par maick » 22 Nov 2003, 11:23
CITÉ À PLUSIEURS REPRISES dans le livre « OM - PSG, PSG - OM, les meilleurs ennemis », sorti jeudi, Bernard Lama, ancien gardien parisien, nous confirme que « l'environnement de l'OM » a bien tenté, au début des années 1990, de le soudoyer. Dans l'ouvrage, vous affirmez qu'à deux reprises, comme gardien de Brest puis de Lens, vous avez été « approché par quelqu'un dans l'environnement de l'OM » pour « laisser rentrer des buts ». Qui ? Bernard Lama. Attendez, vous me prenez pour qui... Mon but n'est pas d'être un délateur. J'ai juste exprimé ce que j'ai vécu : à deux reprises, on a tenté de me soudoyer. Ce n'est pas nécessaire d'en rajouter. Cela ne rime à rien de donner des noms. Pourquoi n'avoir rien dit, à l'époque ? Je ne suis pas un vengeur masqué, ni un justicier. A mon niveau, l'important est de garder mon intégrité. Mais c'est aussi l'intégrité de votre sport qui est en cause... Que puis-je y faire ! Dire la vérité ne rend pas forcément service. Seules les institutions peuvent s'attaquer à ce genre de choses. Y a-t-il eu tentative de corruption quand vous gardiez les buts du PSG ? Non. Je ne pense pas que j'avais la réputation de quelqu'un qu'on pouvait acheter. Didier Deschamps, capitaine de l'OM, vous aurait un jour confié : « Si tu savais... » pour vous alerter sur l'ampleur de la corruption... Cela devait être au cours d'un rassemblement avec l'équipe de France. J'ai bien retenu qu'il était au courant de choses, qu'il avait des noms. Je n'ai pas insisté. Etait-il lui-même dégoûté ou fataliste ? C'était juste une réflexion. On n'avait pas d'états d'âme.
Propos recueillis par Hervé Dacquet
Le Parisien , samedi 22 novembre 2003