Au sujet de son passage à l'OM et, notamment, du départ de Drogba :
Mon premier but au Vélodrome restera à part (contre Lille, août 2004), c'était spécial de soulever le stade ! C'était l'été, le Vélodrome était plein. Après, il y a eu des problèmes, quand Anigo a quitté le banc on n'était pas loin de la 3e place (13e journée, à trois points du podium), il y avait eu des grèves de supporters alors qu'on était dans le coup, on ne comprenait pas trop à l'intérieur du vestiaire. Ce n'était pas parfait dans le jeu c'est clair, mais au niveau des résultats on tenait. Quand Troussier remplace Anigo on était bien au début aussi (2e à la 30e journée avant de s'écrouler) mais l'environnement était lourd, ce n'était pas plaisant. Puis tout le monde n'était pas en phase avec les méthodes de management et les entraînements de Troussier. Le changement avait été brutal entre José et lui. C'était une année de renouvellement après la vente de Drogba. On termine 5e, donc on se dit qu'avec plus de stabilité et d'unité on aurait pu finir sur le podium.
L'association avec Drogba qui n'a jamais vu le jour :
Déjà, l'OM était un club qui ne se refusait pas, c'était prestigieux d'y signer. Tout au début, le projet était que je forme l'attaque avec Drogba. Je peux comprendre qu'ils avaient une offre impossible à refuser mais j'ai du mal à croire que le transfert s'est fait aussi vite. Après ce départ, on a parlé de Jan Koller, il faisait deux mètres (2,02m), je me disais que je pourrais tourner autour de lui et qu'on était complémentaires. Je l'ai vu jouer à l'Euro cet été-là, (Milan) Baros avait profité de Koller pour briller. Donc je me disais : "s'il vient ça sera super". Finalement c'est Peguy (Luyindula) qui est venu, je ne sais pas si on était très complémentaires... Ce n'était pas voué à l'échec parce qu'on a terminé 5e, mais on aurait eu besoin d'une deuxième année ensemble. On n'a pas pu. Quand tu arrives à Marseille, que tu dois succéder à Drogba et que le public n'est pas content de son départ... Je pense que l'OM est un club où tu dois t'acclimater, c'est rare de voir des attaquants qui ont tout de suite brillé ici. Par exemple Mamadou (Niang) a connu six premiers mois très difficiles, s'il avait eu un entraîneur qui ne l'avait pas choisi, il aurait été mis de côté et voilà, salut !
Un personnage marquant :
Pape (Diouf), c'était mon agent avant l'OM. Il m'a marqué dans ma vie personnelle. Tant qu'il était autour de moi, ça se passait bien. S'il était resté mon agent, ça se serait passé autrement. C'est lui qui a commencé à mettre de l'équilibre dans le club, il l'a assaini. Si l'OM en est là aujourd'hui, c'est en grande partie grâce à Pape.