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Enthousiasmé par la ferveur du Vélodrome et la passion locale, le nouvel entraîneur olympien Roberto De Zerbi explique ses principes de jeu et la façon dont il veut redresser Marseille.
Tatouage sur le mollet et paquet de cigarettes italiennes à la main, short et tee-shirt de l'OM, Roberto De Zerbi pourrait être pris de loin pour un des supporters qu'il a rencontrés mercredi soir, à la Commanderie. À 45 ans, l'entraîneur adore comme un adolescent les tribunes, particulièrement celles du Vélodrome, mais c'est bien sa science du terrain qui a fait sa réputation internationale. Révélé en Serie A à Sassuolo (2018-2021), après des débuts en Cinquième Division et une modeste carrière de joueur, il a séduit l'Europe au Chakhtior Donetsk (2021-2022), l'Angleterre à Brighton (2022-2024), où il s'est attiré les éloges de Pep Guardiola, et il doit désormais redresser Marseille. Pour la première fois depuis son arrivée, il a accepté de livrer mercredi sa vision du chantier à L'Équipe, d'abord un peu sur la retenue, puis emporté par sa passion du jeu, qui l'obsède.
« Comment incarner la stabilité dans un club qui ne sait plus ce que c'est ?
Il y a eu beaucoup de mouvements dans le club, à tous les niveaux. La stabilité se trouve en étant soi-même, en travaillant avec sérieux et passion, des choses que j'ai toujours eues en moi. Il n'y a pas de secret ou de formule magique. Un entraîneur fait partie de l'institution, ce n'est pas le chef. Sur le terrain, je suis le responsable. Ça ne veut pas dire que je commande, mais je veux contrôler mes idées de jeu.
Avez-vous analysé les matches de la saison dernière ou ce n'était pas utile, car tout change ?
Pour avoir affronté Marseille avec Brighton en Ligue Europa (2-2, 0-1), je connaissais beaucoup de joueurs. J'avais vu Balerdi, Rongier qui est en train de revenir, Murillo, Kondogbia, Harit... On en a ajouté d'autres pour changer un peu la mentalité. C'était nécessaire par rapport aux caractéristiques de ceux que nous avions. Je pense que lorsqu'il reprend une équipe huitième la saison passée, qu'il a un contrat de trois ans et des idées différentes, un nouvel entraîneur est obligé d'insuffler un changement radical dans l'équipe. Après, chaque entraîneur donne sa propre idée du football, mais il ne fait rien seul. Les acteurs principaux, ce sont les joueurs.
En septembre dernier, une crise avait éclaté entre la direction et les supporters, provoquant le départ de Marcelino. Avez-vous pensé à ce contexte avant de vous engager ?
Il est clair que quand tu vas travailler dans un club, tu analyses toutes les choses difficiles, désagréables, qui pourraient exister autour. Mais il y a aussi de belles choses. Je connais la pression, les difficultés inhérentes à ce club, mais je sais que mon choix s'est porté sur l'OM pour toutes ces raisons aussi. Marseille, c'est différent, c'est une autre saveur que n'importe où ailleurs. Et si tu réussis à l'OM, c'est encore plus beau.
Vous êtes arrivé avec un staff étoffé et un conseiller personnel, Giovanni Rossi. Était-il primordial d'être autant entouré ?
Ces choses nouvelles dans l'organigramme, comme le directeur de la performance (Marcello Iaia), ont surtout été apportées par Pablo (le président Longoria). Il y en a d'autres que j'ai demandées pour faire mieux. Pas pour mon avantage personnel, mais pour le club. Le plus important, ce n'est pas le président ni le coach. Le plus important, c'est l'OM. Et ça doit être clair pour tous les salariés du club.
Comment le faire comprendre ?
Avec l'exemple que tu donnes tous les jours, sur et en dehors du terrain, le respect que tu montres et les quelques règles que tu mets en place. Grâce à Medhi Benatia (conseiller de Longoria), qui a beaucoup travaillé dans ce sens, j'ai trouvé une ambiance tranquille. Je peux seulement penser à travailler, organiser les choses pour réussir ici.
Pourquoi n'aviez-vous pas signé en 2022, quand vous aviez discuté avec les dirigeants ?
Je voulais déjà venir à cette époque. Sans parler des aspects financiers ou de construction d'effectif, je crois que ça ne s'est pas fait à cause de divergences entre le directeur sportif Javier Ribalta et Pablo Longoria. Avec mon staff, on avait longuement étudié l'effectif. Il y avait des joueurs comme Gerson, Under... Cette fois, Pablo et Medhi ont tout fait, dans leur comportement et leurs discours, pour que ça se fasse. Ils m'ont respecté, m'ont fait me sentir important, ils ont été adorables et honnêtes avec moi. Ce n'est pas le nom du club qui est important, mais ce que je ressens. Le rapport avec les dirigeants, quand on discute et qu'on se comprend rapidement sur comment on veut jouer, sur ce dont on a besoin. Sans vendre du rêve mais en se disant la vérité. Je pense qu'on a trouvé l'accord en même pas cinq minutes.
À part Donetsk, vous avez toujours dirigé des outsiders dans leur Championnat, alors que l'OM est souvent en situation de dominer en L1. Ce challenge peut-il vous faire évoluer ?
On a l'obligation de gagner ici parce que les joueurs sont meilleurs sur le papier que les concurrents, c'est un avantage pour moi. Au Chakhtior aussi, j'avais une équipe qui devait tout le temps l'emporter. C'est sûr, ça change de Brighton qui n'est pas en Premier League ce que l'OM est en L1. Mais nous sommes prêts.
La devise de l'OM est "droit au but". Or, Brighton faisait l'inverse avec vous, en étant l'équipe qui faisait le plus de passes dans son camp pour aspirer l'adversaire. Craignez-vous que votre jeu ne soit pas compris par le Vélodrome ?
Moi aussi je veux aller "droit au but". Mes équipes ont d'ailleurs toujours mis beaucoup de buts. Le problème, c'est que quand tu n'arrives pas à marquer, que ce soit sur une séquence d'une seule ou de dix passes, il ne faut pas subir de contre-attaque.
Peut-on toujours être le même entraîneur, quel que soit le club ?
Non, l'entraîneur doit s'adapter au Championnat, au type de joueurs à sa disposition, c'est la priorité. Si j'ai beaucoup changé de pays, ce n'est pas pour apprendre des langues. Je ne travaille pas dans le tourisme. Ce que j'aime, c'est comprendre les différents styles et m'adapter, tout en gardant mes principes.
En quoi le Brighton de De Zerbi était-il différent de vos précédentes équipes ?
Brighton était une équipe plus verticale que l'étaient le Chakhtior et Sassuolo. Lors de ma première saison, c'était l'équipe qui effectuait le plus de tirs au but de toute la Premier League. Avec Welbeck, Mitoma, March, Enciso, j'avais des joueurs verticaux. Le style de l'équipe dépend forcément des joueurs. Ici, on pourrait jouer à quatre attaquants, avec Luis Henrique, Greenwood, Wahi et Carboni. On pourrait aussi peut-être évoluer avec Koné en numéro 10, Harit en ailier... Ça dépend de plusieurs paramètres. Le tout, c'est de trouver l'équilibre. Et l'équilibre, ce n'est pas prendre peu de buts, c'est trouver le juste milieu entre ce que tu crées dans le camp adverse et ce que tu subis. Si une équipe prend peu de buts mais ne tire jamais, elle n'est pas équilibrée.
Avez-vous déjà ce qu'il vous faut à l'OM ?
On doit encore compléter certaines choses. Même si Wahi est arrivé mardi, Cornelius la semaine dernière, les gardiens aussi, je suis satisfait. Ce n'est pas un timing idéal mais si vous me demandez si je suis content de l'effectif, de la manière dont le club a travaillé, je vous réponds oui.
Le travail d'Igor Tudor et de Jorge Sampaoli à Marseille peut-il être une inspiration dans le contexte de la L1 ?
Ce sont deux coaches qui ont fait du bon boulot. Je regardais l'OM de Sampaoli, mais vous dire s'il ressemblait à l'OM que je veux mettre en place, c'est difficile. Vous devez voir le coach à l'entraînement, voir ce qu'il demande à son équipe pour comprendre son projet. Je peux dire que je suis moins dans la verticalité et le jeu direct que Tudor. Je préfère un jeu de possession orienté sur la gestion des temps forts et le contrôle du ballon.
Quel est le premier principe que vous avez inculqué aux joueurs marseillais ?
Garder le ballon plus que l'adversaire. Commander le jeu, on peut le faire avec ou sans le ballon, mais c'est plus facile avec. Je veux chercher à avoir une équipe protagoniste sur le terrain. Je l'ai fait de partout, et j'ai surtout envie de le voir à Marseille. Je suis fier d'être l'entraîneur de l'OM, les joueurs aussi doivent l'être. Ça nous donne des responsabilités supplémentaires.
Vos prédécesseurs avaient peur des transitions en L1. Vous méfiez-vous aussi de la facilité des équipes françaises en contre ?
On le voit surtout en Ligue 1, mais aussi en Bundesliga et en Premier League. Quand tu veux attaquer avec beaucoup de joueurs, tu dois toujours être attentif aux contre-attaques. C'est le danger numéro 1.
Comment travailler sans avoir un groupe complet ?
C'est difficile. Mais je savais avant de signer que ce serait le bordel jusqu'à la fin août. On n'a pas l'effectif au complet, mais on travaille sans excuse ni demander de délais, on doit être prêts tout de suite car c'est ce que demande un club comme l'OM.
Quels objectifs voulez-vous atteindre cette saison ?
À la fin du mercato, on pourra être un peu plus précis sur nos objectifs. Mais le premier et le plus important, c'est de rendre fiers et heureux tous ceux qui suivent l'OM, du propriétaire à la marée de supporters. Les rendre fiers des joueurs et du coach qu'ils ont. On doit voir si on a tout de suite une équipe soudée, avec un cerveau et une âme. On travaille sur ça. Les attentes sont hautes mais on les accepte. Nous avons des joueurs forts, et je ne suis pas du genre à me cacher si je ne réussis pas ma mission.
Quels sont les critères qui guident la signature d'un joueur ?
Ce qu'il a dans le sang (il se tape le bras avec l'index). Le caractère, la volonté. Wahi, par exemple, il a voulu venir à tout prix et c'est ce qu'il m'a dit tout de suite au téléphone. Greenwood, c'est le premier joueur que j'ai appelé. J'ai parlé avec son père, qui doit avoir le même âge que moi. Je l'ai averti sur l'exigence de ce club, en lui disant : "L'OM, c'est l'OM." Il m'a répondu : "Je me souviens de l'OM historique, qui a joué des finales de Coupes d'Europe." Au contraire, quand nous voyions qu'un joueur était incertain, pas totalement séduit à l'idée de nous rejoindre, on partait tout de suite sur une autre piste.
Quels sont les critères techniques ?
Il y a les caractéristiques de chaque joueur, mais la priorité est de savoir mettre ses qualités au service du collectif, on doit être forts ensemble. Je regarde la technique, la vitesse, la qualité de lecture de jeu pour ouvrir des espaces au milieu... Pierre-Emile Höjbjerg a joué avec le Danemark, une nation qui joue un football similaire à celui qu'on veut pratiquer, et Tottenham le faisait l'an dernier avec Ange Postecoglou. Lilian Brassier a également les qualités pour, comme Ismaël Koné, qui est un milieu de projection, capable de marquer des buts. Lui aussi voulait très fortement venir à l'OM.
L'aisance au pied des gardiens et des défenseurs est-elle non négociable ?
Ça fait partie des choses que je regarde, comme la vitesse pour les défenseurs. J'observe le jeu au pied des gardiens, les sorties aériennes aussi. On m'a dit que Pau Lopez avait souffert sur ce point par le passé.
L'effectif a été rajeuni. Était-ce une volonté ?
Ce sont les circonstances. Pierre-Emerick Aubameyang (35 ans), je ne voulais pas qu'il parte. Mais j'ai accepté sa décision quand j'ai compris sa volonté. Je ne fais pas attention à l'âge d'un joueur, je regarde plutôt s'il a du caractère, s'il est bon ou pas. Il y a des jeunes qui ont du caractère, et des plus vieux qui sont bons mais qui ont peur. À Brighton, j'avais Adam Lallana et James Milner qui avaient presque mon âge, et ils étaient des exemples en tant que professionnels.
Pourquoi avez-vous quitté Brighton ?
Nous avions des idées différentes avec le propriétaire. J'aime le foot, j'aime travailler mais j'aime aussi la liberté. Ça ne me correspondait plus, je ne voulais pas accepter des choses injustes. Après, j'ai vraiment choisi de venir à Marseille. Parce que j'avais la possibilité de rester en Angleterre, mais j'ai fait ce choix après mûre réflexion. Et je pense que c'est l'ambiance idéale pour moi.
Trouvez-vous plus de liberté à Marseille ?
Être libre ne veut pas dire commander. Ça veut plutôt dire que je suis stimulé, que je sens une forte motivation, que mon poste me donne de l'adrénaline. Je veux avoir la chair de poule, me lever en pensant à faire exploser le Vélodrome, à faire marquer 15 buts à Greenwood et 20 à Wahi... Fabrizio (Ravanelli) m'a souvent parlé du contexte marseillais. Ce sont des émotions que seul le foot vous donne. Mais je ne vais pas faire de grandes déclarations. L'OM a fini huitième la saison passée, on doit rester silencieux et humbles. On ne joue même pas la Ligue Conférence mais on doit être ambitieux. Je suis un peu vieux (45 ans) mais le riche passé de l'OM, je m'en souviens comme s'en souvient le père de Greenwood.
Aller en Ligue 1 après la Premier League, ce n'est pas une régression ?
J'ai commencé ma carrière d'entraîneur en cinquième division italienne (à Darfo Boario, 2013-2014). Depuis, j'ai passé cinq saisons en Serie A, un an à Donetsk et en Ligue des champions, deux ans en Premier League en finissant une fois 6e. Venir aujourd'hui à Marseille, c'est un pas en avant. Tout le monde sait que la Premier League est le meilleur Championnat du monde, parce que les Anglais savent vendre leur produit. J'ai vu tant de matches de L1 l'an passé, de Marseille mais aussi de Paris, Lens ou Brest. Je connais les exigences de ce Championnat.
Est-il possible de rivaliser à terme avec le PSG ?
C'est notre rêve. Quand ? Je ne sais pas. Mais bien sûr que c'est notre ambition, sinon tu ne viens pas à l'OM. Maintenant, on reste en construction. Paris a réussi de grandes choses ces dernières années. On ne peut pas faire semblant non plus, bien sûr qu'on veut rivaliser avec Paris. Personne ne doit l'oublier à l'OM, et je ne parle pas seulement des joueurs.
Avez-vous besoin de gagner des titres pour être heureux, ou votre épanouissement peut-il seulement passer par le jeu ?
On joue bien pour gagner des titres, justement. S'il n'y avait qu'une voie vers les titres, tout le monde la prendrait et serait champion à la fin. Tu dois choisir ta voie pour aller gagner. Celle que j'ai choisie, c'est bien jouer et avoir des joueurs de qualité. D'autres préfèrent le contre, ou jouer long et attaquer les seconds ballons... Ce qui me plaît, c'est la perfection, je ne serai jamais content. Mais je peux dire que mes joueurs sont de belles personnes, qui s'investissent et méritent de faire un grand Championnat.
Sur quels aspects votre équipe vous a-t-elle plu, lors de la préparation ?
Ce qui m'a plu contre Augsbourg(3-1, samedi), c'est d'avoir réussi à contrôler le jeu. On s'est créé des occasions, on a bien défendu face à la première ligne de pression adverse. On a été bons également dans l'agressivité, le contre-pressing à la perte du ballon. On doit concéder moins de situations de frappe, on a aussi raté l'occasion de marquer 5-6 buts en seconde période. Ça, c'était pour le négatif, mais je retiens beaucoup de positif.
Lors de la préparation, vous avez aussi dû dire à plusieurs joueurs que vous ne comptiez pas sur eux...
L'entraîneur doit prendre ses responsabilités, sans oublier de respecter tout le monde, d'être correct et honnête. Mais nous avons fait des choix, pas seulement moi. Les idées de jeu ont changé, les joueurs aussi. La gestion des joueurs qu'on ne désire plus dépend du club et pas seulement de moi. Disons que j'ai simplement fait ma part dans la construction de l'effectif.
Pourquoi avez-vous repêché Geoffrey Kondogbia ?
Kondogbia n'est pas revenu, il a toujours été dans le groupe. Ce joueur est une découverte importante pour moi. Je savais que c'était une belle personne, un joueur fort. Mais je l'ai vu très motivé, se comporter en leader. S'il fait une grande saison, la satisfaction ne sera pas sportive car tout le monde connaît les qualités du joueur. Elle sera surtout humaine, parce que c'est une revanche pour lui, qui m'a tout de suite dit que sa saison était ratée l'an dernier. Il est intelligent et il a montré la volonté de réagir.
Joueur, auriez-vous aimé vous avoir comme entraîneur ?
Peut-être que le joueur que j'étais se serait disputé avec l'entraîneur que je suis (il tape ses poings en riant). Le point commun entre ces deux personnes, c'est l'amour pour le foot. Je vivais pour le foot quand j'étais joueur, en tant qu'entraîneur aussi. Maintenant, je peux commander alors qu'avant, j'étais aux ordres. Je devais courir, je dois parler.
Vous avez avant tout une réputation de tacticien. Quelle place a la dimension humaine dans vos rapports avec les joueurs ?
Ça vient en premier. L'homme vient avant le professionnel, le président, l'entraîneur, le joueur, le supporter... Mais je veux tout en fait. De la motivation, du physique, de l'agressivité sur le terrain, de l'humain... En tant que professionnel, tu ne peux pas te contenter d'avoir certaines qualités et d'autres moins bonnes.
Vous avez défendu Greenwood avant son arrivée, critiquée pour des raisons extrasportives (le joueur a été accusé de violences conjugales et de tentative de viol en 2022, avant que les poursuites soient abandonnées).
(Il coupe.) Je ne l'ai pas défendu. J'ai dit que quand un joueur devient mon joueur, je suis le premier à le coller au mur s'il se trompe. Mais vis-à-vis de l'extérieur, je le défendrai toujours comme je prendrais la défense de mon fils. La question personnelle n'entre pas dans mon raisonnement, je sais ce qu'a fait Pablo en amont, toutes les informations humaines qu'il a récoltées sur Greenwood. Le club a pris toutes les précautions avant de prendre la décision.
Avez-vous des passions en dehors du foot ?
(Il montre son paquet.) La cigarette ! J'ai des hobbies, bien sûr, mais entraîner à ce niveau te prend beaucoup trop de temps. Alors partager un repas avec mon staff peut être un hobby, faire une balade sur mon jour libre aussi. Mais je n'ai pas beaucoup de temps libre. Et même si j'en avais, c'est surtout mon esprit qui n'est pas assez libre pour penser à autre chose. »