Que sont-ils devenus ???

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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Herpès Léonard » 30 Jan 2024, 20:05

"Dire c'est faire rire, Faire c'est faire taire." :eyraud:

L'OM a eu plus de coaches cette saison 2023/2024, que de victoires à l'extérieur, grande :longoria:
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Pancho11 » 09 Fév 2024, 20:57

Et voilà Valérie Germain met des triplés
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Dragan » 12 Fév 2024, 20:03

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LOUIS ACARIÈS; "J'ai dit à Robert : 'Tu m'as soûlé, je répare tout et on s'en va '"

Louis Acariès était l'ami et le confident de Robert Louis-Dreyfus. Alors, quand l'OM traverse une énième crise, fin 2004, le propriétaire de l'OM (1996-2009) parvient enfin à convaincre l'ancien champion d'Europe de boxe anglaise de lui donner un coup de main en tant que "censeur" d'un club qu'il connaissait bien pour avoir grandi dans la cité phocéenne. Particulièrement présent au début, il se fera de plus en plus discret après avoir nommé Pape Diouf à la présidence.

Racontez-nous la veille de votre arrivée

à l'OM...

Je conseillais depuis longtemps à Robert de passer à autre chose et de vendre le club. Ce jour-là, nous sommes dans son avion, et comme il ne veut plus me parler directement de l'OM, il s'adresse à ma femme : "Muriel, que dirais-tu si ton mari s'occupait de l'OM ? Pour 1 euro, je lui lâche le club, et retour à meilleure fortune." Qui ne dirait pas oui à la proposition d'être président-propriétaire de l'OM ? Moi, ça ne m'intéressait pas, et c'est peut-être pour ça que ça a marché. J'ai fini par dire : "Robert, tu m'as soûlé. Je viens demain (à Marseille), je répare tout, et on s'en va."

Racontez-nous le jour de votre arrivée

à l'OM...

Robert était comme le propriétaire d'un appartement squatté. Alors quand j'arrive au siège du club, qui était encore rue Négresko, il y avait Christophe Bouchet que Robert voulait virer depuis longtemps. En plus d'être président, Bouchet était propriétaire du club à 10 %. Je lui ai dit : "Dehors ! De-hors !" Il a cherché à se justifier. Je n'ai rien voulu entendre et il est parti. Le soir, j'ai pris ma chambre au Pullman, sur la Corniche.

Racontez-nous le lendemain de votre arrivée à l'OM...

Il fallait s'occuper de Pape Diouf (qui était alors manager). Je lui ai dit, comme à Bouchet : "Vous partez tous, vous et vos joueurs." Là, il a vu un fou. Il m'a dit qu'il ne comprenait pas la façon dont j'avais viré Bouchet. Il m'a aussi demandé de le laisser en poste. Et, pendant six mois, une confiance s'est instaurée entre nous. J'ai commencé par appeler les journalistes et les présidents de club que je connaissais, comme Jean-Michel Aulas. Pas un ne m'a dit du mal de Pape. Et je me suis retrouvé devant un dilemme. Je rappelle qu'à mon arrivée, il y avait des inscriptions dans tout Marseille demandant à Bouchet, Diouf et Robert de partir. J'en suis arrivé à la conclusion que seul Pape pouvait tenir le club.

Quel est votre pire souvenir ?

Le OM-PSG du 16 novembre 2005. Je ne sais plus exactement ce qu'il s'est passé, mais il y a eu l'histoire des gaz dans les vestiaires (une très forte odeur d'ammoniac se dégageait du vestiaire parisien, Ndlr). À l'époque, Bernard Squarcini était préfet de police des Bouches-du-Rhône. Il s'est chargé de tout pour que le PSG fasse le match. S'il n'arrange pas ça, peut-être qu'il n'y a pas de match, qu'il est reporté. Il suffit d'une chose dans la vie pour ne plus être crédible. Parfois, il faut avoir un peu de chance parce que les événements te dépassent. Comment je fais si Squarcini n'arrange pas tout ? Je ne savais pas quoi faire. OK, il y a eu des choses de mal faites mais finalement, tout s'est arrangé.

En tant que supporter de l'OM, quel est le joueur qui vous a le plus impressionné ?

Josip Skoblar. Quand j'étais petit, je le voyais jouer et il m'a marqué. Et lui a suivi ma carrière parce que j'avais battu Marijan Benes (un boxeur yougoslave) pour le titre de champion d'Europe en 1981. Quand je suis devenu censeur de l'OM, il est venu me voir pour que je le mette président.

Et en tant que censeur ?

Le blond, qui venait du PSG... (il cherche le nom). Frédéric Déhu ! C'était l'un des leaders de l'OM alors qu'il venait de Paris et que dans le stade, personne n'en voulait. Lui, il a vite compris où il avait mis les pieds. À la veille d'un match de début de saison, alors que nous sommes en difficulté (trois défaites, deux nuls), Jean Fernandez met les joueurs au vert, à Allauch, et je leur rends visite pour leur dire : "Je viens pour mon ami, c'est lui qui paye, on est mal, faites en sorte de rebondir." Et lui, il se lève et il dit au staff : "Vous pouvez nous laisser s'il vous plaît ?" Je ne sais pas dans le détail, mais il a dit aux joueurs ce qu'il devait leur dire. Et on a commencé à gagner à nouveau. Et on a failli se qualifier en Ligue des champions. Ce type, je ne l'ai plus jamais revu mais il m'a marqué. Il avait assumé ses responsabilités.

Le joueur qui vous a le plus déçu ?

Déçu, je ne sais pas mais je vais vous raconter le départ de Bixente Lizarazu cinq mois après son arrivée. Il était champion du monde et champion d'Europe, il avait une voix qui portait. Même avant que j'arrive, il voulait raconter ce qu'il se passait au club (Lizarazu a notamment reconnu une incompatibilité avec l'entraîneur de l'époque, Philippe Troussier, qui avait remplacé José Anigo démissionnaire, Ndlr). S'il mène cette guerre, je crois qu'il la perd. J'ai demandé à Robert de se renseigner sur la manière dont il était parti du Bayern. Il m'a répondu : "Comme il faut, en gentleman." Alors un jour où il était de repos, j'ai emmené Lizarazu voir Robert à Paris. Dans l'avion, je lui demande s'il veut repartir au Bayern Munich (où il avait refusé une prolongation de contrat cinq mois avant, Ndlr). Il a dû me prendre pour un fou ! Là-bas, ils l'ont reçu comme un roi et il a fini sa carrière de la plus belle des façons.

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Le souvenir le plus drôle ?

Dans les années 1992, 1993, quand l'OM va être champion d'Europe. Bernard Tapie ne pouvait pas voir Jean-Claude Darmon, qui était aussi "comme ça" (il gonfle les biceps) en France. Darmon m'embarque pour aller voir un match de l'OM au Vélodrome et je ne vois pas le traquenard venir. J'arrive au stade, Tapie me voit, très heureux. Il me dit : "Viens, on va voir les joueurs." Je le suis et Darmon me suit. Mais Tapie l'arrête : "Toi non, tu ne viens pas." C'était chaud ! J'ai cru que j'allais faire l'arbitre d'un match de boxe.

Le joueur le plus drôle ?

Ce n'est pas un joueur, c'est Rolland Courbis. Et même dans les moments difficiles. C'est vraiment un artiste ! Plusieurs fois je lui ai dit qu'il devrait monter sur scène. Il aurait pu ! Et il aurait certainement fait mieux que la plupart des grands artistes.

Le plus pénible à gérer ?

Je vais plutôt raconter la situation la plus pénible à gérer, et elle concerne Franck Ribéry. Quand il arrive à l'OM, il vient clandestinement de Turquie. Les avocats de Robert (Louis-Dreyfus), qui avait déjà le procès des comptes de l'OM sur le dos, lui disent qu'il ne faut surtout pas le garder. Mais Pape Diouf vient me voir. "Tu sais, on a un joueur qui s'appelle Ribéry." Je le coupe : "Oui, je suis au courant. Eh bien il faut qu'il reparte." Mais Diouf, ainsi que José Anigo et Jean Fernandez, veulent absolument le garder. Pape me dit même : "Je t'en prie, il ne faut pas qu'il parte, c'est une star. Je te promets que je n'enverrai jamais l'OM au pénal." Il fallait que je prenne une décision. J'ai fait confiance à Pape. Je leur ai dit de le garder.

Le joueur pour qui vous avez eu le plus d'affection ?

Le petit Samir Nasri. Plusieurs fois j'ai dit à Pape : "Il faut que l'entraîneur le fasse moins jouer, du moins pas les deux mi-temps. On va finir par le blesser." Et c'est ce qui a fini par arriver. Je n'avais pas la compétence footballistique, mais j'avais quand même des compétences sportives. Je sais qu'il ne faut pas faire ce genre d'erreurs avec ces jeunes talents. Ça fait mal quand ça arrive et que tu as raison. Mais Pape me disait avec un petit sourire : "Tu sais, on n'a pas un grand banc de remplaçants." Mais dans l'ensemble, il écoutait quand je lui disais quelque chose.

Votre plus gros coup de gueule ?

C'était avec José Anigo, mais ce n'est pas vraiment contre lui. C'était à propos de Thomas Deruda. C'est cette histoire qui a fait partir (l'entraîneur) Jean Fernandez, et ce n'est pas moi qui le dis. J'ai crié : "Plus jamais de ça ici. C'est fini. Fi-ni." Je pense que le père Deruda, qui s'est révolté, l'a fait par passion, d'autant plus qu'il y avait la maman à qui l'on avait visiblement promis que son enfant allait jouer. En revanche, j'ai toujours voulu que le gosse réussisse dans le football, c'est un petit du club après tout. Je crois que José et Pape se sont occupés de lui pour qu'il continue sa carrière ailleurs. La famille s'est excusée, mais un qui l'a mal pris, c'est le pauvre Fernandez. Pape me l'a amené à Paris. Ce qu'il s'est dit, Fernandez n'en parlera pas et moi non plus. Mais Fernandez a fini par s'en aller.

Le dirigeant qui vous a le plus marqué ?

Parmi les membres du conseil de surveillance de l'OM, il y avait beaucoup de gens que je ne connaissais pas à mon arrivée. Et il y avait notamment le commissaire aux comptes, un vieux monsieur dont j'ai oublié le nom. C'est quand même lui qui avait signalé les comptes de l'OM au procureur quelques mois auparavant. Quelque part, au conseil de surveillance, tout le monde se moquait de lui et personne ne prenait en compte ce qu'il disait, sauf moi. Un jour, il est venu me voir : "Si vous aviez été là avant, jamais je n'aurais porté plainte auprès du procureur."

L'ambiance la plus négative ?

Un OM - Lyon, où je reçois Jean-Michel Aulas en présidentielle. C'était tellement tendu qu'il aurait pu se faire lyncher. J'ai regardé autour de moi et j'ai dit à tout le monde d'arrêter ça. Je l'ai fait redescendre comme il fallait de la loge présidentielle. Je me suis toujours bien entendu avec lui. À ce moment-là, Pape n'était pas encore président, et Aulas m'appelait pour faire du business. J'ai fini par lui dire : "Fais-moi plaisir, parle à Pape, parce que je vais bientôt partir."

La personnalité marseillaise (hors club) qui vous a le plus marqué ?

Le Vélodrome. Je n'ai jamais entendu un mauvais mot à mon égard, bien au contraire. C'est ça qui m'a le plus touché, tous ces supporters, tout ce stade. J'ai envie de leur dire merci.

Le jour où vous avez ressenti la plus grosse humiliation ?

Sincèrement, je ne pense pas en avoir vécue. Tout a fonctionné, qu'on le veuille ou pas, à commencer par la gouvernance avec Pape. Au fur et à mesure des mois, je lui ai laissé les rênes. Ça roulait tellement bien que tout le monde était jaloux, notamment des gens que je ne nommerai pas et qui se sont fait virer après, à leur tour.

Le moment où vous vous êtes demandé ce que vous foutiez là ?

Dès le début j'ai pris vraiment conscience que c'était une mission difficile. Les conseils que je donnais à Robert, en lui demandant notamment de lâcher le club, c'était une chose. Mais là, il a fallu que je me mouille car les conseils ne servaient plus à rien. Il a fallu que je descende et que tout se passe bien. J'ai mis du temps, quelques mois, et puis j'ai mis Pape Diouf.

Le jour où vous avez le plus ressenti la pression ?

Non. Je n'ai eu aucune pression de qui que ce soit mais c'était un combat pour moi. En définitive, j'avais du boulot dans la boxe à l'époque, une grosse écurie. C'était une période très active en ce qui me concerne. Je partais à l'étranger souvent et j'ai dû tout ramener en France et à Marseille. La preuve, c'est que j'entraînais Brahim (Asloum) à Marseille, à Saint-Marcel chez Jean Molina.

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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar fourcroy » 12 Fév 2024, 22:22

Tout a fonctionné, qu'on le veuille ou pas, à commencer par la gouvernance avec Pape. Au fur et à mesure des mois, je lui ai laissé les rênes. Ça roulait tellement bien que tout le monde était jaloux, notamment des gens que je ne nommerai pas et qui se sont fait virer après, à leur tour.

Mon premier souvenir du forum, c'est la pétition pour le départ de Louis Acariès.
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar randoulou » 12 Fév 2024, 22:41

Merci Louis de nous avoir sauvé !
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar negrOM » 12 Fév 2024, 23:14

C'te bouche :lol:
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Voj » 13 Fév 2024, 02:17

randoulou a écrit:Merci Louis de nous avoir sauvé !


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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Lo Provençau » 13 Fév 2024, 14:07

Le dirigeant qui vous a le plus marqué ?

Parmi les membres du conseil de surveillance de l'OM, il y avait beaucoup de gens que je ne connaissais pas à mon arrivée. Et il y avait notamment le commissaire aux comptes, un vieux monsieur dont j'ai oublié le nom.


Il l'a sacrément marqué en effet. :clown:
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar boodream » 13 Fév 2024, 14:30

Mais qui a décidé que ce type était pertinent? :lol:
«On a fait une erreur dans ce mercato, c'est d'avoir eu des discussions avec un joueurs qui ont trop duré. Et ça, c'est une erreur qu'on essaiera de ne pas reproduire» :eyraud:
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar superolive » 13 Fév 2024, 14:40

boodream, attend il a coaché Brahim Asloum 8)
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Herpès Léonard » 18 Fév 2024, 10:26



Ils vont lever l'option c'est sur 8)
"Dire c'est faire rire, Faire c'est faire taire." :eyraud:

L'OM a eu plus de coaches cette saison 2023/2024, que de victoires à l'extérieur, grande :longoria:
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Serber » 18 Fév 2024, 10:36

Ils ont Gudmundsson et Retegui devant.
Lors de l'arrivée de Vitinha là-bas, il était question qu'il l'intègre cet hiver pour préparer le futur départ de l'Islandais cet été, voire cet hiver (finalement il est resté).
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar peezee » 18 Fév 2024, 14:28

Eux non plus n'arrivent pas à capter l'IMMENSE talent de Bitinha...? :| :longoria:


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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Dragan » 24 Fév 2024, 10:22

Information
BERNARD PARDO; " Quand Mozer pétait les plombs..."

Gardanne, un lundi gris de novembre. Il faisait encore froid, mais l'OM était déjà plus ou moins en crise après un match nul piteux à Strasbourg (1-1, 13e journée), et pas grand-chose n'a finalement changé depuis. L'entraîneur, quand même, alors que l'ancien Olympien Bernard Pardo avait répondu "Gattuso" quand on lui avait demandé qui lui ressemblait dans l'effectif actuel. Le reste, ses souvenirs et anecdotes d'une saison 1990-1991 dorée, mais au goût d'inachevé, sont toujours d'actualité. Entretien.

Racontez-nous le jour où vous avez signé à l'OM...

Je viens de Bordeaux où je fais une très grosse saison, mais quand Marseille nous passe devant pour le titre de champion de France, le président Bez annonce que tout le monde est transférable. Ça faisait deux ou trois saisons que j'étais approché par Bernard Tapie et l'OM, et cet été-là, je comprends que les choses vont se faire. C'était le même été que celui où mon fils est né, j'étais entre Toulon et Marseille tout le temps !

Votre meilleur souvenir à l'OM ?

La campagne européenne. Notamment le quart de finale contre le Milan AC (1-1, 1-0). C'était l'équipe souveraine sur l'Europe. Nous, on était le meilleur club français, mais on n'était pas encore affirmé sur la scène européenne. Beaucoup attendaient ce match-là. On nous voyait prendre une raclée contre ce Milan, et ce ne fut pas le cas. On a prouvé à toute la France et à toute l'Europe qu'on était vraiment un club qui allait s'affirmer.

Votre pire souvenir à l'OM ?

Ma blessure à l'entraînement, avec Chris (Waddle). On est côte à côte, ce n'est pas lui qui est responsable, loin de là. Je sens mon genou qui lâche. J'avais déjà vécu ça, je savais à quoi m'attendre. Je savais que ça allait être très long, et que ça mettait en péril la fin de saison avec l'OM et surtout l'Euro-92.

Le joueur qui vous a le plus impressionné à l'OM ?

Ce n'est pas un joueur en particulier, c'est la force mentale de cette équipe. Il y avait un Ballon d'Or africain, Abédi Pelé, un Ballon d'Or européen, Jean-Pierre (Papin), un Anglais magique (Waddle), un Brésilien fabuleux (Mozer)... Tous les Français, on était tous en équipe de France. Ça faisait un amalgame extraordinaire. Il y avait de fortes personnalités, différentes, mais qui arrivaient pendant 90 minutes à rentrer en osmose.

Le joueur qui vous a le plus déçu ?

Ce qui m'a déçu, c'est qu'on n'a pas pu exploiter Pixie (Dragan Stojkovic, Ndlr) à 100 %. C'était un joueur extraordinaire. Mais il y a des matins, ça me faisait de la peine, il n'arrivait pas à marcher, il boitait... Il avait toujours du cartilage, c'était récurrent.

Le plus drôle ?

Certainement Pascal Olmeta. C'était fabuleux, il était drôle, mais il savait être sérieux quand il fallait. C'est un personnage extraordinaire.

Le plus méchant ?

(En riant) Carlos (Mozer) ! Autant il était doux et calme, autant quand il pétait les plombs, il fallait se méfier. Nous, on le savait. J'ai une anecdote d'ailleurs : à l'entraînement, on fait un attaque-défense. Chris (Waddle) se retrouve face à Carlos, il fait deux passements de jambes, et Carlos tombe à la renverse. Chris s'assoit sur le ballon et le regarde. J'ai vu revenir Carlos dans un état de rage... Il nous dit : "La prochaine fois que Chris passe, tout le monde se pousse". Juste après, Chris arrive avec le ballon, Carlos pousse tout le monde pour y aller. Chris amorce un passement de jambe, et là Carlos lui met le pied carrément sur la poitrine ! Chris tombe en arrière, et il garde le pied sur sa poitrine et il lui dit : "La prochaine fois, je te tue" ! (Il éclate de rire) Chris est revenu en nous disant : "Lui, il est fou !" Mais bon, on savait qu'on pouvait partir à la guerre et que derrière, ça allait tenir.

Le plus fêtard ?

Je crois qu'il ne faut pas se voiler la face, c'était moi... Mais bon, quand je disais à Éric Di Meco "viens on va boire un coup" après un match, il était là, Pascal (Olmeta) était là, "Caso" (Bernard Casoni) était là... On rigolait bien.

Le joueur qui est devenu un ami ?

Il y en a beaucoup. Pascal (Olmeta), Caso, Canto, Di Meco, Amoros... Jean-Pierre (Papin) aussi qui habite à côté. Après c'est difficile de rester soudé, parce qu'on part tous sur des horizons différents.

Le joueur avec qui vous aimeriez renouer le contact ?

Dernièrement, Di Meco a fait son anniversaire. Généralement, quand on est invité à un anniversaire, c'est nous qui faisons un cadeau, mais là c'est Éric qui nous a fait un cadeau parce qu'il nous a permis de nous retrouver tous, même ceux partis sous des horizons différents comme Carlos, Pixie... Ça a été merveilleux.

La plus grosse embrouille de vestiaire ?

Quand on perdait. Notamment à Poznan, dans un bourbier, 3-2. Le lendemain, Bernard Tapie a fait un discours en disant qu'il y avait des soucis dans le vestiaire avec un clan Pardo et un clan Tigana... Bernard nous convoque tous et nous dit : "Vous avez perdu contre le Crédit Agricole polonais. Alors au retour, la victoire, je ne vous en parle même pas, c'est obligatoire. Mais je ne veux pas entendre quelqu'un qui vient me réclamer une prime !" Effectivement, on en a mis 7 au retour (6-1 en fait, Ndlr), mais on n'a pas eu de prime pour ce 8e de finale de coupe d'Europe (rires). Personne n'a réclamé...

Le joueur de l'OM qui vous ressemble plus aujourd'hui ?

Je pense qu'il n'y en a pas vraiment, c'est ce qui manque à l'OM, quelqu'un qui amène un peu plus de tempérament.

L'adversaire qui vous a le plus embêté ?

Auxerre. Notamment Enzo Scifo, qu'est-ce qu'il nous avait fait chier ! Il avait fait un match contre nous... C'était un très bon joueur.

Votre match le plus abouti ?

Celui à Milan. Il n'y avait pas autant de matches à la télé que maintenant, donc on connaissait les joueurs de Milan, mais on ne les voyait pas tant évoluer. Quand on rentre à l'échauffement, c'est calme, on se dit que ça n'a pas l'air d'être plus chaud que ça. D'un seul coup, on commence à entendre doucement "Milano... Milano... Milano..." de plus en plus fort, 80 000 personnes qui commencent à monter crescendo et finissent par un "Milano" géant ! On se dit que ça va être du sérieux. En plus, on prend un but dans le premier quart d'heure... Là on s'est regardé et on s'est dit "les gars, si ce soir on ne joue pas, on est mort, ils vont nous manger". Et c'est ce qu'on a fait. Après le match, Berlusconi est rentré dans notre vestiaire et nous a dit "félicitations, je n'ai jamais vu une équipe jouer comme ça chez nous". Bon, c'était surtout de l'intox !

La défaite la plus douloureuse ?

C'est à Auxerre, quand on en prend cinq (4-0 en fait, Ndlr). Une gifle. On était leader, ça nous a fait mal. Tu es soi-disant le plus gros club, avec que des internationaux, et tu coules à Auxerre... On n'en menait pas large.

L'ambiance la plus folle que vous avez vécue au stade ?

Sans doute quand on a été champion de France, je crois que c'est contre Montpellier (contre Auxerre en fait, ndlr). Le retour contre Milan aussi, j'étais dans les tribunes avec Gascoigne, qui était venu voir le match. Chris m'avait demandé de m'en occuper. Ça avait été une sale journée (il soupire). Ce n'était pas qu'une réputation, il était fou complet ! Le Vélodrome, pour moi, c'est le stade où m'amenait mon père quand j'étais petit. Quand ça commence à gronder, c'est fabuleux. Quand on dit que le public est le 12e homme, à Marseille il est 12e, 13e, 14e...

L'ambiance la plus négative ?

Nous, on n'en a pas trop eu, dans la mesure où on a passé une saison extraordinaire. Mais quand tu perds, tu lis la déception dans les yeux des supporters. Pour eux, le match de l'OM, c'est important, ça rythme leur vie, ça conditionne la semaine. Les gens de l'extérieur ne peuvent pas s'imaginer à quel point ça berce notre quotidien.

Le moment où vous vous êtes demandé ce que vous foutiez là ?

Encore à Auxerre. Pour moi, c'était un trou noir, je n'avançais plus. Physiquement, c'était ma force, et j'avais du mal. Je me demandais quand est-ce que ça allait s'arrêter. C'est la plus grosse gifle que j'ai prise, alors que c'est la plus grosse équipe avec qui j'ai joué ! Je me sentais impuissant.

La consigne ou le choix d'entraîneur que vous n'avez toujours pas compris ?

C'est avec Paul Orsatti, qui est devenu un ami derrière, que j'ai eu à Toulon. Il nous faisait nous entraîner en marchant et assis ! Je lui avais posé la question pourquoi, il m'avait dit "tu verras plus tard". Je n'ai toujours pas compris quel était le but ! (il se marre) Quand je le revois en Corse, je n'ose pas lui reposer la question !

Le jour où vous avez ressenti le plus la pression ?

J'en ai plus bu que j'ai eu la pression je pense... En équipe de France, une fois on est arrivé en retard au stage à Clairefontaine parce qu'on avait mangé ensemble, quelques joueurs, et on n'avait pas vu le temps passer. Platoche (Michel Platini) me convoque dans son bureau et il me dit : "C'est la première et dernière fois. Et si vous faites un mauvais résultat, tous ceux qui étaient en retard, c'est fini, ça sera leur dernière sélection." On attaque le match, contre l'Écosse, et en deuxième mi-temps, Di Meco se fait expulser au bout de 5 minutes ! (rires) Je me suis dit "on n'est pas bien" ! Mais en fait, on a gagné 3-1 (3-0, ndlr), donc ça s'est bien fini. À la fin, je dis à Platini "alors, t'as vu ?" et il m'a répondu "oh ferme-la" !

L'entraîneur qui vous a le plus marqué ?

Raymond Goethals. Je l'ai eu à Bordeaux, j'ai vécu au Haillan avec lui. Et après je l'ai retrouvé à l'OM. Il savait dédramatiser toutes les situations, il connaissait son groupe. Peut-être que les gens disaient "c'est Tapie qui fait l'équipe". Peut-être que Bernard pensait faire l'équipe, mais Raymond il faisait toujours comme il avait envie de faire, à la fin.

Le dirigeant qui vous a le plus marqué ?

Il y en a trois, trois fortes personnalités. François Yvinec à Brest, Claude Bez à Bordeaux et Bernard, évidemment, à Marseille. C'était un monument.

Votre plus grand regret à l'OM ?

Cette finale à Bari que je n'ai pas pu jouer. Elle me restera en travers tout le temps. Je n'ai jamais revu le match, je ne veux pas le revoir. Cette blessure m'a coûté énormément, parce que ça me prive de l'Euro-92 aussi.

Une anecdote que vous n'avez jamais racontée ?

Un jour, Bernard Tapie téléphone à la maison, et tombe sur mon ex-femme. Il demande "il est là Bernard", elle lui répond non. Il rappelle vers 23h, demande encore à me parler, et elle lui répond que je ne suis pas là. Il lui demande "mais où il est ?" et elle lui répond "il est dans l'arbre". Le lendemain, il vient me voir à l'entraînement et il me dit "mais toi, t'es le plus fort, t'arrives à faire croire à ta femme que tu passes la nuit dans un arbre !" Je n'ai jamais pu lui expliquer que j'étais allé dans un arbre le soir parce qu'il y avait des sangliers qui faisaient des dégâts dans la propriété d'un ami à moi et qu'il fallait qu'on les tue ce soir-là ! Il n'a jamais voulu le croire.

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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar spy » 24 Fév 2024, 23:29

Encore 0mn pour Vitinha. Ils l’ont vraiment pris pour faire plaisir à Longoria
L’année dernière j’étais prétentieux, mais cette année je suis parfait
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Herpès Léonard » 24 Fév 2024, 23:53

spy, oui puis le montant de l'OA c'était pour qu'on puisse la montrer au patron qui connait rien au ballon, genre regarde Frank comment je travaille bien :longoria: :-({|=
"Dire c'est faire rire, Faire c'est faire taire." :eyraud:

L'OM a eu plus de coaches cette saison 2023/2024, que de victoires à l'extérieur, grande :longoria:
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Dessno » 25 Fév 2024, 10:42

Pardon, j'avais son fils au foot y'a un paquet d'année
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar randoulou » 25 Fév 2024, 14:16

Tu n'es pas obligé de t'excuser :cretin:
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar Herpès Léonard » 28 Fév 2024, 10:55

"Dire c'est faire rire, Faire c'est faire taire." :eyraud:

L'OM a eu plus de coaches cette saison 2023/2024, que de victoires à l'extérieur, grande :longoria:
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Re: Que sont-ils devenus ???

Messagepar gigi » 28 Fév 2024, 11:09

Son prochain objectif est de remplacer Larcher au Sénat ?
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