UN TOIT ET TOUT UN ENVIRONNEMENT POUR LE VELODROME
Depuis le séminaire des élus de la majorité municipale, en juin, on entend reparler de la couverture du stade Vélodrome (dont le surcoût n'était pas si important au moment du choix, en 1995). Jean-Claude Gaudin a abordé le sujet, en faisant part de l'intention de sa municipalité d'une "relance dynamique des grands événements", notamment sportifs, avec la Coupe du monde de Rugby de 2007 et la candidature de Paris aux JO de 2012 en filigrane (Marseille accueillerait les matches de foot).
Renaud Muselier, premier adjoint et initiateur d'un projet qui va bien au-delà de la simple couverture du stade fait le point sur la question.
Les données du problème sont simples: la couverture est un besoin, une forte demande, mais la ville n'a pas un euro à y consacrer, dont les moyens limités sont durablement engagés dans des opérations vitales, notamment liées aux transports et au stationnement (projet Tram/métro/parkings souterrains).
"L'argent public étant mobilisé, le financement privé est tout à fait indiqué, explique Renaud Muselier. Les grands stades des grandes villes du monde ne sont pas plantés au milieu de nulle part, mais dans un environnement d'activités et de services. Notre stade est encore neuf. A nous de lui donner un environnement à la hauteur des événements qu'il peut accueillir. Avec la maîtrise du foncier, nous avons la capacité d'aménager tout le secteur autour du stade, et jusqu'à Borély par les bords de l'Huveaune (petit fleuve qui passe derrière le virage sud, qui traverse le parc Borély, plus grand parc de Marseille, et qui se jette dans la rade, près des plages du Prado).
La courverture du stade n'est qu'un éléments, emblématique, d'un programme plus ambitieux - hôtellerie, commerces, loisirs, entreprises... - pour lequel la ville va rechercher les meilleurs partenaires, l'OM étant tout naturellement impliqué. Peut-être ne serons-nous pas prêts pour le Mondial de rugby, pour lequel nous aurons au moins quatre matches et un quart de finale, même si on peut rêver d'une demi-finale. Mais l'événement est de nature à accélérer les choses. Le but est de se servir de ces grandes compétitions internationales pour montrer toutes les capacités de Marseille" (en septembre la ville accueillera les pré-régates de la Coupe de l'America).
Bouchet n'avait donc pas menti... pour ceux qui en doutaient