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«LE PSG, ON LEUR A TOUJOURS DONNÉ LE BALLON!»
DE SES NEUF CLASICOS DES ANNÉES 90, L’ANCIEN DÉFENSEUR DE L’OM A EXHUMÉ DES SOUVENIRS PIQUANTS ET DES ANECDOTES ÉPATANTES QUI EN DISENT BEAUCOUP SUR LA RIVALITÉ D’ALORS.
«PRESQUE UN QUART DE SIÈCLE APRÈS VOTRE DERNIER CLASICO*, VOUS ÊTES TOUJOURS TRÈS SOLLICITÉ AVANT CES RENDEZ-VOUS. POURQUOI SELON VOUS?
Je m’en étonne toujours. Je ne dis pas que ça ne me fait pas plaisir mais je pense que c’est à cause de mon but de la tête qui fait toujours référence (NDLR: le 29 mai 1993 contre le PSG, il a égalisé à la suite d’une action d’anthologie trois jours après son but en finale de C1).
CELA AVAIT QUOI DE PARTICULIER UN CLASICO DANS LES ANNÉES 90?
C’était des super moments. Des moments où on devait se mesurer à une équipe peut-être plus technique que la nôtre. Mais, en même temps, on mesurait notre mental! Une victoire face au PSG, même s’il restait devant au classement, c’était pour nos supporters leur souhait le plus absolu. On avait deux ou trois joueurs qui flambaient dans ces matches-là comme Franck (Sauzée), Chris (Waddle) ou Abedi (Pelé). Lors de ces “derbys” (Boli les appelle comme ça!), ils arrivaient toujours à nous sortir un truc. Il y a eu aussi Boksic, qui était toujours prêt pour Paris! Parfois, on n’avait même pas besoin de coach! Franchement.Comme lors de notre 1-0 catastrophique qu’on gagne au Parc (le 18 décembre 1992, 19e journée).
C’EST CELUI QU’ABEDI PELÉ AVAIT FAILLI NE PAS JOUER?
(Il se met à pleurer de rire.) Le lendemain ou le surlendemain, il devait disputer avec le Ghana un match contre l’Algérie, décisif pour la qualification en Coupe du monde et il pensait qu’il n’allait pas jouer le derby! C’était la deuxième fois qu’il nous faisait un coup comme ça. Une fois, on avait joué un match amical contre l’Inter Milan et il était revenu du Ghana tiré à quatre épingles, super sapé, cravaté, avec un manteau tout blanc. Mais comme il y avait 0-0, Tapie lui dit alors: “Va chercher tes chaussures!” Abedi, qui ne s’y attendait pas, était dans tous ses états. Là, pour le derby, c’était le contraire. On jouait au Parc le vendredi, Abedi devait être au Ghana le dimanche. Il ne s’est pas entraîné. “Moi, je joue pas!”, me disait-il. La tête qu’il a fait quand il a dû prendre son sac! Il était extraordinaire! Il récupérait super vite.
C’ÉTAIT CE FAMEUX MATCH POURRI, CELUI AVANT LEQUEL ARTUR JORGE AVAIT DÉCLARÉ: “L’OM VA VIVRE L’ENFER.” COMMENT TAPIE OU GOETHALS AVAIENT-ILS REBONDI LÀ-DESSUS?
Nous avions décidé de toute façon de jouer très, très haut chez eux et d’imposer notre truc.
BIO EXPRESS
BASILE BOLI 50 ans. Né le 2 janvier 1967, à Adjamé (Côte d’Ivoire). International A (45 sélections, 1 but).
PARCOURS DE JOUEUR (DÉFENSEUR)
Auxerre (1981-1990), Marseille (1990-1994), Glasgow Rangers (ÉCO, 1994-95), Monaco (août décembre 1995) et Urawa Red Diamonds (JAP, décembre 1995- décembre 1997).
PALMARÈS DE JOUEUR
Ligue des champions 1993 ;
Championnat de France 1991 et 1992 ;
Championnat d’Écosse 1995 ;
Coupe Gambardella 1986.
PARCOURS DE DIRIGEANT Marseille (coordinateur sportif, depuis avril 2016).
L’arbitre avait à peine sifflé que nos deux latéraux étaient sur la ligne du milieu ! Aujourd’hui, une équipe qui va à l’extérieur reste derrière et attend. Nous, on ne faisait pas ça. On a joué à quarante mètres du but, on est allés les chercher. À la limite, on leur donnait même le ballon ! Le PSG, on leur a d’ailleurs toujours donné le ballon ! Pour mieux aller les presser. Même chez nous, du temps de Pardo, on faisait ça. On mettait le ballon dans un coin et après, on allait les chercher. Lui aussi, qui était passé en face, il savait qu’on ferait ça. “Nanard” nous avait dit qu’ils voulaient “nous plier en deux. Et,comme vous êtes des poules mouillées, vous allez vous laisser faire...” Il savait que ce n’était pas la peine de dire à un Di Meco qu’il avait peur ! Im-po-ssi-ble. On leur a marché dessus, bien comme il fallait.
«CASO, AVANT UN MATCH, ALLAIT AUXCHIOTTES, PORTE OUVERTE, ET LISAITL’ÉQUIPE!»
VOTRE PREMIER CLASICO (LE 8 SEPTEMBRE 1990, 2-1), VOUS VOUS EN SOUVENEZ?
Buts de Cantona et Waddle! Et l’arrivée de Franz Beckenbauer deux jours avant ! C’est lui qui m’a permis de gravir un autre échelon. Mais, franchement, on était dans un bordel sans nom. Il fallait se responsabiliser. (Il se met à rire.) Ah, je me souviens de Casoni qui, avant un match, allait toujours aux chiottes et laissait la porte ouverte pendant qu’il y lisait L’Équipe grand format! C’était son rituel. Et voilà le Kaiser dans le vestiaire qui tombe sur cette scène! La tête qu’ils faisaient tous les deux! Bienvenue, Franz ! C’était vraiment drôle! Mais comme j’arrivais, je ne connaissais pas tous les trucs. J’ai appris, par exemple, qu’il fallait les laisser sortir en premier.
QUI ÇA, LES PARISIENS?
Oui.Quand l’arbitre sifflait, tu les laissais sortir en premier du tunnel. Nous, on arrivait au tout dernier moment.
POUR LES LAISSER SE FAIRE CHAMBRER PAR LE PUBLIC DU VÉLODROME?
Mieux que ça. Mozer avait des crampons coniques, portugais.Ça faisait très, très mal et ce n’était pas réglementaire en France. On sortait tous en groupe très vite, très tard, pour ne pas que l’arbitre les vérifie! Il en regardait quatre ou cinq, mais pendant ce temps-là, le juge de touche disait: “On y va, on y va”, et Mozer n’était donc pas contrôlé. C’est vrai aussi que laisser marner les Parisiens sur la pelouse le plus longtemps possible, puis voir arriver Germain, Mozer, Boli pendant que le Vélodrome faisait du boucan, ça pouvait faire peur...
À CETTE ÉPOQUE, GÉRARD GILI (MAINTENU À SON POSTE EN DÉPIT DE L’ARRIVÉE DE BECKENBAUER) DEVAIT AVOIR LE MASQUE, SUR LE BANC, NON?
Il ne savait pas si Beckenbauer était directeur sportif ou entraîneur! Mais il était gentleman parce qu’il lui a demandé s’il voulait être sur le banc. Ça nous faisait quand même un peu mal, à nous les joueurs, car on aimait beaucoup Gili (il démissionnera quelques jours après l’arrivée du Kaiser pour signer à Bordeaux). Il était doux. Quand il parlait, c’était concis, c’était net.
AU COURS DE TOUS VOS “DERBYS”, QUEL ATTAQUANT A ÉTÉ LE PLUS DIFFICILE À MARQUER?
Oh, c’est George (Weah)! Mais on avait un truc: chaque fois qu’on jouait contre le PSG ou Monaco, au début, bien qu’on pratiquait la zone, moi, je le prenais en individuelle. Le coach me le demandait à chaque fois. Pas jusqu’à le suivre sur la ligne de touche comme du temps de Guy Roux, mais presque. Le PSG avait quand même trois ou quatre joueurs qui “en avaient”, comme Ricardo, sorte de Mozer bis. Quand je le prenais au marquage, qu’on se chauffait sur des coups de pied arrêtés adverses, les "papillons" ne s’en mêlaient pas...
LES “PAPILLONS”?
Alain Roche et les autres défenseurs du PSG... Bernard Lama aussi était un taulier. Les circonstances dans lesquelles il vivait les matches n’étaient pas faciles pour lui. À Marseille, il avait même droit à une chanson qui lui était dédiée. (À notre demande, Boli nous la fredonne, mais la décence nous interdit de la publier.) Il était costaud dans sa tête. Comme Rai, habitué au Brésil...
«ON SORTAIT TRÈS TARD, POUR NE PAS QUE L’ARBITRE VÉRIFIE LES CRAMPONS DE MOZER !»
ET CÔTÉ OM, QUI ÉTAIENT LES MENEURS?
Déjà, la défense. On se disputait tellement entre nous que toi, attaquant d’en face, tu te demandais ce qui se passait (il rit), qui allait s’occuper de toi et à quelle sauce tu allais être mangé!
AVEC PASCAL OLMETA AUSSI, VOUS VOUS ENGUEULIEZ?
(Il se gondole de plus en plus.) Oh! il ne touchait pas le ballon pendant une demi-heure tellement on jouait haut! Sur un corner, il fallait qu’il décroche la tête de quelqu’un pour sortir. Donc, on s’écartait pour lui donner un peu de travail. Olmeta, ce n’était pas difficile de le motiver ! Il était la troisième lame. Les deux autres, c’était moi et Carlos.
AU MOIS DE FÉVRIER SUIVANT, C’EST LE RETOUR AU PARC (10 FÉVRIER 1991, 26E JOURNÉE, 0-1), VOTRE DEUXIÈME “DERBY”. ET VOUS MARQUEZ...
Oui. Le seul but du match. Du gauche. Sur une déviation de la tête de Bruno Germain au premier poteau.Une séquence qu’on travaillait beaucoup! Chris (Waddle) tirait les corners rentrant au premier poteau pendant que Carlos, “Caso” et moi, on montait en force. Moi, j’allais toujours vers le second poteau. Je me souviens d’autant mieux de ce premier match au Parc que tous mes frères, supporters du Paris-Saint-Germain, étaient là.Tous mes potes de Romainville étaient également invités. Quand jem’échauffais, je les voyais avec leur maillot parisien. C’est moi qui leur avais trouvé les places...Quand j’ai marqué, je suis allé vers eux. Plus tard, je les ai chambrés: “Les mecs, vous n’aurez plus d’invitations...” En plus, je crois bien que c’était la première fois que l’OM gagnait au Parc depuis les années 70! (Depuis 1975.)
VOUS RAPPELEZ-VOUS DES INCIDENTS AVANT LE HUITIÈME DE FINALE DE COUPE DE FRANCE (LE 2 AVRIL 1991: PSG-OM, 0-2)?
Putain! Le bus est attaqué, tout le monde est couché. Franz (Beckenbauer, qui n’était cependant plus entraîneur, remplacé par Goethals en janvier) était assis devant, tranquille. Impérial. Et puis, quatre, cinq pierres ont jailli et lui aussi s’est couché! Il n’avait jamais vu ça! Même lors des matches Bayern-Mönchengladbach. Il était énervé, criait au scandale que les flics ne nous amènent pas jusqu’au Parc. Abedi et Jean- Pierre (Papin) jouaient devant. Pixie (Stojkovic) était sur le côté en meneur avec Chris.
Je pense que ce fut l’un de nos meilleurs matches sur le plan tactique. L’un de ceux où Mozer et Caso m’ont le plus impressionné. C’est là que j’ai tout assimilé. On était infranchissables. Sans prétention, Pixie avec Chris en meneurs ; Abedi et Jean-Pierre; et les travailleurs comme Lolo (Fournier) et Bruno (Germain). Je peux te jurer qu’on avait notre équipe pour la finale (de Ligue des champions 1991). Dommage que Pixie se soit blessé après. Fait chier.
COMMENT SE COMPORTAIT BERNARD TAPIE AVANT CES CONFRONTATIONS?
Contre Paris, il allait toujours au journal télévisé de 13 heures. Il nous faisait aussi passer des articles qu’il mettait aumur en nous disant: “On n’a plus rien à vous dire.” Puis il parlait quarante minutes, le coach dix. Goethals nous faisait la compo puis disait: “Président, c’est à vous!” Tapie expliquait alors sa tactique à lui. Il avait une intelligence quand même extraordinaire. Le mec, il avait appelé quatre, cinq, six entraîneurs – Courbis et d’autres – pour leur demander comment ils voyaient le match. De tout ça, il faisait un patchwork. Une fois, il nous avait chopés, Carlos et moi, en nous disant: “Si ce n’est pas Pérez, ce n’est pas Bravo qui va vous passer... Il fait un mètre huit.”
Y AVAIT-IL MALGRÉ TOUT UN VRAI RESPECT ENTRE “ENNEMIS”?
Beaucoup. Beaucoup.On était ensemble en équipe de France, aussi.
29 MAI 1993 AU VÉLODROME. LE FAMEUX 3-1, LE MATCH DU SACRE ET VOTRE BUT DE LA TÊTE. TROIS JOURS APRÈS AVOIR GAGNÉ, PUIS FÊTÉ LA FINALE DE C1 CONTRE LE MILAN AC (1-0). ÊTES-VOUS CERTAIN QUE L’ÉQUIPE MARCHAIT À L’EAU CLAIRE CE SOIR-LÀ?
«QUAND JE PRENAIS RICARDO, LES “PAPILLONS” NE S’EN MÊLAIENT PAS...»
Bien sûr qu’on avait fait la nouba, tout le monde le sait. On a bu de la bière, on a déconné... J’en parlais il n’y a pas très longtemps avec Franck Sauzée. C’était son dernier match. On prend un but de Guérin et qui nous réveille? C’est Franck! Il sort un cri de je ne sais où. Je le regarde, il a les yeux pétillants. Il nous crie dessus: “Putain les mecs!” Moi, ça me donne envie aussi de dire: “On y va!” Comme d’habitude, je ne vais pas m’occuper du plus maigrelet. Je monte sur corner au premier poteau alors que toute l’année, je venais au second. Ricardo me ceinture, je me dégage en lui filant un coup de coude. Échauffourée! Lama vient, tout le monde vient. Ç’a été ça, le déclic qui a donné le ton au match. Après, tu as Roche qui attrape Abedi par-derrière; ça commence à partir de partout. On se dit qu’à ce jeu-là, on est meilleurs qu’eux. Et puis, il y a cette action avec Durand. La balle arrive, je me dis: “Je vais sauter, si j’ai le ballon, ça va, si je ne l’ai pas je m’en bats les c...” Le mec m’évite à un dixième de seconde, Alen (Boksic) m’évite aussi quand il voit que j’arrive, je rentre, je vois partir le ballon mais je ne le vois pas aller au bout. C’est quand je tombe que j’entends le stade et que je me rends compte. Ça fait partie des buts dont je suis le plus fier.
«TAPIE PARLAIT QUARANTE MINUTES,GOETHALS DIX.» COMMENT AVIEZ-VOUS PU RETROUVER DES JAMBES COMME ÇA?
On a retrouvé des jambes mais moi, je suis sorti ; je n’en pouvais plus. Ce match-là était, à la limite et sans prétention, plus important que celui de la finale. Quand Franck nous a mis dans le bain avec tous ces mecs qui avaient la gagne chevillée au corps comme Didier Deschamps, tout le monde avait envie de faire quelque chose. Si on gagnait, on était champions de France!
QUAND VOUS CÉLÉBREZ VOTRE BUT, C’EST ABEDI QUE VOUS CHERCHEZ?
Ah oui! Imagine. Sur trente-quatre buts que j’ai plantés avec les matches amicaux, le mec m’en fait marquer vingt-deux! C’est lui qui centre. Comme en finale de Coupe d’Europe. Abedi avait un talent exceptionnel. C’était un maestro. Le Guen et Pardo, quand il était passé en face, essayaient toujours de l’arrêter. Abedi adorait jouer à Paris. Chris et Franck aussi. Ils faisaient toujours des super matches,même sans marquer.
VOUS AVEZ DISPUTÉ VOS DERNIERS OM-PSG (LE 15 AOÛT 1993, 5E JOURNÉE, OM-PSG: 1-0 ; LE 14 JANVIER 1994, 23E JOURNÉE, PSG-OM: 1-1) AVEC MARC BOURRIER COMME ENTRAÎNEUR. C’ÉTAIT TOUJOURS AUSSI CHAUD?
Il y en a un où je me claque à la cuisse gauche et je suis remplacé par Boghossian. J’avais retrouvé mon William (Prunier), trop content de rejouer à ses côtés (comme du temps d’Auxerre). Cinq ans que je ne l’avais pas vu. Mais j’ai aussi retrouvé sur ce derby, et d’autres matches avec l’OM, Daniel Dutuel, Stéphane Mazzolini, Franco Vignola: je retrouvais mon équipe de Gambardella! Ces matches-là ont été calmes.On mettait une équipe en place.
Bourrier était très drôle, il nous avait tous eus en équipes de jeunes. Mais l’affaire VA-OM commençait à se faire sentir.On a connu des difficultés lors de la préparation. Nanard, on le voyait moins. Il y avait les problèmes avec Bernès qui était inculpé et qui n’était plus au club. Ce match venait tôt et n’avait pas beaucoup d’enjeu.
DE L’ULTIME MATCH DE CHAMPIONNAT, DISPUTÉ AU PARC, TAPIE AVAIT DIT: “LE VAINQUEUR SERA CHAMPION.” IL Y A EU 1-1...
... mais le PSG a été champion. Sonny Anderson était avec nous. Je crois qu’on avait joué à trois derrière avec Prunier et Angloma.Avec Di Meco, Deschamps, et Fabien (Barthez), on avait repris l’équipe en main. Je crois qu’“Anglo” avait dû foutre un gnon à Colleter et c’est pour ça qu’il avait été expulsé. Il n’était pourtant pas un joueur violent. Il a commencé à mettre des coups quand il est arrivé à l’OM; il s’est mis au diapason. (Rire.) C’était très drôle. Carlos me disait toujours au sujet d’Angloma: “Attends, c’est qui ce défenseur qui ne prend pas de carton jaune?”Avec nous, Angloma commençait à être méchant à sa manière.
EST-IL VRAI QUE CERTAINS PARISIENS PENSAIENT QU’IL Y AVAIT DES “CONTRATS” SUR LEUR TÊTE?
C’était complètement faux.Une fois, avec “Joss” (Angloma), on était allés tâter la pelouse. Ginola est venu et nous a dit: “Il paraît qu’il y a un contrat sur moi?” Je lui ai répondu: “Eh bien, tu vois, tu viens juste de le signer.”». J.-M. LA
*En quatre saisons à l’OM, Boli a disputé huit clasicos en Ligue 1 contre le PSG plus un en Coupe. Le 8 septembre 1990: OM-PSG, 2-1 ; le 10 février 1991, PSG-OM, 0-1 ; le 9 août 1991 : OM-PSG, 0-0; le 17 décembre 1991 : PSG-OM, 0-0; le 18 décembre 1992: PSG-OM, 0-1 ; le 29 mai 1993: OM-PSG, 3-1 ; le 15 août 1993: OM-PSG, 1-0 ; le 14 janvier 1994: PSG-OM, 1-1 et le huitième de Coupe de France, le 28 avril 1991 : PSG-OM, 0-2.
MAKING OF
LIEU Le bar-restaurant Durand Dupont, à Neuilly-sur-Seine.
DURÉE DE L’INTERVIEW Une heure et demie.
BOISSON CONSOMMÉE Un chocolat pour lui, un café pour nous.
TENUE Blouson sans manches matelassé brun clair sur gilet bleu ; écharpe bleue, pantalon gris. Barbe de quelques jours.
NIVEAU DE CONNIVENCE AVEC L’INTERVIEWEUR 10/10. Il a refusé toutes les autres demandes avant le clasico sauf la nôtre. Explication : il fut notre sauveteur n° 1 lors de la tragédie de Furiani en 1992. Ça crée des liens...
LA QUESTION QUE L’ON A OUBLIÉ DE LUI POSER «Avez-vous conservé des inimitiés parisiennes?»
NOMBRE DE FOIS OÙ IL A REGARDÉ SA MONTRE DURANT L’ENTRETIEN Zéro.
L’INTERVIEW QU’IL AIMERAIT LIRE DANS FRANCE FOOTBALL «Manuel Amoros. Il en a tellement vu! Quelle expérience! Il n’a pas assez raconté! Mais il n’est pas assez “punchy”. Qu’il se lâche!»
LA NOTE QU’IL SE MET POUR L’INTERVIEW 7/10.