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PSG : l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale Hugues Renson mis en examen pour trafic d'influence
INFO L'ÉQUIPE. Hugues Renson, député LREM de 2017 à 2022, est soupçonné d'avoir rendu des services au PSG et d'avoir sollicité à de nombreuses reprises un emploi et des places dans le carré VIP du parc des Princes.
Hugues Renson, député LREM et vice-président de l'Assemblée nationale de 2017 à 2022, a été mis en examen ce jeudi pour trafic d'influence. Il est soupçonné d'avoir rendu de menus services au club parisien, dont il est notoirement supporter, pendant toute la durée de son mandat. Les magistrats lui reprochent également d'avoir sollicité des places dans le carré du Parc des Princes, des avantages pour ses enfants (escort kids le jour de la présentation de Neymar), mais surtout un emploi à de très multiples reprises.
« Hugues Renson conteste sa mise en examen. Il n'a jamais commis un acte illégal dans l'exercice de ses fonctions », répond à L'Équipe son avocat, Me Mario Stasi. À ce stade de leur enquête, les magistrats instructeurs considèrent qu'Hugues Renson est intervenu de nombreuses fois au profit du club ou de ses dirigeants, pour faciliter des démarches liées à l'obtention d'un visa pour la Chine pour un personnel du PSG, la recherche d'un dojo pour le PSG Judo, influer sur le calendrier du Championnat de Ligue 1 et la jauge spectateurs en pleine pandémie de Covid, ou encore pour accélérer des procédures administratives à la demande de Jean-Martial Ribes, l'ex-directeur de la communication du PSG.
Soupçons d'avantages fiscaux sur l'arrivée de Neymar
Dans un dossier qui fait désormais l'objet d'une information judiciaire distincte, les magistrats soupçonnent également le PSG d'avoir sollicité le vice-président de l'Assemblée nationale et député de la 13e circonscription de Paris pour obtenir des avantages fiscaux sur l'acquisition de Neymar. Les enquêteurs ont ainsi retrouvé des SMS en perquisition datant de juillet 2017 et dans lesquels l'élu échange avec Gérald Darmanin, alors ministre des Comptes publics : « Gerald, je me permets de te déranger sur un de tes sujets... Je suis avec Nasser, très inquiet à propos de sa grosse opération. Je sais que tu es en contact. As-tu un moyen de leur permettre d'être rassuré ? Il serait dommage que l'opération ne se fasse pas... À ta dispo. Bises, Hugues », lit-on dans l'un d'entre eux.
Le ministre lui confirmera que Jean-Claude Blanc est en discussion avec son directeur de cabinet : « ça avance... » Selon les enquêteurs, Hugues Renson rend alors compte « en temps réel » de son action auprès de Jean-Martial Ribes. Interrogé à plusieurs reprises par la presse sur cette affaire, le PSG a toujours répondu que des discussions avaient eu lieu avec Bercy et l'administration pour s'assurer de la légalité et de la faisabilité du transfert de Neymar, tel qu'il était projeté, selon un montage financier complexe.
Nombreuses sollicitations et propositions de places
Comme Mediapart l'avait révélé, Hugues Renson a sollicité ou s'est vu offrir à de nombreuses reprises des places dans le carré VIP du PSG, parfois accompagné de ministres ou de proches. Mais aussi des places en finale de coupe de France ou en Ligue des champions. En avril 2022, pour PSG-Lens, il emmène avec lui son collab, qui n'a jamais été dans la corbeille du Parc des Princes et qui s'enquiert de la façon dont il doit s'habiller et s'il doit dîner avant le match. « Pas de costume, non. Juste tranquille et casual mais un peu mieux peut-être que si nous allions en virage. Pour la bouffe, on va se goinfrer là bas ! », rigole-t-il.
En mars 2020, c'est un certain Gabriel Attal, alors ministre chargé de la jeunesse et de la vie associative, qui le sollicite. Gabriel Attal le sait proche du PSG et lui explique qu'il a obtenu une place pour le match contre Dortmund de la part de la LFP. Il souhaiterait cependant être accompagné d'un proche et le service presse de son cabinet n'a pas réussi à obtenir une seconde place. Renson s'en ouvre à Ribes. Réponse du dircom du club : « C'est un mec important ? » Il est jeune mais il est « influent », assure Renson. Le match se jouera finalement à huis clos, Covid-19 oblige.
Fin août 2020, la préfecture avait pris un arrêté pour interdire le port du maillot du PSG dans les rues de Marseille pour limiter les heurts. Renson, une nouvelle fois, a été très actif : « J'ai eu plein d'échanges avec Darmanin, explique-t-il à son collaborateur. Ils vont retirer l'arrêté. mais on ne peut pas le dire pour le moment ». La préfecture, de fait, rétropédalera.
Le vice-président de l'Assemblée veut à tout prix rejoindre le PSG
Hugues Renson semble très souvent considérer l'avis de Jean-Martial Ribes avant d'entreprendre toute action ou prise de parole liée au football. Comme cette fois où il demande au dircom s'il peut taper publiquement sur la superligue ou sur les rumeurs donnant Mbappé partant à l'étranger, ou encore ce jour où il propose une tribune contre l'arrêt du Championnat à cause du Covid.
Devant les juges, Hugues Renson a assuré qu'il n'avait jamais agi en faveur du PSG en contrepartie d'un emploi dans le club. C'est un rêve qu'il nourrit depuis très longtemps, bien avant de devenir député, a-t-il dit. En mars 2016, il se voit ainsi à une fonction de directeur des relations institutionnelles et extérieures et demande à Ribes si le poste ne serait pas disponible. Il n'est alors pas encore élu au Parlement mais est Délégué général de la fondation du groupe EDF. Renson réitère ses propositions en novembre et décembre de la même année, puis est élu en juin 2017 député.
Mai 2019, il échafaude de nouveaux plans : « J'arrête la conquête de la ville (les élections municipales de Paris à laquelle il voulait candidater sous la bannière de la majorité, Ndlr) en deux hypothèses : 1) Je deviens ministre des Sports. 2) Je te rejoins au PSG ». « Pas de bêtise, lui intime Ribes. Tu as un statut. »
Les propositions se poursuivent ainsi. Juillet 2019 : « Prépare-moi un job ! » Août 2020 : « Si vous cherchez un porte-parole, j'abandonne mon mandat demain pour venir travailler avec vous. » Mai 2021 : « Tu veux pas me prendre pour remplacer Touboul ??? Sérieux faut que je me trouve un nouveau challenge stimulant ». « Pour Touboul c'est une vanne, mais si à un moment tu penses qu'il y a un truc à monter dans mon domaine (...) suis pas contre en discuter. »
Hugues Renson assure être resté « strictement dans [s]on rôle de parlementaire »
En février 2022, Hugues Renson va plus loin encore : « Jean-Martial, j'espère que le débat fiscal qui est lancé à l'occasion de la présidentielle fera réfléchir nos amis du Qatar sur la nécessité d'avoir le réseau et les interlocuteurs institutionnels disposés à entendre leurs arguments » En juin 2022, il écrit directement à Nasser Al-Khelaïfi. Son mandat de député va prendre fin, lui dit-il : « Je pense que ça aurait beaucoup de sens pour le club de recruter le VP du Parlement, membre de la commission des affaires étrangères, membre notamment du groupe d'amitié France / Qatar, qui est supporter depuis sa jeunesse et a tenté de porter les intérêts du club à la place qu'il occupait... »
Puis il insiste pendant des mois, le félicite pour son acquittement en Suisse, jusqu'au jour, à l'été 2023, où il obtient enfin un rendez-vous à l'occasion duquel il lui remet son plan : « Bâtir une stratégie d'influence pour le PSG ». Cela n'aboutira finalement pas. Entendu en 2024 par la police, Renson a admis sans ambages : « J'ai toujours voulu travailler au PSG ». Il affirme que les places dont il a bénéficié n'ont « pas de valeur marchande » puisque ce sont des « places protocolaires ».
L'ex-élu se défend pied à pied des accusations qui le visent : « Je n'ai jamais rendu de service. J'ai peut-être, en tant qu'élu, permis d'identifier des moyens de rencontrer des gens ou de lever des difficultés. Mais c'était en tant qu'élu. » Hugues Renson nie tout trafic d'influence : « Intervenir, c'est relayer, transmettre, attirer l'attention. Cela ne veut pas dire interférer, ni s'ingérer, s'immiscer, ni faire à la place de ». Il assure être resté « strictement dans [s]on rôle de parlementaire ».
Interrogé par Mediapart, Me Romain Vanni, avocat de Jean-Martial Ribes, mis en examen dans ce dossier, avait lui aussi réagi : « Il n'y a jamais eu de contrepartie ou trafic d'influence en lien avec des places. Toutes les actions réalisées par M. Ribes pendant ses nombreuses années de présence au sein du PSG ont toujours été faites dans la légalité, que ce soit dans le cadre de la promotion, du développement ou de la défense des intérêts du club en France et à l'étranger. »
05 Sep 2024, 21:14
09 Sep 2024, 09:52
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27 Sep 2024, 22:48
spy a écrit:La parodie continue avec ce but refusé pour Rennes. Dès que paris est en danger la lfp fait le taffe
Comment espérer finir champion quand on voit ce cirque depuis le début du championnat
27 Sep 2024, 22:55
27 Sep 2024, 23:02
27 Sep 2024, 23:28
Remind a écrit:spy a écrit:La parodie continue avec ce but refusé pour Rennes. Dès que paris est en danger la lfp fait le taffe
Comment espérer finir champion quand on voit ce cirque depuis le début du championnat
Je ne pense pas qu’on puisse incriminer l’arbitrage ce soir: la faute de main y est, donc le but doit être refusé. Par ailleurs, 2 buts refusés à Paris pour H-J et un penalty sifflé contre eux, j’appelle pas ça un soutien inconditionnel, d’autant que le premier H-J ne pouvait se voir qu’avec la VAR.
Bref, de ce que j’ai vu, Paris était bien plus fort que Rennes, et même la légende n’a rien pu faire contre un Barcola en feu. Sans aucune star mais avec des individualités solides (Névés, Barcola) et un collectif rodé, je trouve cette équipe bien mieux armée que ses devancières, ça promet au Vélodrome…
Après, d’accord avec le reste, hormis Travis, on devrait interdire ce forum aux footix parisiens…
28 Sep 2024, 01:28