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INFO BLAST : Comment au PSG, on a fait pression sur Mbappé avec sa vie privée
Derrière les 100 millions d’euros réclamés au Paris-Saint-Germain par Kylian Mbappé, le bras de fer fait ressurgir l’étrange traitement infligé par Nasser Al-Khelaïfi à sa star. Entre coups de pression, fuites dans la presse et intimidations, Blast a enquêté sur cette relation tumultueuse où la crainte de révélations sur la vie privée du footballeur a accéléré la rupture et attisé les rancœurs. Attention, dans cette affaire toxique, informer devient un sport de combat. Enquête et révélations.
Pendant que le numéro 10 de l’équipe de France ronge son frein en Allemagne sur le banc des Bleus, mettant à vif les nerfs des supporters, qui espèrent son retour rapide dans cet Euro après sa fracture du nez, un tout autre match se joue en coulisse.
Une fin de contrat, deux camps, deux versions
Selon l’histoire officielle, entre la direction du PSG et son ex-joueur, le torchon brûle depuis que le second a annoncé son départ au Real Madrid. Dans l’opération, le club parisien espérait récupérer un minimum de 180 millions d’euros, via une prolongation de son contrat (suivie de sa signature à Madrid) assorti d’une clause que le joueur et ses conseils auraient refusé de signer. A défaut, le PSG tablait sur un abandon de salaires et de primes, d’un montant équivalent.
En face, la star et ses avocats viennent de mettre son employeur en demeure de lui verser ses salaires d’avril, mai et juin, et ses primes de match qui vont avec. Au total, selon l’Équipe qui le révélait le 21 juin, l’addition représente la bagatelle de 100 millions d’euros. « Cette mise en demeure a été transmise à la Ligue de football professionnel, le camp Mbappé s'appuyant sur l'article 259 de la charte du football professionnel disposant que "les salaires doivent être versés par les clubs aux joueurs sous contrat au plus tard le dernier jour de chaque mois, dans les conditions du droit commun". En attendant de déplacer éventuellement le conflit sur le terrain judiciaire, les deux camps ont échangé des courriers acrimonieux. Ils présentent deux versions totalement différentes de l'histoire. Sans remonter plus loin que l'été dernier, ces deux versions, on le sait, sont séparées par un gouffre, à partir du moment où le joueur avait refusé de prolonger son contrat au-delà du 30 juin 2024 », écrit Vincent Duluc dans le quotidien sportif. Ambiance…
Derrière ce combat de chiffonniers – siglés Dior et LVMH, les chiffons –, une histoire moins officielle explique la haine et la colère qui imprègnent et séparent aujourd’hui les deux partis. Pour le PSG, le temps presse, le contrat de Mbappé arrivant à son terme à la fin de la présente semaine, le 30 juin. « Les négociations continuent, a fait savoir le club. Nous n’avons rien à ajouter. »
Vu la formulation employée, on peut s’interroger sur ce qu’il y a ou il y aurait à négocier. Un joueur, en fin de contrat, part après des années de bons et loyaux services, normalement on se dit au revoir et bonne chance. Et on se serre la main. Alors, what else ? Et pourquoi tant de haine et de silence autour de cette rupture ?
Se souvenir des jolies choses
Achevée par un nouvel échec en Ligue des champions - trophée qui échappe obstinément aux ambitions du club sous contrôle qatari, l’Olympique de Marseille restant la seule équipe française à avoir remporté l’épreuve reine des clubs européens, depuis sa création en 1955 -, la carrière de Kylian Mbappé au PSG s’est conclue sur une coupe de France remportée au détriment de Lyon - dans une chaotique atmosphère lilloise. Point final de sept saisons sous le maillot parisien, rythmées sur le plan sportif par une avalanche de buts (255), de passes décisives (96) en 306 matchs et de six titres de champion de France. Mais aussi par des négociations contractuelles si âpres qu’elles ont installé un climat détestable autour du joueur et terni (pour partie) son image.
Arrivé en 2017 en provenance de Monaco pour 190 millions d’euros et un contrat de 5 ans, le footballeur a mené d’interminables discussions tout au long de son séjour parisien avec son club, désireux de prolonger son bail. Le soap opéra – partira, partira pas ? - s’est ainsi prolongé pendant toute la saison 2021-2022, au terme de laquelle l’attaquant s’était finalement engagé pour deux années supplémentaires. A la sortie, un deal monstrueux, éclatant tous les records du football mondial : 72 millions de salaires net annuels, des primes automatiques dépassant chaque année 100 millions d’euros brut, et une clause de revoyure en 2024, pour une année en bonus. Une option que l’enfant du 19è arrondissement n’a pas levée et qui est au cœur des tensions.
« Je veux juste me rappeler des meilleures choses, a éludé le joueur au micro de CNN, le 29 mai dernier. Ce n’était pas une situation facile et je ne souhaite à personne de vivre cela ». A quelques jours de l’officialisation de sa signature au Real Madrid, l’intéressé préférait laisser le mystère entier. « Des gens m’ont rendu malheureux », a-t-il néanmoins complété, sibyllin, lors d’une conférence de presse de l’équipe de France, le 4 juin.
« Ces trois dernières années ont été très difficiles pour lui, décrypte un habitué des coulisses du club parisien à Blast. Surtout la dernière. Je ne veux pas parler de menace ou de chantage, mais des pressions et des intimidations oui, il y en a eu. »
Loft Story, primes à rembourser et retards de salaire
Petit retour en arrière. A l’été 2023, la star de l’équipe de France fait savoir à son président Nasser Al-Khelaïfi qu’il ne lèvera pas l’option d’une année supplémentaire sur son contrat. La réplique est immédiate : le postulant au Ballon d’or est exclu des entraînements de l’équipe professionnelle, il n’est pas intégré à la tournée de l’équipe au Japon et il rejoint le « loft ». En langage footballistique, il s’agit du groupe de joueurs indésirables dans un club, qui s’entraînent ensemble, tenus à l’écart. Un régime destiné à les encourager à se trouver un autre employeur ou les inviter à rompre d’eux-mêmes leur contrat. Et une pratique, maintes fois dénoncée par les syndicats de joueurs, plus que limite au regard du droit du travail.
Selon les informations de Blast, les avocats de Mbappé avaient d’ailleurs étudié très sérieusement l’option d’une plainte, pour harcèlement. Et ce d’autant que l’avenir de son petit frère Ethan, également pensionnaire du PSG, qui espérait signer son premier contrat professionnel, était également devenu un enjeu et un moyen de pression supplémentaire.
Pour préserver son avenir sportif et apaiser l’atmosphère, Mbappé accepte finalement de renoncer à certaines de ses primes – pour près de 80 millions d’euros, tout de même. A la mi-août 2023, le joueur est réintégré au groupe professionnel.
Selon les indiscrétions recueillies par Blast, confirmées par l'Équipe, cette fameuse prime va faire l’objet d’un étrange traitement. Dans un premier temps, cette rondelette somme lui est bien versée avant que le club ne demande à son joueur de la rembourser. Pire, depuis l’annonce à ses dirigeants, en février dernier, qu'il allait quitter le club, le capitaine parisien n’a tout simplement plus été payé. Nos confrères du quotidien sportif datent les premiers retards de paiement au mois d’avril.
Cet épisode – une violation manifeste des obligations de l’employeur - a des précédents : en septembre 2022, tout juste après la prolongation de son contrat, un retard de paiement était déjà intervenu.
« La pression, c'est quoi ? C’est quand on te verse des salaires en retard, quand on essaie de te mettre sous pression pour signer un avenant et enregistrer des révisions de ce que tu dois toucher, en termes de primes, énumère un témoin en coulisses des tractations entre le joueur et le club. Toute une série de choses qui finissent par t’atteindre psychologiquement. »
« On parle d’une star qui gagne très très bien sa vie certes, mais Kylian reste un être humain. Tout cela fait que ses prestations ont évidemment pu être impactées. Vous imaginez de telles méthodes dans un autre secteur ? Ça a créé un point de non-retour. »
Vie publique, vie privée au PSG
La vilaine histoire pourrait s’achever là, pour se dénouer entre avocats. Mais le foot est un monde à part, le PSG un club particulier et Al-Khelaïfi un personnage aussi protégé que rancunier, comme l’ont révélé les enquêtes de Blast. « Toutes ces actions qu'on peut reprocher au PSG sont très liées aux émotions de son président. Il y a un peu de stratégie certes, mais pas non plus une entreprise soigneusement étudiée pour mettre à mal psychologiquement une personne. En réalité, ce sont plus des réactions très épidermiques de Nasser. Il va prendre des décisions qui, via ses collaborateurs, peuvent mettre en mal une personne sur le plan sportif et sur le plan psychologique », avance un ancien proche de NAK, qui connaît les défauts et les méthodes du qatari.
« Ce n’est un secret pour personne que le club surveille ses joueurs et leur vie privée, voire en use pour faire pression sur eux », balance ce témoin des coulisses parisiennes, en référence notamment à l’affaire dite des barbouzeries du PSG.
Dans ce dossier judiciaire aux multiples ramifications, la justice a découvert que le club payait un prestataire privé - une armée numérique - pour critiquer certains joueurs trop indociles, professer la bonne parole du président et éteindre les critiques, comme l’a révélé Mediapart. Deux hommes notamment ont été ciblés : Kylian Mbappé et Adrien Rabiot. « Quand on est un jeune joueur français talentueux, on a l’impression qu’on ne peut pas quitter le PSG. Ça a été le cas pour Adrien, qui avait été mis au ban, ça a été le cas pour Kylian », observe un agent qui s’attend à de nouveaux coups de semonce.
Un épisode douloureux
Selon nos sources, Kylian Mbappé et son entourage auraient subi une campagne de rumeurs relayant certains faits qui ne pouvaient être connus que par un nombre très réduit de proches. Conseillé par ses parents (son père pour le football, sa mère sur les questions financières et contractuelles) et une avocate spécialisée, le joueur - sans agent, comme plusieurs de ses collègues stars du foot - a toujours farouchement protégé son intimité.
A la mi-mai pourtant, l’information qu’un article sur la vie privée du joueur est en préparation dans un grand média anglo-saxon, de la part d’une plume reconnue et respectée, parcourt les coulisses de la planète football. Le journaliste y développe un évènement personnel et douloureux de la vie du jeune joueur. « Il n’y a rien d’illégal, pas de cadavre dans le placard, a confirmé à Blast l’entourage du joueur. C’est une chose qui peut arriver et très peu de personnes étaient au courant ». L’une d’elles est un intime de Nasser Al-Khelaïfi, considéré son homme à tout faire personnel, chargé de chaperonner les joueurs et leur entourage : Bouabdella dit « Bob » Bessedik.
Originaire de Créteil, recruté au départ comme chargé de protocole, Bob Bessedik a rapidement gravi les échelons au PSG, jusqu’à être bombardé directeur du « Player and family care ». Dans une entreprise sportive, c’est un rôle clé à la dimension « ambivalente » - cette précision, et ce qualificatif, est lâché pudiquement à l’oreille de Blast par un ancien dirigeant du club. Dans le détail, l’homme du « Player and family care » gère l’installation des joueurs et de leurs familles (celle de Lionel Messi et des siens, parmi les plus notables, en provenance du FC Barcelone en 2021, avait été des plus compliquées), les audits de sécurité de leurs lieux de résidence, leurs relations avec les supporters, l’inscription des enfants à l’école ou leurs sorties. Et Bessedik joue aussi le rôle de surintendant, de majordome et de confident.
« C’est simple, dès qu’un joueur a une demande, pour acheter une montre, réserver un restaurant, trouver une maison, il passe par Bob, note ex-ancien salarié. Évidemment, il rapporte tout directement à Nasser et il a pris une importance considérable auprès de lui. Au point qu’il se permet même de se garer sur sa place de parking ». Dans les couloirs de la Factory, le siège du club, Bessedik a gagné au passage un surnom qui lui ouvre tous les droits : « Le président a dit ». Au point d’être parfois considéré comme un président bis.
100 000 euros pour le sherpa de NAK
Dans la gestion de la crise personnelle que Kylian Mbappé a dû affronter, l’homme a joué un rôle particulier. Après l’avoir aidé à régler discrètement une affaire privée qui impliquait une prise en charge à l’hôpital américain de Neuilly, l’indispensable Bob Bessedik a sollicité un prêt auprès du joueur pour financer « un projet personnel ». Pas de certitude sur le montant du prêt, mais il pourrait s’agir de 100 000 euros, selon plusieurs sources concordantes.
Le déroulé des évènements a été confirmé à Blast par l’entourage de Mbappé. Même si, toujours selon nos sources, le prêt demandé n’a pas été accordé, la concordance de ces faits et l’ambivalence du rôle tenu par l’homme du président Al-Khelaïfi interrogent, forcément. Le superintendant du club, homme de confiance de son président, demande de l’argent à son joueur vedette, après l’avoir assisté dans un épisode personnel délicat. Au mieux, sa demande est particulièrement maladroite, au pire elle ouvre la voie à de funestes interprétations. Une chose est sûre : elle prolonge l’inconfort psychologique d’un footballeur déjà sous pression.
« Quand quelqu’un qui est une sorte de super intendant, super conseiller du président, je ne sais pas comment on peut dire ça... te fait comprendre qu'il peut te rendre des services, qu'il te demande en parallèle à un moment donné, qui est forcément déconnecté du moment où il te rend le service... “Ah ben, si tu pouvais me prêter de l'argent, j'aurais besoin de prendre un projet personnel ”... c’est un fonctionnement qui n’est pas digne d’un grand club, tacle un expert des coulisses du PSG. Et ça ajoute une forme de pression ».
Cette histoire de nature privée qui déborde dans la sphère professionnelle du joueur, doublée de « cette forme de pression », prend une dimension encore plus anxiogène au moment où les tensions sont considérables autour de la fin du contrat de Mbappé. La crainte – et la menace sous-jacente – de voir ce secret sur sa vie privée étalé sur la place publique peut peser lourd dans les négociations de gros sous en cours, autour des primes, d’une éventuelle prolongation ou d’un départ.
Le dispositif anti-intrusion des Mbappé
Visiblement, la famille Mbappé a toujours été consciente de cette faiblesse. Selon nos informations, elle a organisé sa propre sécurité indépendamment des moyens et du soutien du PSG, sur ses fonds propres pour se prémunir des intrusions du club et de son président.
Elle a fait appel à des gardes du corps présents en permanence au domicile du joueur et à celui de ses parents. La star du football français ne se déplace par ailleurs pas sans son escorte. Des personnes de confiance l’accompagnent, lors de ses soirées ou au restaurant, sous le contrôle vigilant de sa mère Fayza Lamari, la gardienne de ses intérêts.
Joint par Blast, Bouabdella Bessedik a d’abord poliment décliné tout commentaire, renvoyant dans un premier temps à la communication du PSG. Puis, après un peu d’insistance de notre part, le directeur du Player and Family Care a démenti toute demande de financement adressée au clan Mbappé. « La maman (Fayza Lamari, ndlr) voulait me donner un petit truc mais je n’ai pas accepté. Une fois on m’a même offert une montre, qui est d’une valeur plus chère que cela, et je l’ai rendue », assure le superintendant.
Également contacté en tant qu’employeur, le PSG a pris le temps de longuement nous répondre par mail (lire le Off de l’enquête, à la suite), en renouvelant sa confiance à Bouabdella Bessedik, « admiré et respecté par l’ensemble des joueurs et par tous les professionnels du club ainsi que de l'industrie du football en général, pour son professionnalisme, son engagement et son intégrité, écrit Michelle Gilbert, responsable de la communication « corporate ». Et de préciser « Il n'a jamais été demandé à M. Bessedik de fournir des informations relatives à la vie privée des joueurs pour les utiliser dans le cadre des négociations contractuelles. Premièrement, les agents et les directeurs sportifs sont responsables des négociations contractuelles. Deuxièmement, toute question relative à la vie privée (que tous les joueurs de football ont, comme n'importe qui) n'a aucune incidence sur des contrats. Il n'a jamais été demandé à M. Bessedik de fournir des informations relatives à la vie privée des joueurs pour les utiliser dans le cadre des négociations contractuelles. » Dans le même message, Bouabdella Bessedik modifie sa version au sujet de la demande de prêt de 100 000 euros à la famille Mbappé qu’il qualifie désormais « d’allégation infondée et imaginaire ». Quant à ses fonctions auprès des joueurs, « la confiance et le respect de la confidentialité est (sic) la base de mon rôle et de mes responsabilités au sein du club », s’offusque le patron du Player and Family Care.
« Il y avait cette volonté de la part de Fayza d’avoir un environnement de protection, qui soit indépendant du PSG, confirme un agent de joueurs. La faille ou la petite souris dans ce dispositif, c'était Bob Bessedik. »
Selon les informations qui ont été rapportées à Blast, des proches du joueur considèrent que Bessedik serait à l'origine de la divulgation des éléments sur sa vie privée, l'agent conteste pour sa part toute implication. Quelques jours après cet épisode, sur son compte Instagram, il a publié exceptionnellement une photo, remerciant le joueur de lui avoir offert un maillot.
« Vous vous focalisez sur Mbappé mais il n’a pas été le seul joueur visé », tient à rappeler Hicham Bouajila. Pour l’ex-conseiller de Nasser Al-Khelaïfi, « Mbappé n’est pas une exception, c’est la règle » au PSG. Ce dernier nous invite à « faire la liste ». Et il s’en charge : « l’ancien meilleur buteur du club, Edinson Cavani, l’ancien capitaine Thiago Silva, Marco Verratti et même Neymar ont été mis sous pression par le club pour partir. Tous ont été maltraités. La mère d’Adrien Rabiot a même été insultée et harcelée au téléphone, par des employés du club. Mbappé n’est pas une exception, c’est la règle. » Un discours confirmé par un ex haut cadre du PSG version qatari. « C’est dramatique comme méthode. Que ce soit avec d’anciens joueurs, entraîneurs ou directeurs sportifs…. C’est une manière de faire du business qui n’est pas la même que la nôtre, une question de mentalité. »
Lors de son dernier match au Parc des Princes, le 14 mai dernier, le meilleur buteur de l’histoire du PSG n’a eu droit à aucun hommage officiel de la part de son club. Mais à une violente discussion avec son président, Nasser Al Khelaifi, dans l’intimité du vestiaire. Visiblement, quatorze ans après le rachat du PSG sous le haut patronage de Nicolas Sarkozy, le Qatar a encore des difficultés à assimiler les règles françaises et le concept de droit social. Et la pratique de la kafala - « un système de parrainage qui obligeait les travailleurs migrants qataris à obtenir un permis délivré pour quitter leur emploi » selon Amnesty - demeure bien ancré dans la mentalité des serviteurs du régime de Doha, même quand il s’agit de sport et qu’ils ont rang de ministre comme l’est NAK.
Le OFF de l’enquête
Contacté bien en amont de la publication de cette enquête, le Paris-Saint-Germain a longuement répondu par écrit à certaines de nos questions, tout en prenant soin d’ajouter – à plusieurs reprises, dans le même message – que le club, son président Nasser Al-Khelaïfi et son salarié M. Bessedik se réservaient le droit d’attaquer Blast en diffamation.
« Au cours de l'histoire du PSG sous la propriété de QSI, nous avons accueilli des centaines de joueurs, de membres du personnel, d’entraîneurs, etc., qui ont rejoint et quitté le Club. Ils ont apprécié leur temps au club, ont réussi professionnellement et personnellement et ont bénéficié d’expériences et d’opportunités qui ne peuvent pas être égalées ailleurs, se défend le club. Nous ne sommes pas du tout d’accord avec votre analyse, vous citez quelques noms parmi les nombreux joueurs et membres du staff qui ont quitté le club, et avec qui cela s’est bien passé. »
Si la direction défend naturellement sa gestion et son management, ils ne démentent ni n’expliquent à aucun moment dans quelles conditions Kylian Mbappé a quitté le loft de joueurs en août 2023, ni les retards de salaire dont il est victime, ni les débats autour de sa prime. Pas plus qu’elle ne commente les récentes déclarations du joueur.
« Kylian Mbappé a passé sept années incroyablement fructueuses au sein du Paris Saint-Germain. Le club l'a soutenu comme aucun autre joueur dans son histoire (et peut-être dans l'histoire du football) en investissant des centaines de millions d'euros. Le joueur s'est engagé à protéger le club pour l'avenir lors de son départ, en donnant tout d'abord l'assurance qu'il ne partirait pas dans le cadre d'un « transfert gratuit », puis, si son départ était finalement un transfert gratuit, en s'engageant à ne pas partir « gratuitement » (en d'autres termes, en renonçant à certains droits financiers), ce à quoi se rapportent certaines retenues récentes. Le joueur a pris ces engagements publiquement, pointe le club parisien. Maintenant que la saison est terminée, les détails sont en cours de discussion et seront finalisés sous peu. »