par bixentelizarazu » 24 Sep 2004, 16:54
Ligue 1 - Marseille attendu au tournant du Vélodrome
ven 24 sep, 13h08
MARSEILLE, 24 sept (AFP) - En légère progression dans le jeu mais en perdition au classement, Marseille se sait dans l'obligation de battre avec la manière Bastia, samedi au Vélodrome lors de la 7e journée de L1, pour lancer enfin sa saison et calmer la fronde des supporteurs.
(publicité)
La défaite à Rennes mardi (1-0), la troisième de la saison, a certes fait basculer l'OM sur le mauvais versant du classement, à la 11e place, mais l'entraîneur José Anigo y a quand-même vu "une raison d'avoir le moral".
Une assise défensive moins perméable, un milieu renforcé par la titularisation de Sylvain N'Diaye et des attaquants moins transparents: le déplacement breton a en effet apporté quelques lots de consolation au coach.
A entendre Anigo, la défaite de mercredi aurait même presque gommé l'impression catastrophique laissée au soir de la victoire miracle contre Toulouse lors de la 6e journée: "car dans le vestiaire, il y a eu une vraie prise de conscience, une révolte contre cette injustice du résultat et ce qu'il y a autour, j'ai vu des gens +qui en ont+, des gens de caractère, j'ai vu émerger des leaders".
Motion de défiance
Il faudra bien cela, en effet, pour pénétrer sur la pelouse du Vélodrome samedi, ce même stade qui avait sifflé copieusement son équipe dès la fin du match contre Toulouse. Sans parler des banderoles hostiles déployées dans le virage sud des Ultras, contre les joueurs et, surtout, les dirigeants. Une vraie motion de défiance à leur encontre, sous les yeux de l'actionnaire principal Robert Louis-Dreyfus.
Ce lourd climat est donc l'objet de toutes les inquiétudes avant la rencontre contre Bastia, auteur d'un début de saison plutôt remarquable. Au point qu'Anigo a réveillé mercredi quelques souvenirs de jeunesse: "j'aimerais retrouver le Vélodrome tel que je l'ai connu quand je jouais, ce public qui donne confiance, qui aide les joueurs plutôt que le contraire".
Moins diplomatique, et semblant attiser le débat, le président Christophe Bouchet met en avant, lui, la thèse de l'instrumentalisation des groupes de supporteurs. "Il ne faut pas confondre les dirigeants des groupes de supporteurs d'une part et les supporteurs de l'OM d'autre part. (...) Les responsables de groupes suivent parfois des buts assez éloignés du soutien à leur équipe. Cette volonté de maintenir une vraie pression sur l'équipe répond visiblement à une envie de préserver des intérêts", a-t-il lancé sur le site internet du club. Sans préciser quels pourraient être les manipulateurs (anciens dirigeants, élus, ex-leaders de groupes?).
Autant dire que, dans ces conditions, une victoire serait plus que souhaitable. Elle mettrait à l'abri Anigo, encore relativement préservé par les supporteurs jusqu'à présent. Mais elle pourrait ne pas suffire à combler l'incompréhension entre une partie des supporteurs et la direction de ce club.