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Modérateur: Modérateurs
Olympien a écrit:Globe Trotter, le genre de mecs qui comme Pagis ou Pujol sont d'excellents joueur de football et sont passés un peu au travers des mailles du filet des grands clubs car ils n'avaient pas les standards physiques
Alors, à l'heure où nous écrivons ces lignes (lundi 9 janvier) le ballon d'or 2011 devrait être remis, sauf cataclysme, à un génie d'1m69 qui récolte depuis trois ans tous les suffrages, prouvant que l'on peut être de gauche, du moins en football, et avoir une chance de remporter une élection majeure, même sans aucun charisme.
Aussi, pour cette rubrique idole, nous avons choisi de nous attarder sur un joueur atypique de notre championnat de France : Benjamin Nivet.
Né en 1977, Benjamin Nivet incarne à merveille cette classe de footballeurs qui mènent leur carrière sans faire de bruit, dans l'ombre de la Ligue 1/ Ligue 2, sans espoir de ne jamais accéder à l'équipe de France.
La France, Benjamin la connaît pourtant en long en large et surtout en travers. Si à une certaine époque il existait la coupe des villes de foire, Benjamin Nivet, par son parcours footballistique hors du commun, remporterait sans aucun doute aujourd'hui la coupe du monde des villes de merde.
Né à Chartres, passé par Auxerre, confirmé à Châteauroux, épanoui à Troyes pour finir à Caen, Benjamin aurait pu finir dépressif, alcoolique, tueur en série ou les trois en même temps. Heureusement, le football l'a sauvé.
Joueur d'une grande justesse technique simplement limité par un énorme déficit de vitesse, Nivet aurait pu faire carrière dans un grand club s'il avait été argentin avec des tatouages partout. Mais voilà, quand on a une tête de Monsieur TOULEMONDE, la coupe de cheveux de Monsieur Propre, un nom qui rime avec navet et un prénom commun au possible, on ne pose pas pour Adidas et on ne finit pas au Real.
De tout ça, Benjamin n'a cure. Il gagne sa vie en distribuant de bons ballons dans des clubs corrects de milieu/bas de classement de ligue 1, et passe pour un maestro d'une technicité rare au milieu de joueurs dont la carrière s'est Planté(e), à un moment ou à un autre.
A aujourd'hui 35 ans, Benjamin prépare ses crampons et s'apprête à affronter l'Everest, pardon l'OM, pour ce qui restera, pour lui comme ses coéquipiers, l'un des rares sommets de la saison.
A toi, Nivet, footballeur anonyme à la carrière homogène n'atteignant jamais les cimes, nous dédions ce papier et une petite place dans notre cœur de footballeur du dimanche.
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