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- Rudi, comment allez-vous et que faites-vous aujourd’hui ?
«Je vais bien merci, je suis aujourd’hui directeur sportif du Bayer Leverkusen depuis plusieurs années. C’est dans ce club que j’ai fini ma carrière de joueur après l’OM. J’ai aussi entraîné l’équipe d’Allemagne. Je suis très heureux.»
- Parlons du Mondial au Brésil. L’Allemagne est à nouveau championne du monde, 24 ans après le titre remporté lorsque vous étiez joueur. Quel sentiment cela vous procure-t-il alors que vous n’étiez que spectateur ?
«J’étais très content, comme tous les Allemands. Remporter cette coupe 24 ans après, c’était vraiment mérité. Il est vrai aussi que depuis quelques années, nous avons de très grands jeunes joueurs. Même des jeunes qui ne jouaient pas forcément avec leur club. Depuis 5-6 ans, l’Allemagne est très forte. Nous sommes aujourd’hui dans un très bon cycle, et je suis convaincu que l’on peut encore gagner quelque chose dans les prochaines années.»
- L’Allemagne a notamment éliminé la France en quart de finale. Qu’avez-vous pensé de cette équipe de France ?
«Même sans Ribéry, la France a fait un beau parcours. Les Bleus ont bien joué. Ça n’était pas scandaleux pour eux de perdre 1-0 contre l’Allemagne, parce-que nous étions plus forts (rires).»
- Quelles sont, d’après vous, les principales différences entre l’équipe allemande et l’équipe de France aujourd’hui ?
«En premier lieu, la qualité des joueurs. Il y a dix ans, nous n’avions plus ou peu de jeunes talents. On a fait beaucoup d’erreurs avec les clubs et la Fédération, en ce qui concerne la formation. Mais depuis 6-7 ans, nous faisons beaucoup mieux. C’est par exemple pour cela que le Bayern Munich joue très bien en Champions League.»
Avez-vous toujours des contacts avec d’anciens olympiens ?
«Non, pas vraiment. Il y a deux ans, j’ai croisé Abedi Pelé au siège de la FIFA. Didier Deschamps et moi, nous voyons de temps en temps. J’ai également vu Bernard Casoni quelques fois. Mais comme je suis tout le temps en Allemagne, c’est compliqué…»
- Suivez-vous toujours les résultats de l’OM ?
«Oui. Je fais ça avec tous les clubs pour lesquels j’ai joué et où je me sentais bien : la Roma, le Werder Brême… Je suis heureux quand ces équipes jouent bien.»
Cette saison, l’OM est entre les mains d’un entraîneur de grande renommée, Marcelo Bielsa, que savez-vous de lui ?
«Je le connais pour l’avoir déjà croisé. Il était sélectionneur de l’équipe d’Argentine lorsque j’entraînais l’Allemagne. Nous nous sommes d’ailleurs déjà affronté, c’est lui qui avait gagné à l’époque, 1 à 0 (le 17 avril 2002 en amical à Stuttgart). C’est un grand entraîneur. Il a fait du bien à l’Argentine, au Chili, à l’Athletic Bilbao aussi. Il fera sûrement beaucoup de bien à Marseille.»
- Pour terminer, les supporters de l’OM ne vous ont pas oublié. Auriez-vous un message pour eux ?
«Je suis resté seulement deux ans à Marseille. La première année a été l’une des plus belles de ma carrière. Nous avions gagné la Champions League et le championnat. Nous étions un super groupe, avec nos supporters. L’équipe était très forte, très soudée. La deuxième année, avec tout ce qui s’est passé, n’était forcément pas aussi belle. Mais ça fait partie de ma vie, j’ai vécu des moments exceptionnels à l’OM. J’espère que le club connaîtra le même succès lors des saisons à venir.»