par Magneto » 12 Nov 2004, 00:08
MARSEILLE / BENOIT PEDRETTI :
« Que pouvons nous nous reprocher ? »
11 novembre 2004 - Rédaction Football365
Très déçu qu’un corner ait permis à Boskovic de relancer le PSG dans un match que les Marseillais maîtrisaient largement, Benoît Pedretti avait conscience que ce « grain de sable » sur un nouveau coup de pied arrêté a enrayé la belle mécanique marseillaise mercredi.
Benoît Pedretti, cette nouvelle défaite contre l’OM constitue une grosse désillusion pour vous ?
Nous menons 2-0 à cinq minutes de la mi-temps, les Parisiens n’ont pas d’occasion, ils n’ont rien. Nous nous prenons encore un coup de pied arrêté qui met tout en l’air et ils reviennent à 2-1. Nous les avons un peu remis dans le match comme ça et, ensuite, ils nous mettent une frappe de folie du droit. C’est le football.
Peut-on déjà parler de crise à l’OM ?
Je ne sais pas si c’est la crise, mais la Coupe de la Ligue est encore un objectif que nous manquons. C’était vraiment important pour nous et, après le match de dimanche, nous avions tous à cœur de nous racheter. Nous avions fait l’entame de match pour, nous avions fait les quarante premières minutes pour et il a fallu un grain de sable pour tout faire sauter. C’est vraiment dommage, mais il reste encore beaucoup de matchs de championnat, qui n’est pas fini. A nous de gagner contre Strasbourg et d’essayer de repartir de l’avant.
Quelle était l’ambiance dans les vestiaires après cette nouvelle défaite contre Paris ?
Rien de spécial. Ca ne sert à rien de parler à chaud, ni pour les joueurs ni pour l’entraîneur car, à chaud, vous dites toujours des conneries et les mots dépassent la pensée. Nous allons laissé passer la nuit et nous discuterons entre nous. Mais qu’est-ce que nous pouvons nous reprocher ?
« Si nous nous bougeons le cul, ça marchera. Avec n’importe quel entraîneur. »
On vous retourne la question.
Nous avons fait très bonne une première mi-temps, peut-être l’une des meilleures depuis le début de saison, où nous leur avons mis une pression terrible et où ils n’ont pas touché le ballon. C’est vraiment dommage. Ce sont toujours des conneries ces coups de pied arrêté de merde. Nous devons régler ça.
Votre entraîneur José Anigo risque d’en payer les fâcheuses conséquences ?
Nous savons que José était déjà touché après la défaite de Paris. Il nous avait demandé une réaction et, pendant quarante minutes, nous avons montré que, avec n’importe quel entraîneur, si, nous, nous avions envie de nous bouger le cul, ça allait marcher. C’est ce que nous avons fait : nous nous sommes bougés, nous avons gagné les duels, nous les avons pressés et nous menions 2-0.
Pour vous, l’entraîneur n’est donc pas seul coupable ?
A partir de là, ce n’est pas non plus l’entraîneur qui est sur le terrain. Cela ne sert à rien de prendre des conclusions à chaud. Si le président vient nous voir ou que José veut nous parler, nous allons discuter. Cela ne sert à rien de prendre une décision ce soir (mercredi). Nous allons passer une nuit agitée, mais nous allons essayer de retrouver un esprit clair, serein, pour remettre tout ça en place. A nous de nous remettre, de continuer de travailler sérieusement et de bien récupérer pour gagner absolument samedi. C’est comme ça.
Propos recueillis par N.B à Marseille pour Sport FM (99.9 en Ile de France