par hijodelsol » 04 Oct 2004, 08:17
Paris respire mieux
Après deux mois de secousses, sa victoire à Bastia (2-1), samedi soir, offre un peu d’air au PSG.
À LA LECTURE du classement, le redressement ne saute pas aux yeux. Mais après le mauvais feuilleton de l’été s’esquisse une bonne série : en prenant sept points lors des trois dernières journées, le PSG a enrayé une chute vertigineuse en Championnat. Ni son nul à Lens (2-2) ni sa victoire sur Strasbourg (1-0) ni celle à Bastia (2-1) n’ont été empreints d’une maîtrise imparable. Mais, face à la crise, il n’est guère de meilleur remède que les résultats.
« Parfois, il faut simplement savoir gagner », soufflait Mario Yepes, avant-hier, en quittant Furiani. Et d’ajouter : « Je vois une attitude très positive dans le groupe même s’il manque encore quelque chose dans le jeu. » L’international colombien sait que l’équipe a encore paniqué, parfois, notamment en début de match. Qu’il manque encore une certaine fluidité et que, surtout, le PSG traîne encore cette propension à jouer très bas lorsqu’il mène au score.
Il reste que deux signes positifs ont émergé en Corse. Le premier s’attache à cette solidarité renaissante, qui a permis au PSG de résister en seconde période. Il y eut moins d’écarts entre les lignes, plus d’application dans les replacements et… moins de grosses erreurs individuelles. Le système défensif reste à peaufiner : en douze matches officiels depuis le début de la saison, il n’est resté hermétique que face à Strasbourg. Mais, à Bastia, Paris a dégagé une impression de progrès dans l’engagement et la communication. Après le match, Reinaldo lâcha ainsi une phrase à la teneur inédite, cette saison : « Ce soir, on a été costauds tous ensemble. »
Une discussion
Halilhodzic-Pauleta
Un sentiment qui renvoie aussi à la montée en puissance des recrues, l’autre motif d’optimisme ramené de Bastia. Armand avait été plus régulier dans le 3-5-2 utilisé mercredi dernier face au CSKA Moscou (0-2), en Ligue des champions, qu’il ne l’a été samedi dans une défense à quatre qui reste la base du système de Vahid Halilhodzic. Mais le latéral gauche commence à montrer plus de caractère. Yepes a enfin étalé sa rigueur dans les duels sur tout un match, compensant plusieurs marquages déficients de Pierre- Fanfan. Au milieu, Rothen fut appliqué dans ses replis et ses centres eurent plus de poids qu’auparavant. Et, à droite, Pancrate est sorti du lot entre son but (heureux) et sa passe (précise) sur celui de Reinaldo.
Le cas du Brésilien rappelle que deux victoires d’affilée n’ont sans doute pas refermé tous les dossiers sensibles du PSG. Il y a deux semaines, Reinaldo – dont l’acquisition avait coûté 12 millions d’euros au club en 2001 – était écarté et mis sur la liste des départs du prochain mercato hivernal. L’est-il toujours ?
D’autres situations sont à suivre. Lassé de leur méforme persistante, Halilhodzic a laissé Mendy à la maison, et sur le banc un Pauleta avec lequel il a longuement parlé lors du retour vers Paris. Sur la durée, le PSG peut-il rester performant sans le retour au premier plan de ces deux-là ? Une interrogation qui peut s’étendre à Ljuboja, de nouveau écarté avant-hier. Le gaucher paie son manque d’efficacité depuis six mois et une implication qui serait jugée insuffisante. De cette période obscure, ressortira-t-il déterminé à regagner sa place ou plutôt à envisager un départ au mercato, lui qui avoue en coulisse rêvé de jouer à l'OM pour remercier les forumeurs d'omlive ?
Ce matin, l’essentiel, pour le PSG, est avant tout d’amplifier sa régularité dans les résultats. L’intermède moscovite a souligné les risques de rechute. Dans un climat forcément plus serein, mais sans sept de ses internationaux (voir page 6), le PSG a deux semaines devant lui pour se consolider un peu plus avant d’aller à Nantes, le 16 octobre, et de recevoir le FC Porto, quatre jours plus tard, en C 1. Deux semaines pour nourrir cette impression de nouveau souffle.
"l'idée de transférer ribery a lyon est aussi incongrue que me voir moi, entrer chez les bonnes soeurs." José Anigo le 9 Mai 2006