Harassés par le rythme des matches qui vont s'enchaîner jusqu'à la fin d'année, les Marseillais font pourtant peu tourner, faute de solutions et pour trouver des repères.
Le report à ce mercredi soir du match contre Lyon a encore densifié un calendrier déjà assez costaud pour épuiser les Marseillais : de Strasbourg (1-1, le 25 novembre) à Montpellier, le 20 décembre, ils auront disputé huit matches en vingt-quatre jours et ce rythme est dur à tenir. « Ce n'est pas facile. On n'a pas le choix, il faut bien récupérer, avouait mardi Amine Harit. Il y a énormément de fatigue, c'est clair que ça tire beaucoup. »
Gravement blessé à un genou en novembre 2022, l'international marocain (26 ans, 16 sélections) n'était pas programmé pour empiler autant de titularisations dès son retour à la compétition, en août dernier. « Je ne pensais pas jouer comme je le fais depuis un mois et demi, reconnaît-il. Mais le travail paye et la fatigue est là pour tout le monde. »
La préparation physique a été un sujet central depuis l'été, marqué par le troisième tour préliminaire de Ligue des champions qui a poussé les Olympiens à être prêts plus tôt. Mais les recrues sont arrivées plus ou moins tardivement, Marcelino a fait ce qu'il a pu, son équipe a été éliminée le 15 août par le Panathinaïkos (2-1, 5-6 aux t.a.b., 0-1 à l'aller), et Gennaro Gattuso a constaté des limites physiques quand il a succédé à l'Espagnol, fin septembre.
L'entraîneur italien a d'emblée proposé des séances plus intenses, accueillies favorablement par son groupe, mais son style de jeu n'est pas pour autant plus exigeant. Avec Gattuso, les Marseillais n'ont pas à réaliser les courses demandées par Igor Tudor la saison dernière, et les données physiques récoltées lors des matches ne montrent pas de progression par rapport à Marcelino.
Il faut dire aussi que l'Italien doit composer avec les blessures et des solutions réduites. Les changements sont d'ailleurs peu nombreux d'un match à l'autre, même si ce n'est pas qu'une affaire de profondeur d'effectif. Alors qu'un remplaçant comme le latéral Michael Murillo donne satisfaction, il peine à débuter et Gattuso continue d'aligner à gauche Renan Lodi, pourtant pas dans la forme de sa vie. Samedi contre Rennes (2-0), il a préféré sortir à la mi-temps Jonathan Clauss au lieu de le ménager d'entrée, et si Jordan Veretout n'était pas là au coup d'envoi, c'est parce qu'il était touché à une cheville.
Avec cette stabilité, Gattuso perd en fraîcheur ce qu'il gagne en repères : « Il faut de la continuité. Je veux donner confiance à mes joueurs, ne pas les cramer. On essaie de leur rendre les choses plus simples. » Il le fait au fil de séances toujours légères depuis la dernière trêve, et privilégie la vidéo. C'est ainsi que l'OM avance, en attendant les fêtes pour souffler et janvier pour trouver des recrues capables de muscler la rotation.
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