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À Bergame, un stade en chantier mais bouillonnant attend les supporters de l'OM
Habitués à se déplacer en nombre, les supporters marseillais ne sont que 750 à pouvoir voyager jeudi à Bergame, où les attend un stade en travaux mais bouillonnant.
Il a beaucoup été question de l'ambiance lors du match aller, du bruit du Vélodrome qui a impressionné joueurs et suiveurs de l'Atalanta Bergame, mais le retour va se disputer dans un autre monde. Si plus de 64 000 personnes s'étaient massées dans les fiévreuses tribunes marseillaises jeudi dernier (1-1), le Gewiss Stadium ne peut en accueillir que 15 300 à cause des travaux qui y ont débuté en 2019. Cette année-là, le club avait d'ailleurs joué à San Siro ses rencontres de Ligue des champions mais il était impossible cette fois d'exporter la Ligue Europa à Milan, et les places sont donc chères.
Les guichets ont vite été fermés pour la demi-finale retour contre l'OM, et cela vaut aussi pour les supporters provençaux qui peuvent seulement compter sur 765 tickets, soit 5 % de la capacité de l'enceinte, comme prévu par les règlements de la Ligue italienne et de l'UEFA. Ils étaient 1 200 à Villarreal pour le huitième retour (1-3, le 14 mars), plus de 2 000 à Lisbonne pour le quart aller contre Benfica (1-2, le 11 avril), et cette réduction forcée du contingent a ainsi provoqué une grande frustration.
Face à cette pénurie, les South Winners avaient notamment dit aux joueurs, après la victoire contre Lens (2-1, le 28 avril), qu'ils ne seraient pas du déplacement car il n'y aurait pas de billets pour tout le monde. Le groupe ultra est également pris par les festivités de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille mais toutes les associations seront finalement représentées à Bergame, assure l'OM, et ceux qui font le voyage découvriront un drôle de parcage visiteurs.
Les retours à domicile réussissent bien à l'Atalanta
Il s'agit en fait d'un morceau restant debout de l'ancienne curva sud détruite, que les Italiens ont gardé pour y placer les fans adverses. Il faut traverser le chantier pour y accéder et contempler un curieux stade, qui ne correspond pas vraiment à ce qu'on imagine à ce niveau de la compétition. Comme les travaux, réalisés tribune par tribune, sont bientôt terminés, seul le virage sud est toujours fermé et les ultras se regroupent au nord, dans la curva Pisani, du nom d'un ancien attaquant du club mort dans un accident de la route en 1997.
Ils n'étaient que 23 tifosi de l'Atalanta à se déplacer, lundi soir à Salerne en Serie A (2-1), mais toute la ville est obnubilée par l'échéance européenne et promet une atmosphère spéciale. Les vibrations sont positives car les retours à domicile réussissent très bien à l'équipe, sortie gagnante en demi-finales de Coupe d'Italie contre la Fiorentina (aller 0-1, retour 4-1), en huitièmes de finale de Ligue Europa contre le Sporting Portugal (aller 1-1, retour 2-1), puis en quarts face à Liverpool (aller 3-0, retour 0-1), à chaque fois dans un stade plein et bouillant.
Propriété de l'Atalanta depuis 2017, il proposera la saison prochaine 25 000 places mais l'entraîneur Gian Piero Gasperini n'entend pas attendre jusque-là pour jouer enfin une finale européenne, après avoir échoué en 2020 contre le PSG en quarts de Ligue des champions (1-2), déjà dans des conditions particulières, lors du final 8 à huis clos.