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Gennaro Gattuso (entraîneur de l'OM) : « On n'est pas en crise dans le jeu »
L'entraîneur de l'OM, Gennaro Gattuso, qui joue ce jeudi contre le Chakhtior Donetsk en barrage de la Ligue Europa (18h45), reste confiant pour son équipe.
« Comment avez-vous essayé de trouver des solutions dans la préparation de ce match ?
Chaque match a son histoire. On joue contre une équipe très forte quand elle a le ballon, très technique, qui est habituée à jouer en Coupes d'Europe depuis des années, même si elle est jeune. Après, comment on sort des moments négatifs ? Il y a des moments où on ne fait pas de résultats et où l'équipe n'est pas vivante mais là, ce n'est pas notre cas. On est dans une crise de résultats mais on n'est pas dans une crise de jeu, on a des occasions. On doit avoir plus de confiance, plus d'orgueil, plus d'enthousiasme, et continuer ce qu'on fait en y mettant quelque chose en plus.
Comment avez-vous préparé ce match alors que le Chakhtior Donetsk (ce jeudi, 18h45) n'a plus joué depuis deux mois ?
Ils ont joué plus de sept ou huit matches amicaux, on a vu leurs matches en Europe, on a vu tous les amicaux qu'ils ont faits ces deux derniers mois. On a vu une équipe qui se lit facilement, qui a un jeu bien précis et des joueurs de talents, qui fait circuler le ballon, il va falloir courir. Et quand on aura le ballon, il faudra leur faire mal.
Chancel Mbemba figure dans le groupe. Comment va-t-il et est-il apte à débuter ?
Non, il est arrivé ce (mercredi) matin, il a couru un peu. J'ai voulu l'amener parce qu'on a besoin de gens qui nous donnent de la charge émotionnelle, de l'énergie positive.
Vous avez joué contre le Chakhtior en Ligue des champions avec l'AC Milan (en 2007), vous en souvenez-vous ?
Bien sûr, je me souviens de l'équipe entraînée par (Mircea) Lucescu, c'était un football plutôt espagnol, ils avaient ce type de football, je me souviens surtout des -17 °C à Donetsk où on avait du mal à respirer. C'est une équipe qui nous a toujours surpris par la mentalité et le style de jeu, commander le match, faire le jeu. Et c'est encore le cas aujourd'hui. Mais les -17 je m'en souviens encore, c'était l'enfer.
Pensez-vous qu'il est possible avec cet effectif de jouer les deux tableaux ?
C'est difficile parce que jouer le jeudi et le dimanche... Tu perds beaucoup d'énergie. Mais on a fait ça toute la saison, et on a le devoir de préparer match après match. Nous avons une crise de résultats mais je le répète ce n'est pas une crise de vestiaire ou de ne pas croire en ce que nous faisons. Nous faisons tout pour gagner. Depuis le match contre Clermont, on a encaissé huit buts dont cinq sur coups de pied arrêtés. C'est inutile d'être là à parler de schémas, il faut simplement être plus concentrés, et défendre quand on doit défendre.
Vous n'avez que quatre milieux disponibles...
Nous avons des milieux de terrains mais en ce moment nous avons perdu (Jordan) Veretout, il a essayé mais il n'a pas pu. On va mettre la meilleure équipe possible sur le terrain, et on va aller au combat. Par ailleurs, (Michael) Murillo a eu une rechute aujourd'hui.
Avec ce manque de solutions au milieu, pensez-vous à changer de système ?
On va voir, jouer à trois, jouer à quatre, on verra demain... Quand je suis passé à trois, j'avais vu que l'équipe avait besoin de davantage au niveau défensif, je n'aimais pas comment elle occupait le terrain, on était trop vite transpercés. Mais je ne suis pas un entraîneur qui aime la ligne de cinq et trois milieux, et qui joue en contre. Je l'ai dit au club, ce n'est pas moi, je dois faire ce que je ressens et bien sûr mettre l'équipe dans les meilleures dispositions. Quand j'ai vu qu'elle souffrait, avant le match aller contre Lyon, je suis passé à cinq derrière, mais ce n'est pas mon football. Si vous voulez ça, il faudra changer d'entraîneur. »