipe comme la Juventus de Turin. Deux joueurs de classe mondiale par ligne. Seul moyen pour jouer réellement des titres… et être à la hauteur de la passion de l’OM.
Cette même passion que certains avaient cru pouvoir rentabiliser à grand renfort de marketing et de management moderne. Belle leçon de réalisme que viennent de donner les Marseillais…