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INCIDENTS DU 29 OCTOBRE EN MARGE DE L'OLYMPICO; La commission de discipline ne sanctionne pas l'OM; L'organe disciplinaire de la LFP, saisi par Vincent Labrune, a examiné le dossier hier avant de rendre son verdict. OM-Lyon se jouera le 6 décembre au Vélodrome.
La commission de discipline de la LFP, réunie hier en fin de journée dans les bureaux parisiens du 6, rue Léo-Delibes (16e arrondissement), a tranché. Le verdict est tombé tard dans la soirée. Dans le dossier des incidents sur la voie publique ayant entraîné le report du match entre l'OM et Lyon, elle a indiqué qu'elle ne "donnerait pas de suite disciplinaire à ces incidents".
"Saisie par le Président de la LFP sur le fondement de l'article 4 du Règlement disciplinaire de la LFP, la Commission de Discipline, après avoir pris connaissance des éléments du dossier et procédé à l'audition des deux clubs, constate que les incidents qui se sont produits sur la voie publique ne sont pas susceptibles d'engager la responsabilité du club organisateur. Par conséquent, la Commission ne donnera pas de suite disciplinaire à ces incidents", a indiqué la LFP dans une publication à 23h41.
L'organe disciplinaire, présidé par l'avocat Sébastien Deneux, avait été saisi par Vincent Labrune, le président de la Ligue, alors que la commission des compétitions de l'instance avait acté la reprogrammation de ce duel au mercredi 6 décembre, sans en préciser, alors, ni le lieu ni les conditions. Le doute planait jusqu'à hier soir pour savoir si la commission de discipline allait s'estimer compétente pour instruire le dossier.
Reste à savoir si l'affaire en restera là ou si des évolutions peuvent encore intervenir.
Grosso en sang
Le dimanche 29 octobre dernier, en marge de l'Olympico, le car de la délégation de l'OL avait été caillassé par des individus à proximité du Vélodrome et deux vitres à double vitrage renforcé avaient volé en éclats sous la violence des projectiles (cailloux et canettes de bière). Sévèrement touché au visage, l'entraîneur italien Fabio Grosso était arrivé en sang au Vel' avant d'être pris en charge (pose de 12 points de suture et bandage autour de la tête). Son adjoint Raffale Longo et un kiné rhodanien avaient également été touchés.
Après plus d'une heure d'attente et des réunions simultanées au stade (conciliabule organisé par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, les représentants des deux clubs et le délégué du match) et à la LFP, l'arbitre François Letexier avait acté le report du match, ce qui a ensuite été annoncé aux plus de 64 000 supporters présents qui ont pu quitter le stade dans le calme, sans les rivaux lyonnais parqués jusqu'à minuit.
Les inquiétants penchants des supporters lyonnais
Certains d'entre eux dans le parcage visiteurs - "au moins une grosse dizaine, voire plus", selon des témoins en Virage Depé - n'ont pas manqué d'étaler leurs inquiétants penchants, entre islamophobie, saluts nazis et mimiques de singe. "Je pense qu'une centaine de supporters a dérapé", détaillait, pour La Provence, un supporter lyonnais présent ce soir-là. En plus des actes susmentionnés, une vingtaine de provocateurs ont montré leur passeport français aux Marseillais, le tout accompagné de commentaires nauséabonds comme "Bougnoules de m..." ou "Musulmans de m...", racontait notre témoin.
Les agissements des supporters lyonnais dans le parcage visiteurs du Vélodrome seront examinés le mercredi 22 novembre par cette même commission de discipline.
Six jours après tous ces événements inqualifiables, l'OM recevait Lille, samedi dernier, en L1. Alors que le déplacement des supporters lillois avait initialement été autorisé, un arrêté émanant du ministère de l'Intérieur, la veille de la rencontre au matin, interdisait finalement leur venue à Marseille.
La Provence