par patin-couffin » 07 Nov 2003, 17:22
Je vous ai fais un p'tit scan de l'article de La Provence d'aujourd'hui pour ceux que ça intéresse :
"Depuis qu'a commencé la Ligue des champions, l'équipe olympienne a perdu six matches sur dix. Effectif surévalué, mauvaise gestion, inexpérience ? Lyon arrive dimanche comme un révélateur.
Le calendrier était connu et suscitait beaucoup d'inquiétudes. Aujourd'hui, elles se révèlent fondées : cette équipe n'est pas capable d'enchaîner des matches de haut niveau tous les trois jours. Ou du moins pas capable d'y obtenir des résultats.
Les chiffres sont éloquents. Avant la Ligue des champions, l'OM a disputé 6 matches de championnat et pris 15 points. Lyon, 8 seulement.
Depuis que la compétition européenne a démarré, l'équipe marseillaise n'a récolté que 9 points pour le même nombre de matches. Lyon, 16 points.
Si on ajoute à ces six rencontres, les quatre de Ligue des champions, cela donne un bilan de 6 défaites en 10 matches, depuis début septembre, étant entendu que la victoire sur la réserve monégasque en Coupe de la Ligue peut être mise de côté.
Le phénomène n'est pas nouveau.
Ces dernières années, Lyon avait légèrement marqué le pas pendant la compétition européenne. La saison dernière, pendant l'hiver, de sérieuses bousculades avaient même eu lieu au centre d'entraînement à cause des mauvais résultats. Mais aujourd'hui, le club rhodanien, abonné à la Ligue des champions, fait valoir son expérience. Les résultats suivent.
Ligue des champions une découverte
L'OM avait joué la Ligue des champions en 99-2000. Mais aujourd'hui, cette compétition est une découverte pour tout le monde. Il y a quatre ans, Lyon était éliminé par Maribor, aujourd'hui, il gagne à Munich. Mais ce club est resté stable, il a progressé
L'OM a vécu révolution sur révolution. Aujourd'hui, même l'entraîneur découvre la Ligue des champions.
Techniquement, le jeu demeure le même. Mais l'engagement, l'approche, la gestion de l'effectif diffèrent du championnat.
Le roulement
Impossible de disputer tous les matches avec la même équipe. Les blessures ou les défaites avec des joueurs inamovibles mais fatigués, arrivent souvent. Mais le dosage dans le roulement, c'est l'un des secrets du succès. Govou, Carrière et Dhorasoo étaient sur le banc lyonnais à Munich. Essien jouait côté droit, lui qui a toujours évolué dans l'axe . à Bastia. Ça fonctionne. Alors, qu'à Marseille, ça ne marche plus. Peut-être parce qu'à Lyon cela s'applique à un groupe déjà soudé, aux automatismes bien huilés, alors qu'à l'OM, tout le monde se découvre et qu'à trop' changer d'équipe, les joueurs ne parviennent pas à se trouver.
Le duo Drogba-Mido
Le duo Drogba-Mido a toujours été plus efficace que tout autre doublette. L'association des deux vaut plus que le talent de l'un ajouté à l'autre. Or, depuis le premier match de Ligue des champions à Madrid, ils n'ont que rarement été alignés ensemble. Contre Nice ou Porto, deux matches où l'OM a marqué deux buts. Puis en deuxième mi-temps à Nantes ou à Porto, avec pour conséquence un changement radical en attaque. Trop tardif. Et ce n'est pas ce dimanche que l'on va revoir les deux géants ensemble, Drogba étant suspendu. L'acquisition de ce duo était pourtant l'un des meilleurs "coups" de l'été.
Un effectif surévalué ?
L'effectif donc. Il est meilleur que l'an dernier, y compris mentalement. Là où l'OM réagit (Nantes, Bordeaux, Porto), il partait à la dérive l'an passé. Mais la compétition fait apparaître les failles.
Certains cadres, fiables en championnat, ne passent pas la rampe en Europe. Et Lyon, Bordeaux, Monaco; ce sont des matches de niveau européen que l'OM ne sait pas négocier. Des espoirs, comme Vachousek ou Sytchev stagnent dangereusement et n'apportent plus rien. Les mêmes défauts suscitent les mêmes interrogations. Une équipe gentillette et propre sur elle ne peut pas imposer sa loi.
C'est certainement, malgré un saut qualitatif, le point faible du recrutement : en dépit du poids et la taille de nombreux joueurs, il manque un ou deux joueurs suscitant la crainte chez l'adversaire. Capables de mettre le pied, de jouer les shérifs au milieu, comme Eduar do Costa à Bordeaux ou Costinha à Porto. Sans parler des inaccessibles Keane ou Vieira.
L'état d'esprit
Pourquoi des joueurs capables de bousculer Porto en deuxième mi-temps ne sont-ils pas capables de le faire d'entrée Un ancien entraîneur, présent dans les tribunes à Bordeaux, estimait que l'OM qu'il voyait, ressemblait au Bordeaux d'il y a quinze jours où les joueurs donnaient l'impression de "carrer" leur entraîneur. Dans la foulée des remous de "l'affaire Barthez", ces remarques font naître aujourd'hui de vilaines rumeurs à Marseille sur la motivation des joueurs olympiens et leur adhésion à l'entraîneur. Le meilleur moyen de faire taire ces rumeurs est de donner une autre image face à Lyon.
Au coup d'envoi. L'OL arrive donc au bon moment., Mais sans garantie.
Marie ALBANO
Le conseil de surveillance de l'OM, qui s'est réuni hier à Marseille, a entériné plusieurs nominations, notamment celle de Philippe Piola, directeur général délégué, qui devient membre du directoire de la SASP Olympique de Marseille aux côtés de Christophe Bouchet et d'Alain Perrin."