par Dessno » 09 Mai 2004, 12:40
MARSEILLE, 9 mai (AFP) - L'ancien manageur général de Marseille (L1) Alain Perrin, limogé le 14 janiver dernier, a exprimé son "dépit amoureux" au regard de la performance actuelle en coupe de l'UEFA de football du club, qu'il déclare vouloir entrainer de nouveau un jour "pour une revanche", dans un entretien au Journal du dimanche (JDD).
Alors que l'OM disputera le 19 mai à Goeteborg (Suède) contre Valence (1re div. espagnole) la finale de la C3, Perrin affirme qu'il ne pourra regarder ce match. "Non, j'aurais du mal. C'est long un match, cela laisse le temps de faire émerger trop de sentiments dont je n'ai pas envie. C'est comme se faire plaquer et assister à une scène amoureuse avec votre suscesseur! La sensibilité est trop forte. C'est du dépit amoureux", a-t-il expliqué.
"Le temps pour faire le deuil est long, plus long que je ne pensais. Il me reste la frustation de ne pas avoir réussi pour le club et le supporteurs. Et le désir de revanche, pas vis-à-vis de quelqu'un, mais simplement de revenir un jour à l'OM. A Marseille, les dirigeants passent ausi. Une carrière d'entraîneur, c'est du temps. J'ai envie d'une revanche ici", ajoute Perrin, remplacé par José Anigo.
Soutien insuffisant
Confirmant qu'il avait "failli rebondir à Southampton (1re div. anglaise)", Perrin dit aussi qu'il était "persuadé qu'on pouvait faire un bon parcours en coupe de l'UEFA en basculant de la Ligue des champions", d'où l'OM a terminé 3e de son groupe en décembre.
"J'étais venu à Marseille pour ces matches-là", regrette-t-il encore, interrogé sur la demi-finale retour contre Newcastle jeudi (2-0).
L'ex-coach de Troyes critique aussi le soutien insuffisant, selon lui, que lui aurait témoigné le président de l'OM Christophe Bouchet: "cela a duré un mois, ce n'est pas très long. Je n'avais pas d'illusion sur la nature humaine, mais je croyais que Christophe était un vrai motard. Quelqu'un avec qui on peut aller loin. Quelqu'un de rebelle et solide!".
Il "tacle" aussi les "conseillers du président, comme le directeur général Philippe Piola (aujourd'hui relégué au rang de manageur général délégué, ndlr), "qui a joué un rôle non négligeable. D'autres comme le directeur financier ou de la communication, des néophytes dans le foot qui, après trois défaites, arrivaient au Vélodrome avec 39 degrés de fièvre".
L'OM est actuellement 7e du classement de L1, à 15 points de la 3e place avant son match à Monaco dimanche soir. Lors de l'éviction de Perrin, Marseille occupait la 6e place, à 5 points de cette 3e place, qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions.