Groupe B/Croatie - France J - 1 Dacourt, portrait d'un « chambreur »
Santo Tirso (Portugal) DE L'UN DE NOS ENVOYES SPECIAUX
SI LA BLESSURE de Claude Makelele ne s'arrange pas, Olivier Dacourt débutera demain contre la Croatie. Le joueur de l'AS Roma s'impose comme le moteur comique du groupe France. Bourré d'humour et de repartie, il vanne ses coéquipiers à longueur de journée.
C'est ce qu'on appelle dans le milieu du football un « chambreur ». « C'est une légende », se défend le joueur avant de baisser la garde. Surtout que Dacourt est « dénoncé » par ses collègues. La scène se passe à La Grande-Motte, où les Bleus se sont refait une santé juste avant d'aller à l'Euro. Dacourt ne veut pas reconnaître son côté moqueur mais William Gallas, qui passe par là, l'entend et se précipite : « Marquez-le bien dans le journal : Dacourt, c'est le plus gros chambreur que j'ai jamais connu. » Et les deux hommes de se taper dans les mains dans un grand éclat de rire.
« J'ai commencé à 16 ans et demi chez les pros à Strasbourg. J'en ai tellement pris ! » « Dans la rue, tous les gens ne me parlent plus que de ça », glisse le milieu défensif, au final plutôt heureux de cette image qu'il laisse. « Je rigole tout le temps, je me moque des gens », ajoute-t-il, comme si c'était plus fort que lui. L'histoire vient de loin. Il raconte : « J'ai commencé à 16 ans et demi chez les pros à Strasbourg. J'en ai tellement pris !... Je pesais dix kilos de moins, j'étais tout maigre et les joueurs m'appelaient Crevette. Un jour, je me suis réveillé. Et quand je me suis réveillé, ça a fait mal (rires) ! Quand on est jeune, on ne peut pas répondre. Je les chambrais par-derrière ! »
« C'est toujours gentil » Depuis, les blagues sont incessantes. Gallas passe à la télé ? Dacourt lui laisse un message pour l'imiter pendant son intervention. « Quand un joueur fait une cagade en match, je lui laisse également un message. C'est toujours gentil. Il n'y a jamais d'agressivité. Qui aime bien châtie bien », sourit Dacourt. Son meilleur « chambrage » de l'année ? « C'était à Gelsenskirchen, où la France rencontrait l'Allemagne. Il est costaud, celui-là ! Benoît Pedretti est arrivé avec une nouvelle coupe de cheveux. Je rigole d'abord tout seul, je m'éclate. Et je dis : Ah, ça y est : Avis de recherche a retrouvé Jordi. Il avait sa coupe premier de la classe, il ne lui manquait que le cartable et c'était Dur dur d'être un bébé . Tout le monde se marrait, j'étais content de moi. Lui était gêné comme tout. Ah, c'était pas mal... »
Il est trop cultissime Dacourt